Le cancer du sein est l’un des cancers les plus fréquents chez les femmes. Il représente environ 25 % des nouveaux cas de cancer à l’échelle mondiale. Bien que les facteurs génétiques jouent un rôle dans sa survenue, il existe un consensus croissant selon lequel des facteurs liés au mode de vie, notamment l’alimentation, influencent significativement le risque de développer cette maladie.
Régimes alimentaires et risque de cancer du sein
De nombreux travaux suggèrent que certains régimes alimentaires peuvent réduire ou augmenter le risque de cancer du sein.
Parmi ces modèles alimentaires on cite le régime méditerranéen et ses effets protecteurs contre plusieurs types de cancers, y compris celui du sein.
Plusieurs études ont montré une association entre le régime méditerranéen et la réduction du risque de cancer du sein, notamment pour les formes hormono-dépendantes. La consommation élevée de fibres, d’antioxydants et d’acides gras mono-insaturés joue un rôle clé dans la réduction de l’inflammation et du stress oxydatif. Ces deux mécanismes peuvent favoriser le développement du cancer.
En revanche, le régime occidental est associé à une augmentation du risque de cancer du sein. Il est riche en graisses saturées, en sucres raffinés et en aliments ultra-transformés. La consommation excessive de viande rouge, et de produits laitiers riches en graisses peut favoriser une inflammation chronique et des altérations hormonales, augmentant ainsi le risque.
Un autre type de régime dont on parle beaucoup : le jeûne intermittent.
Le jeûne intermittent, une pratique alimentaire consistant à alterner des périodes de jeûne et d’alimentation. Une étude menée sur des modèles animaux a montré que cette pratique pouvait réduire l’incidence des cancers du sein en améliorant la sensibilité à l’insuline et en réduisant l’inflammation systémique.
Chez l’humain, bien que les preuves cliniques soient encore limitées, plusieurs études exploratoires ont fourni des résultats prometteurs.
Quelle alimentation pour prévenir le cancer du sein ?
Au-delà des modèles alimentaires globaux, des nutriments spécifiques ont été étudiés pour leur rôle potentiel dans la prévention du cancer du sein.
- Les fibres alimentaires : principalement présentes dans les fruits, les légumes, les légumineuses et les céréales complètes. Elles sont associées à une réduction du risque de cancer du sein. Les fibres influencent la régulation des niveaux d’œstrogènes, ce qui peut réduire les risques de cancers hormono-dépendants.
Des études ont montré que les femmes consommant des quantités élevées de fibres avaient un risque réduit par rapport à celles ayant une consommation faible.
- Les antioxydants : Les antioxydants sont essentiels pour neutraliser les radicaux libres et protéger les cellules des dommages oxydatifs. A l’exemple des vitamines C, E, le sélénium, et les polyphénols.
Les flavonoïdes ont montré des effets anticancéreux en inhibant la prolifération des cellules cancéreuses du sein. Ils sont présents dans les fruits et légumes colorés, ainsi que le thé vert. L’effet protecteur des antioxydants est surtout observé lorsqu’ils sont consommés via des aliments plutôt que sous forme de suppléments.
- Les acides gras oméga-3 et oméga-6 : La balance entre les acides gras oméga-3 (anti-inflammatoires) et oméga-6 (pro-inflammatoires) est un sujet central dans la recherche récente sur le cancer du sein.
Les acides gras oméga-3 jouent également un rôle protecteur contre le cancer du sein. Ils sont principalement présents dans les poissons gras (comme le saumon et les sardines). Ces acides gras possèdent des propriétés anti-inflammatoires qui peuvent inhiber la croissance tumorale.
En revanche, un excès d’oméga-6, présent dans les huiles végétales industrielles, est associé à un risque accru.
- La vitamine D : La carence en vitamine D est une préoccupation croissante, en particulier dans les régions à faible ensoleillement. Des études ont montré que des taux sanguins suffisants de vitamine D étaient associés à une réduction de 20 à 30 % du risque de cancer du sein post-ménopausique.
La vitamine D intervient dans la régulation de la prolifération cellulaire, un facteur clé dans la prévention des tumeurs mammaires.
Obésité et cancer du sein
Les recherches récentes confirment le lien étroit entre l’obésité et le cancer du sein, en particulier après la ménopause. Le tissu adipeux est une source majeure d’œstrogènes chez les femmes post-ménopausées, et un excès de graisse corporelle peut entraîner des niveaux d’œstrogènes plus élevés, augmentant ainsi le risque de cancer hormonodépendant.
