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Ghana : un premier décès lié au virus Mpox, une alerte sanitaire sous surveillance

Edité par : Safa Kaouther BOUARISSA | Journaliste
4 août 2025

Le Ghana a enregistré son premier décès lié au virus Mpox, marquant une étape préoccupante dans la progression de cette maladie infectieuse, apparentée à la variole. Les autorités sanitaires ghanéenne rapportent une flambée récente des cas, avec 23 nouvelles infections confirmées en une semaine, soit la plus forte augmentation depuis l’apparition du virus dans le pays en juin 2022. Le nombre total d’infections s’élève désormais à 257.

Le Mpox, anciennement appelé variole du singe (Monkeypox), est causé par un virus de la même famille que celui de la variole humaine, les orthopoxvirus. Il s’agit d’une zoonose, c’est-à-dire d’une maladie transmise de l’animal à l’homme, détectée pour la première fois en 1970 en République démocratique du Congo. Sa transmission peut se faire par contact direct avec les lésions cutanées ou les fluides corporels d’une personne infectée, ou encore par voie respiratoire dans des cas prolongés.

Cliniquement, le mpox débute généralement par une forte fièvre, des maux de tête, une fatigue intense et des douleurs musculaires. Après quelques jours, des éruptions cutanées caractéristiques font leur apparition, souvent sous forme de vésicules ou de pustules, pouvant s’étendre sur tout le corps, notamment le visage, les paumes et la plante des pieds. Ces lésions évoluent ensuite en croûtes qui finissent par tomber. Le tableau clinique peut être plus sévère chez les enfants, les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes.

Il n’existe actuellement aucun traitement antiviral spécifiquement approuvé pour le mpox, bien que certains antiviraux développés contre la variole (comme le tecovirimat) soient parfois utilisés en cas grave. La prise en charge repose principalement sur le traitement symptomatique, la surveillance des complications, et l’isolement des patients pour limiter la propagation du virus. Le taux de mortalité varie selon les souches virales, oscillant entre 1 % et 10 % dans certaines régions.

Le Ghana s’apprête à recevoir un premier lot de vaccins fournis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les autorités ont déjà identifié les populations à risque, notamment les professionnels de santé, les personnes vivant dans des zones à forte transmission et les contacts proches des malades. Le lancement de la campagne de vaccination est prévu dès réception des doses, selon le Dr Franklyn Asiedu-Bekoe, responsable de la santé publique au Ghana.

À l’échelle mondiale, plus de 37 000 cas confirmés ont été rapportés à l’OMS en 2024 dans 25 pays, avec 125 décès enregistrés. La République démocratique du Congo reste le principal foyer, concentrant 60 % des cas et 40 % des décès. D’autres pays comme l’Ouganda, le Burundi et la Sierra Leone enregistrent également une hausse notable du nombre d’infections. L’OMS continue d’appeler à une mobilisation internationale, soulignant l’importance d’un soutien logistique, technique et financier pour les pays les plus touchés.

Le ministre de la Santé ghanéen, Kwabena Mintah Akandoh, s’est voulu rassurant : « La situation est sous contrôle ». Il rappelle toutefois l’importance de la détection précoce des symptômes et d’une attitude responsable de la population pour endiguer l’épidémie. La prévention repose sur la sensibilisation, le signalement rapide des cas suspects, et l’adoption de mesures d’hygiène rigoureuses.

Le ministère de la Santé avait confirmé, qu’aucun cas de Mpox — également connue sous le nom de variole du singe — n’a été enregistré en Algérie, depuis l’alerte en 2024. Aucune infection n’a été signalée sur le territoire national, que ce soit d’origine locale ou importée.

Pour prévenir toute importation du virus, un dispositif national de veille, de détection précoce et d’alerte a été mis en place. Ce système s’appuie sur un réseau de surveillance épidémiologique actif aux frontières et dans les établissements de santé. Il permet d’identifier rapidement toute apparition suspecte de symptômes caractéristiques du Mpox, comme une forte fièvre, une éruption cutanée vésiculeuse et des douleurs musculaires.

Notons que l’Algérie dispose déjà des moyens nécessaires pour faire face à une éventuelle introduction du virus sur son sol. Cette mobilisation fait suite à la déclaration du Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le 14 août 2024, classant le Mpox comme une ‘’urgence de santé publique de portée internationale’’.

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