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Médecine nucléaire : renforcer le système de santé grâce aux technologies de pointe.

Edité par : Safa Kaouther BOUARISSA | Journaliste
18 décembre 2024

Le ministre d’État, Mohamed Arkab, a souligné, à Alger, que l’Algérie reconnaît pleinement l’importance d’exploiter l’énergie nucléaire à des fins médicales. Il a insisté sur le rôle clé de la médecine nucléaire, notamment dans le traitement du cancer et l’amélioration du système de santé grâce aux technologies avancées.

Lors de l’ouverture de la première Conférence internationale sur la médecine nucléaire, M. Arkab, représenté par Abdelkrim Aouissi, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à promouvoir l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire dans la santé. Il a précisé que la médecine nucléaire, incluant la radiothérapie et l’imagerie médicale, joue un rôle central dans le traitement des maladies graves et le renforcement des systèmes de santé.

L’Algérie consacre d’importantes ressources financières et humaines au développement de la médecine nucléaire. Elle a créé des infrastructures spécialisées, comme les centres de recherche nucléaire à Draria et à Birine, pour produire des isotopes médicaux radioactifs. Elle modernise également les structures médicales, acquiert des équipements de pointe et forme des experts en collaboration avec des organismes internationaux, notamment l’AIEA.

Par ailleurs, l’Algérie met un point d’honneur à respecter les normes internationales tout en renforçant son rôle régional dans l’utilisation responsable de la technologie nucléaire pour le développement durable.

Malgré les défis liés aux coûts des infrastructures et au manque de compétences qualifiées, l’Algérie poursuit ses efforts pour garantir l’accès aux soins nucléaires. Elle cherche à réduire sa dépendance aux importations et vise une autonomie nationale dans ce domaine stratégique.

Ainsi, l’Algérie entend renforcer son rôle régional en partageant son expertise et en mettant ses infrastructures à disposition des pays voisins pour la formation en médecine nucléaire. Cela contribuera à améliorer l’accès aux traitements anti-cancer dans les pays à revenus faibles et intermédiaires.

L’Algérie a été choisie comme pôle pour héberger des centres d’excellence dans le cadre de l’initiative “Rayons d’espoir” (Rays of Hope) de l’AIEA. Cette reconnaissance témoigne de l’expertise de l’Algérie en médecine nucléaire et renforce son rôle dans l’autonomie régionale et la prise en charge des maladies graves.

Organisée par l’Association algérienne de médecine nucléaire (AAMN), le Commissariat à l’énergie atomique (COMENA), et l’AIEA, la conférence constitue une plateforme pour échanger des expériences et renforcer les compétences en médecine nucléaire. Elle vise à préserver la santé publique et garantir l’accès aux soins pour tous les patients.

M. Arkab a précisé que l’engagement de l’Algérie dans l’organisation de la conférence s’inscrit dans la politique nationale de développement de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Cette politique repose sur une vision stratégique visant à stimuler le développement économique et technologique tout en optimisant les ressources énergétiques.

Il a exprimé son souhait que la conférence atteindra ses objectifs et produira des recommandations concrètes pour le développement de la médecine nucléaire.

Le Commissaire à l’énergie atomique, M. Abdelhamid Mellah, a salué les efforts du COMENA pour renforcer les applications de la médecine nucléaire et le développement des compétences. Il a également souligné l’importance de l’échange d’expertise, avec l’accueil de stagiaires venus de plusieurs pays.

Le directeur général adjoint de l’AIEA, Hua Liu, a félicité l’Algérie pour ses efforts en matière de formation des praticiens en médecine nucléaire et pour sa contribution au développement du système de santé au niveau national et continental.

Le président de l’AAMN, Imad Eddine Ghedbane, a souligné que cette conférence répond aux recommandations des autorités du pays et se concentre sur des sujets clés, tels que le diagnostic nucléaire des maladies cardiaques, l’intelligence artificielle en médecine nucléaire, et les réglementations en pharmacie nucléaire. Il a ajouté que cet événement est une opportunité pour coordonner les efforts entre le secteur public et privé, promouvoir la médecine nucléaire comme une carrière prometteuse et améliorer les services de médecine nucléaire.

Toutefois, Le président de l’ONSC, M. Noureddine Benbraham, a insisté sur l’importance de l’implication de la société civile dans l’application de la médecine nucléaire, afin de sauver des vies et promouvoir l’accès équitable aux soins pour tous.

Mots clés : médecine ; nucléaire ; Arkab ; technologie ; santé ; pointe ; AAMN ;

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