Une étude a démontré que les femmes ayant un indice de masse corporelle (IMC) élevé avaient un risque accru de 30 % de cancer du sein par rapport à celles avec un IMC normal. L’inflammation chronique liée à l’obésité et la résistance à l’insuline sont également des mécanismes clés qui favorisent la carcinogenèse.
En conséquence, la gestion du poids à travers une alimentation équilibrée et l’activité physique régulière est considérée comme une stratégie centrale pour réduire ce risque.
Tabac et prévention du cancer du sein
Le tabagisme joue un rôle important dans la survenue du cancer du sein. Le tabagisme actif et passif a été confirmé comme un facteur de risque, notamment chez les femmes pré-ménopausées.
L’activité physique
L’activité physique joue un rôle crucial dans la prévention du cancer du sein. Elle aide à réguler les niveaux de secretion hormonale . Notamment celles des œstrogènes et de l’insuline, qui sont liés à la croissance des cellules cancéreuses.
En plus de contribuer à la gestion du poids, l’exercice réduit l’inflammation systémique et améliore la réponse immunitaire. Et ce, en aidant ainsi le corps à mieux détecter et éliminer les cellules anormales.
Les femmes qui pratiquent régulièrement une activité physique modérée à intense ont un risque réduit de développer un cancer du sein, particulièrement après la ménopause.
Le sommeil
Le sommeil souvent négligé joue un rôle essentiel dans la prévention du cancer du sein en favorisant l’équilibre hormonal et la réparation cellulaire.
Un sommeil suffisant et de qualité permet de réguler la production de mélatonine. Une hormone ayant des propriétés anticancéreuses, notamment en inhibant la croissance des cellules tumorales.
En revanche, un sommeil perturbé ou insuffisant, ainsi qu’un dérèglement des rythmes circadiens (comme dans le cas des horaires de nuit), peut entraîner des déséquilibres hormonaux et une inflammation accrue. Ces deux facteurs qui augmentent le risque de cancer du sein.
Maintenir une bonne hygiène de sommeil est donc une mesure préventive importante.
A noter, une approche combinant une alimentation saine, une activité physique régulière et un sommeil réparateur constitue une stratégie de prévention puissante et naturelle contre le cancer du sein.
Ces habitudes de vie interconnectées aident à créer un environnement corporel moins favorable au développement des tumeurs et permettent aux femmes de prendre en main leur santé à long terme.
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Une poitrine qui n’est pas comme d’habitude doit être auscultée par un médecin.
Il est essentiel que chaque femme observe régulièrement sa poitrine. “Je recommande de procéder à un auto-examen quatre fois par an, par exemple à chaque changement de saison’’. De plus, il est conseillé de consulter un gynécologue une fois par an. L’autopalpation doit être effectuée en dehors de la période des règles, idéalement au milieu du cycle, c’est-à-dire au moins une semaine après la fin des règles.
Guide pour l’auto-examen des seins
Pour effectuer un auto-examen efficace, suivez ces étapes :
1. Observation devant le miroir: Commencez par examiner vos seins dans le miroir. Vérifiez leur forme dans deux positions : d’abord, les bras le long du corps, puis les bras levés. Prenez également le temps d’observer la peau des seins, l’état des mamelons et la forme générale des seins.
2. Auto-palpation:
- Positionnez-vous toujours devant le miroir et procédez à l’auto-palpation
- Utilisez votre main droite pour palper le sein gauche et votre main gauche pour le sein droit.
- Avec la pulpe des doigts, aplatissez le sein contre le thorax, en commençant sous la clavicule et en allant jusqu’en dessous du sillon sous-mammaire, en partant de l’extérieur vers le sternum, et entre les deux seins.
- N’oubliez pas de palper la zone axillaire, c’est-à-dire sous les bras, pour vérifier l’absence de grosseurs.
Signes anormaux à surveiller pour la santé des seins
Il est essentiel de rester vigilant face à tout signe anormal des seins, même si cela ne signifie pas nécessairement “cancer”. Ces indicateurs méritent une consultation médicale pour en déterminer la nature.
‘‘Ma Santé, Ma Vie’’ partage avec vous les signes à surveiller :
- Rougeurs de la peau: Des rougeurs cutanées peuvent signaler des lésions suspectes. Tout changement de texture ou de pigmentation du sein ou de l’aréole doit également susciter l’inquiétude.
