Les autorités de santé françaises ont confirmé un premier cas de Mpox causé par le sous-variant clade 1b, précédemment inconnu dans l’Hexagone. Ce variant est issu de la souche d’origine clade 1. Le ministère de la Santé a publié cette information le 7 janvier 2025.
Un cas détecté en Bretagne
Le cas concerné a été identifié en Bretagne chez une personne qui n’a pas voyagé récemment en Afrique centrale, région où le clade 1b circule activement depuis plusieurs mois. Cette personne a toutefois été en contact avec deux individus récemment revenus d’Afrique centrale. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine de la contamination et identifier les personnes à risque ayant été en contact avec le cas diagnostiqué.
Le clade 1b : Plus contagieux mais pas de changement dans la stratégie
Bien que ce sous-variant soit jugé plus contagieux et associé à un taux de létalité plus élevé, la stratégie de lutte contre Mpox en France reste inchangée. Celle-ci repose sur la surveillance, la prévention, le diagnostic, la prise en charge des cas, et la vaccination gratuite des publics à risque ainsi que des personnes contacts.
Rappels sur la vaccination
La vaccination est recommandée de manière préventive pour les personnes exposées à haut risque, et de manière réactive pour les contacts à risque. Les autorités soulignent l’importance de la vaccination, notamment pour les populations suivantes :
- Hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) ayant plusieurs partenaires;
- Personnes trans ayant plusieurs partenaires;
- Travailleurs et travailleuses du sexe;
- personnes en situation de prostitution;
- Professionnels dans des lieux de consommation sexuelle;
- Partenaires ou colocataires des personnes à haut risque.
Mesures de prévention pour les voyageurs
Les voyageurs en provenance ou à destination d’Afrique centrale doivent adopter des gestes barrières. Il est conseillé de :
- Se laver fréquemment et minutieusement les mains.
- Éviter tout contact avec des personnes présentant des lésions cutanées suspectes ou atteintes du Mpox.
- S’abstenir de tout contact avec les animaux, notamment les rongeurs.
La situation nécessite une vigilance accrue, mais les mesures actuelles de prévention, notamment la vaccination, restent adaptées pour limiter la propagation du Mpox.
L’OMS maintient son plus haut niveau d’alerte face à l’épidémie
Le 22 novembre 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de maintenir son plus haut niveau d’alerte concernant l’épidémie de Mpox, une maladie dont les cas continuent d’augmenter dans de nombreux pays. Cette décision a été prise en raison de l’expansion géographique du virus et des défis opérationnels rencontrés sur le terrain.
Le directeur général de l’OMS a souligné que la recrudescence de la Mpox demeure une urgence de santé publique de portée internationale.
L’évolution de l’épidémie

Auparavant appelée “variole du singe”, la Mpox est causée par un virus apparenté à celui de la variole. Cependant, le terme a été abandonné pour éviter toute connotation raciste. La maladie se manifeste par des lésions cutanées, des pustules, une forte fièvre et des douleurs musculaires.
Bien que le virus ait été identifié pour la première fois en République Démocratique du Congo (RDC) en 1970, il est resté principalement concentré en Afrique centrale jusqu’en 2022, date à laquelle il a commencé à se propager à l’échelle mondiale, y compris dans des pays développés où il n’avait jamais circulé auparavant.
Deux foyers d’épidémie sont actuellement en cours : l’un en Afrique centrale, provoqué par le clade 1, affecte principalement des enfants, tandis que l’autre, généré par le sous-variant clade 1b, touche des adultes dans l’Est de la RDC et les pays voisins.
Les chiffres de l’épidémie
Au début de novembre, environ 51 000 cas de Mpox ont été signalés dans le monde, avec 1 083 décès, principalement en Afrique centrale. La RDC est le pays le plus touché, avec plus de 39 000 cas et un millier de décès enregistrés depuis le début de l’année. L’Afrique centrale représente à elle seule 85,8 % des cas et 99,4 % des décès. En réponse, la RDC a lancé une campagne de vaccination limitée, en priorité pour les soignants et les populations à risque, mais la disponibilité des vaccins reste insuffisante, d’autant plus que le pays doit compter sur les dons internationaux.
Une vaccination limitée en Afrique
Le seul vaccin actuellement déployé contre la Mpox est fabriqué par le laboratoire danois Bavarian Nordic. Cependant, ce vaccin est destiné uniquement aux adultes, alors que près de 40 % des infections en RDC concernent des enfants de moins de 15 ans.
À ce jour, environ 900 000 doses de vaccin ont été allouées aux neuf pays africains les plus touchés par l’épidémie, dont la République Centrafricaine, le Rwanda et l’Ouganda. Toutefois, cette couverture vaccinale reste insuffisante face à l’ampleur de l’épidémie.
Un enjeu de santé mondiale
La gestion de l’épidémie de Mpox constitue un défi de santé publique majeur, notamment en raison des inégalités d’accès aux soins et aux vaccins dans les pays les plus touchés. L’OMS continue de surveiller la situation et appelle à une coopération internationale renforcée pour freiner la propagation du virus et protéger les populations vulnérables.
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