Le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Ait Messaoudene, s’est rendu mercredi à Oum El-Bouaghi afin de s’enquérir personnellement de l’état de santé des personnes victimes de morsures de chien. Cet incident dramatique a déjà entraîné la mort de deux personnes, selon un communiqué du ministère.
Une prise en charge immédiate des blessés
Accompagné du staff médical local, le ministre a visité les patients actuellement hospitalisés et placés sous étroite surveillance médicale. Il a rassuré leurs proches en affirmant que la prise en charge se fait « conformément aux protocoles sanitaires en vigueur dans tous les établissements de santé du pays ».
Toutes les ressources médicales disponibles, y compris les vaccins antirabiques et les traitements post-exposition, ont été mobilisées. Le ministre a insisté sur le fait qu’il suivait la situation de près et que « toutes les mesures sanitaires et préventives nécessaires seront prises ».
Condoléances et solidarité aux familles endeuillées
Dans son intervention, M. Ait Messaoudene a présenté ses condoléances les plus sincères aux familles des deux victimes décédées, priant pour qu’Allah leur accorde miséricorde et force dans cette épreuve. Il a également exprimé sa solidarité avec les blessés et souhaité leur rétablissement rapide.
La rage : une maladie toujours mortelle sans traitement rapide

Cet incident remet en lumière la dangerosité de la rage, une maladie virale qui se transmet à l’homme principalement par morsure, griffure ou léchage d’une plaie ouverte par un animal infecté (chien, chat, renard, chauve-souris, etc.).
- La rage est provoquée par un virus neurotrope qui attaque le système nerveux.
- Une fois les symptômes apparus (fièvre, douleurs, troubles neurologiques, convulsions, agitation, hydrophobie), l’évolution est quasi toujours mortelle.
- La prévention repose exclusivement sur une prise en charge rapide après l’exposition : lavage abondant de la plaie à l’eau et au savon, désinfection, puis vaccination antirabique associée à une immunoglobuline si nécessaire.
Un problème de santé publique en Algérie et ailleurs
La rage reste une préoccupation dans plusieurs régions d’Algérie, où des cas humains surviennent encore chaque année, principalement à la suite de morsures de chiens errants. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle que la rage tue encore près de 59 000 personnes par an dans le monde, dont la majorité en Afrique et en Asie.
En Algérie, les autorités sanitaires mènent régulièrement des campagnes de vaccination animale, associées à des actions de sensibilisation auprès des populations rurales et urbaines. Mais la prolifération des chiens errants demeure un défi majeur pour la santé publique.
Les recommandations médicales après une morsure suspecte
Face à une morsure de chien ou tout contact suspect, les médecins recommandent :
- Laver immédiatement la plaie pendant au moins 15 minutes avec de l’eau et du savon.
- Désinfecter avec un antiseptique.
- Consulter en urgence un centre antirabique ou un service d’urgence pour évaluer la nécessité d’un vaccin et/ou d’immunoglobulines.
- Surveiller l’animal quand cela est possible, pendant 10 à 15 jours, afin de déterminer s’il présente des signes de rage.
Un appel à la vigilance collective
La visite du ministre de la Santé à Oum El-Bouaghi se veut à la fois un geste de solidarité et un rappel à la vigilance. La rage reste une maladie évitable mais redoutable. Sa prévention passe par une réaction rapide, une meilleure information du public et des politiques soutenues de vaccination des animaux.
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