- Déformation du sein: Un “méplat”, où le sein apparaît plus plat qu’auparavant, doit inciter à consulter. De même, une petite fossette ou un changement de taille, en dehors du cycle menstruel, est préoccupant.
- Mamelon rétracté: Un mamelon qui se rétracte ou s’ombilique, comme un nombril, peut être un signe alarmant.
- Boule dans le sein: Une boule dure, immobile, aux contours irréguliers, peut indiquer un cancer. En revanche, une boule bien définie et lisse évoque généralement une lésion bénigne. Les examens d’imagerie ou une biopsie sont nécessaires pour établir un diagnostic.
- Ganglion dur sous l’aisselle : Une boule dure et non douloureuse sous l’aisselle nécessite une consultation. Bien que cela puisse être lié à des inflammations cutanées ou à des vaccinations, il est important d’en discuter avec un professionnel de santé.
- Écoulement du mamelon: Tout liquide s’échappant d’un mamelon, qu’il soit unilatéral ou bilatéral, doit être pris au sérieux. La couleur et la consistance de l’écoulement, ainsi que des symptômes associés, peuvent indiquer diverses conditions, y compris un cancer du sein.
un cancer est suspecté lorsqu’un nodule dur et indolore est détecté. Les douleurs sont souvent moins préoccupantes que les masses dures, non mobiles et indolores, sauf dans de très rares cas de cancers inflammatoires.
Lorsque la tumeur évolue, elle grossit et son volume augmente.
Certains cancers, comme les cancers hormono-dépendants de faible grade, peuvent également progresser très lentement.
Signes et symptômes tardifs du cancer du sein
Les symptômes tardifs du cancer du sein apparaissent généralement lorsque la tumeur a atteint une taille significative ou s’est propagée à d’autres parties du corps, y compris à des organes vitaux. Voici un aperçu des principaux signes à surveiller :
- Douleur osseuse : La douleur osseuse peut être un indicateur que le cancer s’est propagé aux os. Cette douleur est souvent persistante et peut s’aggraver avec le mouvement ou à la pression.
- Perte de poids : Une perte de poids inexplicable et significative peut signaler un cancer avancé. Cela peut être le résultat d’un métabolisme accru dû à la maladie ou d’une diminution de l’appétit.
- Nausées :Les nausées fréquentes peuvent résulter de l’impact du cancer sur le système digestif ou de traitements comme la chimiothérapie. Cela peut également être le signe d’une propagation de la maladie.
- Perte d’appétit : Un manque d’appétit persistant est souvent associé aux cancers avancés. Cela peut être lié à des changements dans le métabolisme ou à des douleurs et nausées persistantes.
- Jaunisse : La jaunisse, caractérisée par un teint jaune et un assombrissement de l’urine, indique que le cancer peut affecter le foie. Cela est souvent causé par une obstruction des voies biliaires.
- Essoufflement : L’essoufflement ou la difficulté à respirer peut survenir lorsque le cancer atteint les poumons ou provoque une accumulation de liquide autour des poumons.
- Toux : Une toux persistante peut signaler que le cancer s’est propagé aux poumons ou qu’il y a une irritation des voies respiratoires. Cela nécessite une évaluation médicale approfondie.
- Maux de tête : Des maux de tête fréquents peuvent indiquer que le cancer a atteint le cerveau ou a provoqué une pression intracrânienne. Cela doit être évalué rapidement par un professionnel de santé.
- Vision double : La vision double peut être un signe alarmant de métastases cérébrales. Ce symptôme doit être pris au sérieux et faire l’objet d’une évaluation neurologique.
- Faiblesse musculaire : Une faiblesse musculaire générale peut résulter d’un cancer avancé et indiquer que le corps lutte contre la maladie. Cela peut également être dû à des effets secondaires de traitements ou à une mauvaise nutrition.
Ces symptômes tardifs nécessitent une attention médicale urgente. Il est crucial de consulter un professionnel de la santé si l’un de ces signes se manifeste.
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Créée en 2007, cette journée vise à sensibiliser les jeunes à la contraception et à les aider à faire des choix éclairés en matière de santé sexuelle et reproductive. Elle permet également de discuter de la sexualité de manière ouverte et de s’informer sur les risques associés aux rapports sexuels non protégés, comme les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles (IST), y compris le sida et les chlamydias.
A l’occasion de la journée mondiale de la contraception, la spécialiste et la conseillère de ‘‘Ma Santé, Ma Vie’’, Dr Nadjet Terkmane fait le point sur les différentes contraceptions et vous aide à choisir celle qui sera la plus adaptée en fonction de vos besoins, votre âge et vos habitudes.
