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Pubère, adulte ou ménopausée, Quand doit-on consulter un gynécologue ?

Edité par : Dr Abane Nadège maya | Médecin spécialiste en gynécologie-obstétrique
6 mars 2022
Pubère, adulte ou ménopausée, Quand doit-on consulter un gynécologue

La consultation gynécologique est souvent appréhendée par les femmes. Ces craintes comportent, fréquemment, un mélange de peur et de pudeur qui font que celle-ci est souvent retardée. Il est, donc, nécessaire de rappeler quels sont les impératifs de cette démarche amenant à pousser la porte d’un cabinet de gynécologue, et quelles en sont aussi les étapes? Comme nous le savons, la femme passe par plusieurs étapes dans sa vie génitale à savoir : la puberté, l’âge adulte et la ménopause.

La puberté :

Il est fréquent que les cycles ne soient pas réguliers et que la petite jeune fille subisse des perturbations hormonales. Il ne faut pas s’en inquiéter, car l’axe du cerveau-ovaires est souvent immature, donc, ces perturbations sont, le plus souvent physiologique, surtout s’il y a développement harmonieux des caractères sexuels secondaires. Il reste, néanmoins, une entité qu’on doit toujours garder en tête, à savoir, les troubles de la coagulation souvent révélés à cet âge et qui doivent êtres soupçonnés lors de règles anormalement longues et abondantes nécessitant une exploration hématologique. Dans ce cas, c’est souvent le gynécologue qui oriente la jeune fille.

La jeune femme :

Il ne faut pas attendre le mariage pour consulter. Dès que la femme commence sa vie sexuelle ou qu’elle l’envisage, elle devra consulter régulièrement afin de garantir sa bonne santé génitale; par exemple, un frottis et/ou un examen des seins, devront être réalisés en dehors de toute symptomatologie.

Chez la femme mariée âgée de moins de trente ans, et qui désire une grossesse, pas d’affolement: il est sage d’attendre au moins deux ans de cohabitation régulière avant de consulter dans ce sens. Par contre, au-delà de cet âge, cette période doit être raccourcie à six mois de mariage.

Les premières consultations sont consenties, souvent aussi, pour un désir de contraception qui devrait se faire avant même les noces, afin de mettre en route une contraception efficace et adaptée à chacune. Reste d’autres motifs de consultation supplémentaires, à savoir, pour cause de douleurs pelviennes, d’irrégularité des cycles, de saignements en dehors de la période des règles, appelés métrorragies et même, de maladies des seins (douleurs ou masse mammaire).

La femme ménopausée :

Ce n’est pas parce qu’il n’y a plus de règles que la vie génitale s’arrête. Bien au contraire, cette période pré ménopause et de ménopause, correspond à l’âge d’apparition des pathologies féminines en général,  qu’elles soient bénignes, comme par exemple, les incontinences urinaires ou malignes, les cancers féminins…

Donc, il est important de continuer à voir son gynécologue, au moins annuellement, afin de se faire dépister et agir dès les premiers signes d’alerte. Par exemple, un saignement post-ménopausique est un cancer jusqu’à preuve du contraire, d’où, être vigilant aux saignements chez la femme ménopausée, qui souvent, tarde à consulter par ignorance, négligence ou simplement par honte.

En somme, la consultation gynécologique accompagne la femme dans son intimité. Elle doit être un moment d’écoute, d’empathie et en aucun cas être désagréable, dans la mesure où la femme se met à nu face à son gynécologue, au sens propre comme au figuré.

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