Qu’est-ce que la contraception ?
La contraception est une méthode permettant d’éviter, de manière réversible et temporaire, la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde ou, en cas de fécondation, la nidation de l’œuf dans l’utérus.
Certains moyens de contraception peuvent également protéger contre les maladies sexuellement transmissibles (MST), comme le VIH et le virus du papillome. Il est essentiel de choisir la méthode qui correspond à vos besoins et à votre situation. Pour des conseils personnalisés, consultez votre médecin généraliste, gynécologue ou sage-femme. Les méthodes contraceptives peuvent être hormonales, mécaniques ou naturelles et agissent sur le cycle menstruel pour prévenir une grossesse.
Le cycle menstruel se divise en deux phases principales, séparées par l’ovulation.
Le cycle menstruel, comprenant la phase folliculaire, l’ovulation et la phase lutéale, dure en moyenne 28 jours, avec des variations principalement dues à la durée de la phase folliculaire.
• Phase folliculaire : Au début du cycle, l’hormone folliculo-stimulante (FSH), produite par l’hypophyse, stimule les follicules ovariens. Ces follicules produisent un ovule mature et sécrètent des œstrogènes qui préparent la muqueuse utérine.
• Ovulation: L’augmentation du taux d’œstrogènes déclenche une montée de l’hormone lutéinisante, ce qui entraîne la libération de l’ovule mature des ovaires vers l’utérus via les trompes de Fallope.
• Phase lutéale: Après l’ovulation, le follicule se transforme en corps jaune, qui sécrète de la progestérone pour renforcer la muqueuse utérine en vue d’une éventuelle implantation de l’ovule fécondé.
Si l’ovule n’est pas fécondé et ne s’implante pas, les niveaux de progestérone et d’œstrogènes chutent, entraînant le détachement de la muqueuse utérine et l’apparition des règles.
Comment choisir sa contraception ?
Pour choisir votre méthode de contraception, il est important de considérer la voie et la fréquence d’administration. Voici un aperçu des principales options :
• La pilule: C’est un comprimé hormonal à prendre chaque jour pendant 21 ou 28 jours. Elle protège contre les grossesses mais ne protège pas contre les maladies sexuellement transmissibles (MST). C’est une méthode hormonale.
Combien de temps dure l’effet de la pilule contraceptive ?
La pilule contraceptive commence à être efficace dès la première prise. Après avoir pris 21 comprimés, il y a une pause de 7 jours durant laquelle des saignements se produisent, ressemblant aux règles. Certaines pilules contiennent 28 comprimés, dont 7 sont placebo. Même pendant cette période d’arrêt, la protection contre la grossesse reste maintenue.
• Le stérilet: Dispositif intra-utérin placé par un médecin ou une sage-femme. Il peut être efficace de 4 à 10 ans et existe en deux types : à hormones (progestatives) ou en cuivre. C’est une méthode hormonale ou mécanique.
• Le préservatif: Se place autour du pénis ou à l’intérieur du vagin lors de chaque rapport sexuel. Il protège contre les grossesses et les MST. C’est une méthode mécanique.
• L’implant contraceptif: Bâtonnet hormonal d’environ 4 centimètres, placé sous la peau du bras par un professionnel de santé sous anesthésie locale. C’est une méthode hormonale.
• Le patch contraceptif: Fonctionne comme la pilule mais se colle sur la peau chaque semaine pendant 3 semaines, avec une semaine sans patch. Il ne protège pas contre les MST. En cas d’oubli de changement, il reste efficace contre les grossesses pendant 48 heures. C’est une méthode hormonale.
Choisir la méthode qui vous convient le mieux dépend de vos besoins personnels et de votre mode de vie. Pour des conseils adaptés, consultez un médecin ou une sage-femme.
Quels sont les contraceptions masculines ?
Il existe trois principales méthodes de contraception masculine :
• Le préservatif: Un dispositif utilisé pendant les rapports sexuels pour prévenir les grossesses et les maladies sexuellement transmissibles (MST).
• La vasectomie : Une méthode de stérilisation définitive qui consiste à bloquer les canaux déférents, empêchant ainsi les spermatozoïdes de se mélanger au fluide spermatique. La vasectomie ne affecte ni l’érection ni l’éjaculation.
• Le retrait: Technique où l’homme se retire avant l’éjaculation pour éviter la grossesse. Cependant, cette méthode a une efficacité pratique très limitée.
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La ménopause représente une étape physiologique incontournable dans la vie des femmes, souvent marquée par une série de changements hormonaux et physiques. Bien qu’elle soit un processus naturel, elle s’accompagne de nombreux symptômes susceptibles d’altérer la qualité de vie.
Parmi les manifestations les plus courantes, on retrouve les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil, de l’humeur, ainsi que des difficultés de mémoire. Toutefois, au-delà de ces symptômes immédiats, cette période de transition présente également des risques accrus pour la santé osseuse, musculaire, cardiovasculaire et métabolique.
L’impact de la ménopause sur la santé : Un enjeu multifactoriel
L’une des conséquences les plus préoccupantes de la ménopause est la perte progressive de densité osseuse. En effet, avec la diminution des niveaux d’œstrogènes, les femmes sont exposées à un risque accru d’ostéoporose, une maladie silencieuse qui fragilise les os et augmente le risque de fractures. Par ailleurs, la baisse hormonale s’accompagne d’une diminution de la masse musculaire, ce qui peut entraîner une perte de force physique et une plus grande vulnérabilité aux blessures.
En parallèle, les risques cardiovasculaires s’intensifient avec une augmentation de la pression artérielle, du taux de cholestérol et des triglycérides. Ces modifications, couplées à une baisse de la sensibilité à l’insuline, prédisposent les femmes à des problèmes métaboliques tels que le diabète de type 2.
L’activité physique : Un levier de prévention indispensable
Face à ces enjeux, l’adoption de bonnes pratiques, notamment en matière d’activité physique, devient cruciale. De nombreuses études démontrent que l’exercice régulier joue un rôle fondamental dans la prévention des maladies associées à la ménopause.
En effet, l’exercice d’endurance, tel que la marche rapide, la natation ou le cyclisme, permet de renforcer le système cardiovasculaire tout en contribuant à la gestion du poids et à l’amélioration du bien-être général.
Les activités de renforcement musculaire, telles que la musculation légère ou les exercices à poids corporel, favorisent le maintien de la masse musculaire et osseuse, limitant ainsi les risques d’ostéoporose. Une pratique modérée mais régulière permet également de réduire la sensation de fatigue, d’améliorer la qualité du sommeil, et de favoriser un équilibre psychologique.
Sédentarité et ménopause : Un duo à éviter.
Malheureusement, cette période de la vie est souvent marquée par une sédentarité accrue. Le vieillissement, les changements hormonaux et les douleurs musculaires ou articulaires peuvent décourager de nombreuses femmes à poursuivre une activité physique régulière. Pourtant, la sédentarité accentue les risques déjà élevés d’ostéoporose, de maladies cardiovasculaires et de troubles métaboliques.
Les femmes doivent être encouragées à intégrer des routines adaptées à leur rythme et capacités. Une simple marche quotidienne ou la participation à des activités de groupe peuvent faire une grande différence en termes de santé mentale et physique.
Informer et sensibiliser : Un enjeu de santé publique
Il est impératif que les femmes soient bien informées des bénéfices de l’activité physique pendant la ménopause. Les professionnels de santé, en particulier les médecins généralistes, les gynécologues, et les kinésithérapeutes, jouent un rôle clé dans la promotion de ces pratiques. Des campagnes de sensibilisation, des ateliers d’éducation à la santé, et des programmes de prévention adaptés devraient être mis en place pour encourager les femmes à rester actives et à adopter un mode de vie sain pendant cette période de transition.
Vivre la ménopause : bien-être et prévention à portée de main
La ménopause est certes une étape naturelle, mais elle ne doit pas être synonyme de résignation.
Avec des recommandations adaptées et une prise en charge globale, les femmes peuvent non seulement atténuer les symptômes désagréables de la ménopause, mais aussi prévenir de nombreuses complications de santé à long terme.
L’adoption d’une activité physique régulière, au même titre qu’une alimentation équilibrée et un suivi médical approprié, est une stratégie efficace pour bien vivre sa ménopause.
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Avec l’âge, nos os deviennent plus fragiles, et chez les femmes, le risque de fractures et d’ostéoporose augmente considérablement à partir de la ménopause, généralement autour de 50 ans. “Parmi les femmes de 50 ans aujourd’hui, une sur trois à quatre subira une fracture due à la fragilité osseuse au cours de sa vie”, rappellent les spécialistes.
La consommation de boissons pour renforcer les os
L’une des stratégies efficaces pour prévenir la perte osseuse consiste à consommer des boissons bénéfiques pour la santé des os. Une étude menée par des chercheurs de l’Université de médecine de Chung Shan (Taïwan), publiée dans la revue ‘’Food & Function’’, a examiné l’impact d’une boisson spécifique sur la densité osseuse. Les chercheurs ont recruté 24 femmes ménopausées et les ont divisées en deux groupes.
L’étude et ses résultats
Pendant 8 semaines, le premier groupe a consommé quotidiennement 100 ml de ce jus, tandis que le deuxième groupe recevait une boisson placebo. Des mesures anthropométriques, reflétant l’état nutritionnel et la santé du squelette, ainsi que des prélèvements sanguins ont été effectués à différentes étapes : au début, à la 2e, à la 6e, à la 8e et à la 10e semaine.
Les résultats ont révélé que les femmes du premier groupe ont montré une amélioration significative de plusieurs indicateurs, notamment une augmentation de la densité minérale osseuse (DMO), des niveaux de phosphatase alcaline (enzymes liées à la santé osseuse), ainsi qu’une réduction du stress oxydatif au niveau des cellules osseuses.
Un jus aux effets multiples
Les chercheurs ont conclu que la consommation de ce jus avait un effet positif sur la prévention de la perte osseuse en améliorant l’activité antioxydante. Ils recommandent donc cette boisson pour traiter différents troubles osseux, en particulier l’ostéoporose.
Effets du jus
- Antioxydant : Protège les os contre le vieillissement en luttant contre le stress oxydatif.
- Anti-ostéoclastogène : Contribue au remodelage osseux en inhibant les cellules responsables de la dégradation osseuse.
Le jus d’oignon : une boisson aux multiples vertus
Le jus d’oignon se distingue comme une boisson riche en bienfaits pour la santé, notamment grâce à sa concentration en :
- Riche en flavonoïdes, notamment en quercétine, un puissant antioxydant : Le jus d’oignon est particulièrement riche en flavonoïdes, dont la quercétine, un antioxydant reconnu pour ses nombreux bienfaits. La quercétine aide à neutraliser les radicaux libres, qui sont responsables du vieillissement cellulaire et des dommages oxydatifs. Cet antioxydant contribue également à la réduction de l’inflammation dans le corps, ce qui peut aider à prévenir des maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires et certains cancers. De plus, en améliorant la santé cellulaire, la quercétine favorise le bon fonctionnement des os, retardant ainsi leur dégradation.
- Excellente source de vitamine C : La vitamine C, présente en quantité dans le jus d’oignon, est indispensable à la production de collagène, une protéine clé pour la structure des os, des articulations, et de la peau. Le collagène agit comme une sorte de “ciment” pour les os, leur offrant résistance et souplesse. En outre, la vitamine C est également un antioxydant puissant qui aide à protéger les cellules osseuses contre le stress oxydatif et les dommages causés par les radicaux libres.
- Contient des vitamines du groupe B : Les vitamines du groupe B, présentes dans le jus d’oignon, jouent un rôle essentiel dans le métabolisme cellulaire, notamment dans la production d’énergie nécessaire au bon fonctionnement de toutes les cellules, y compris celles des os. Ces vitamines aident également à réguler le bon fonctionnement du système nerveux, réduisant ainsi le stress, un facteur qui peut affecter la santé globale, y compris celle des os.
- Riche en minéraux essentiels (calcium, phosphore, magnésium) : Le calcium, le phosphore et le magnésium sont trois minéraux vitaux pour le maintien de la santé osseuse. Le calcium est le principal composant des os et est essentiel à leur solidité. Le phosphore, en collaboration avec le calcium, participe à la formation et au maintien de la densité osseuse. Le magnésium, quant à lui, aide à réguler les niveaux de calcium dans le corps et joue un rôle dans l’activation de la vitamine D, essentielle à l’absorption du calcium par les os. Ces minéraux, présents dans le jus d’oignon, soutiennent la prévention des maladies comme l’ostéoporose.
- Contribue au maintien de la solidité osseuse : Grâce à sa combinaison unique de vitamines et de minéraux, le jus d’oignon est un allié précieux pour renforcer les os, notamment chez les personnes âgées ou en période post-ménopausique. Les nutriments qu’il contient aident à stimuler la production de collagène et à renforcer la densité osseuse, réduisant ainsi les risques de fractures et de maladies liées à la perte de masse osseuse, comme l’ostéoporose.
Comment préparer son propre jus d’oignon
Préparer du jus d’oignon est très simple et peut se faire à la maison à l’aide d’un extracteur de jus. Que vous utilisiez des oignons rouges, blancs ou jaunes, sachez que l’oignon rouge est celui qui contient le plus de quercétine. Lors de l’achat, privilégiez des oignons bien secs, sans taches noires, signe de décomposition, et qui ne sont pas en train de germer, afin de profiter pleinement de leurs bienfaits.
Améliorer le goût du jus d’oignon
Le goût du jus d’oignon peut être assez fort et déplaisant pour certains. Si vous avez du mal à le consommer tel quel, il est tout à fait possible de l’adoucir en le mélangeant à d’autres jus. Le jus de citron ou le jus de carotte sont d’excellents choix pour atténuer le goût tout en préservant les bénéfices pour la santé. Cela vous permettra de profiter de ses bienfaits sans sacrifier le plaisir de la dégustation.
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On estime que 20% à 30% des femmes souffrent d’infections urinaires à répétition dans leur vie causée par la présence de germes dans l’appareil urinaire. Pour certaines femmes, ces infections appelées cystite surviennent fréquemment. Quelles solutions existent pour faire face à ces cystites à répétition ? Est-ce qu’un vaccin thérapeutique pourrait offrir une meilleure prévention ?
Qu’est-ce qu’une cystite à répétition ?
Les cystites sont des infections urinaires fréquentes et généralement bénignes chez les femmes. Cependant, elles nécessitent une prise en charge appropriée pour prévenir :
- Leur récurrence fréquente ;
- Les complications telles que l’infection du rein, appelée pyélonéphrite.
Alors que la cystite aiguë simple peut survenir d’une façon isolée chez les femmes, certaines connaissent des épisodes récurrents qui affectent significativement leur qualité de vie. Les médecins considèrent qu’il s’agit de cystite récidivante à partir de 4 à 5 épisodes survenus au cours des douze derniers mois.
Les symptômes d’une infection urinaire
Bien que les symptômes puissent varier d’une femme à une autre, on observe souvent :
- des brûlures lors de la miction,
- des douleurs dans le bas-ventre,
- le besoin fréquent et urgent d’uriner.
Ces symptômes sont extrêmement inconfortables et ont un impact significatif sur la qualité de vie quotidienne. Malgré cela, de nombreuses cystites sont mal traitées ou sous-traitées, car de nombreuses femmes tardent encore à consulter.
La santé pelvienne ou intime reste souvent un sujet marginal ou tabou dans la société contemporaine.
À quel moment parle-t-on d’infections urinaires à répétition ?
Pour établir un seuil, il est souvent considéré qu’au-delà de 4 à 5 infections sur une année est un indicateur significatif. Cependant, l’impact des infections sur la patiente est tout aussi crucial que leur fréquence. Certaines femmes peuvent connaître de nombreuses infections urinaires sans que cela pose un problème majeur, tandis que d’autres peuvent en souffrir peu souvent mais sous des formes particulièrement sévères.
Les symptômes peuvent-ils s’accentuer avec la répétition des épisodes urinaires infectieux ?
La fréquence excessive des infections pourrait entraîner un effet cumulatif. L’inflammation de la vessie pourrait conduire à des lésions de la paroi et à dommages nerveux, provoquant une hypersensibilité vésicale. En d’autres termes, la répétition des infections pourrait conduire à des formes chroniques qui ne sont plus causées par des bactéries, passant à la cystite congestive et parfois neurogène.
Les causes des infections urinaires à répétition
Les infections urinaires à répétition sont souvent multifactorielles, impliquant à la fois des facteurs anatomiques, comportementaux, hormonaux et médicaux.
Une approche personnalisée tenant compte de ces facteurs est nécessaire pour prévenir et traiter efficacement ces infections chez les personnes prédisposées.
Il est crucial de prendre le temps d’expliquer, d’éduquer et d’encourager les femmes à adopter des solutions simples.
1-Facteurs anatomiques et physiologiques :
- Anomalies anatomiques : Certaines anomalies structurelles des voies urinaires peuvent faciliter la rétention urinaire ou la stagnation des urines, favorisant ainsi la prolifération bactérienne.
- Troubles de la vidange urinaire : Des conditions telles que l’incontinence urinaire ou l’incapacité à vider complètement la vessie peuvent augmenter le risque d’infections urinaires en permettant aux bactéries de se multiplier dans l’urine résiduelle.
2-Facteurs comportementaux et hygiéniques :
- Hygiène personnelle : Une mauvaise hygiène intime, l’utilisation de produits irritants ou des pratiques d’hygiène inadéquates peuvent perturber l’équilibre de la flore bactérienne naturelle, facilitant ainsi l’implantation de bactéries pathogènes.
De même, les sous-vêtements synthétiques, très serrés ou humides, pourraient jouer un rôle.
- Hydratation insuffisante : Une consommation insuffisante de liquides peut entraîner une concentration de l’urine, favorisant la croissance bactérienne.
3-Facteurs hormonaux :
- Ménopause : La diminution des niveaux d’œstrogènes pendant la ménopause peut entraîner une atrophie vaginale et une diminution de la production de mucus, rendant les tissus vaginaux plus vulnérables aux infections.
Cette altération de la flore locale favorise considérablement la colonisation par des germes pathogènes. De plus, avec l’âge, des problèmes tels que l’incontinence ou des difficultés à vider la vessie peuvent également s’ajouter aux facteurs de risque.
4-Facteurs médicaux :
- Conditions médicales préexistantes : Des conditions comme le diabète, qui altère le système immunitaire, ou des calculs urinaires peuvent augmenter le risque d’infections urinaires.
- Traitements médicaux : Certains traitements médicaux, tels que l’utilisation prolongée d’antibiotiques, peuvent perturber l’équilibre de la flore intestinale et urinaire, augmentant le risque d’infections.
- Une infection urinaire mal traitée : Il est couramment observé que certaines femmes font des récidives parce que l’infection initiale n’a pas été correctement traitée ou même un traitement interrompu et durée non respectée.
Par exemple, un traitement a peut-être réduit le nombre de colonies de la bactérie Escherichia coli, mais n’a pas réussi à les éliminer complètement, ce qui prédispose à un nouveau cycle infectieux.
5-Facteurs génétiques :
Certaines femmes peuvent avoir une prédisposition génétique à développer des infections urinaires récurrentes en raison de différences dans leur réponse immunitaire ou dans la structure de leurs voies urinaires.
Quelles solutions pour prévenir la cystite à répétition ?
Devant des cystites récidivantes, il est crucial d’identifier toute cause potentielle, comme une anomalie anatomique des voies urinaires ou une infection persistante. Pour réduire le risque de récidives de cystite, des recommandations spécifiques sont fournies aux femmes :
- Maintenir une hydratation adéquate en buvant entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour.
- Traiter toute éventuelle constipation.
- Adopter de bonnes pratiques d’hygiène intime, telles que l’absence de douche vaginale, s’essuyer d’avant en arrière, uriner après chaque rapport sexuel, et éviter l’utilisation de spermicide.
Des études cliniques ont également montré que la canneberge peut être bénéfique dans la prévention des cystites récidivantes causées par la bactérie Escherichia coli. La dose recommandée de proanthocyanidines extraites de la canneberge est d’au moins 36 mg par jour.
Une autre approche préventive pour les cystites récurrentes est la prescription prolongée d’un antibiotique bien étudiée par le médecin traitant.
Vers un vaccin pour prévenir les récidives de cystite ?
La prévention des cystites à répétition pose un défi en raison des effets indésirables potentiels et de l’antibiorésistance associée à l’utilisation prolongée d’antibiotiques.
Pour répondre à ce besoin, des chercheurs ont exploré le développement d’un vaccin thérapeutique appelé ‘‘Uromune’’ (MV-140) depuis les années 1980.
Ce vaccin contient une suspension de 4 espèces bactériennes inactivées : Escherichia coli, Klebsiella pneumoniæ, Enterococcus fæcalis et Proteus vulgaris.
Administré quotidiennement par voie sublinguale pendant 3 à 6 mois selon les études cliniques, ‘‘Uromune’’ stimule la production d’anticorps et active le système immunitaire contre ces bactéries souvent responsables des cystites récidivantes.
Une étude clinique randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo a montré que l’administration du vaccin ‘‘Uromune’’ réduisait significativement le nombre moyen de récidives de cystite sur 9 mois de suivi : de 3 (placebo) à 0 (vaccin). De plus, un pourcentage plus élevé de femmes n’a présenté aucune récidive pendant cette période.
Avant toute commercialisation, d’autres essais cliniques sont prévus pour évaluer l’efficacité du vaccin chez les personnes âgées, les enfants et les femmes atteintes de cystites aiguës compliquées.
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