Lundi, à l’Université d’Alger 2 “Abou El Kacem Saadallah”, s’est tenue une journée d’études sur la médecine complémentaire, organisée en collaboration avec le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), réunissant les secteurs concernés, les enseignants-chercheurs et les spécialistes.
‘’Médecine complémentaire’’, un débat essentiel à l’université d’Alger 2
À cette occasion, dans son discours, la présidente du CNESE, Rabéa Kharfi, a mis en avant que la médecine complémentaire “est largement pratiquée au sein de la société, malgré l’absence d’un cadre juridique régulateur”, notant que “de nombreux citoyens ont eu recours à cette forme de médecine, particulièrement durant la pandémie de COVID-19”.
Et elle a souligné l’importance de “réguler cette pratique pour protéger la santé publique des risques potentiels associés à l’utilisation non contrôlée de divers médicaments complémentaires”.
Appel à une charte éthique pour la médecine complémentaire : Vers une régulation concertée
Dans ce cadre, le président de l’Observatoire national de la société civile (ONSC), Nourredine Benbraham, a plaidé en faveur de “l’établissement d’une charte éthique régulant la pratique des activités liées à la médecine complémentaire ou traditionnelle” et de “la collaboration entre les différents secteurs concernés pour élaborer des solutions et des méthodes appropriées pour aborder ce phénomène”.
Engagement envers les droits de l’enfant : Focus sur le plan national pour l’enfance 2025-2030
Meriem Cherfi, Déléguée nationale à la protection de l’enfance, a mis en avant les initiatives de son institution pour garantir la protection et la promotion des droits des enfants, ainsi que leur intégrité physique et psychologique. Elle a souligné l’importance accordée par le plan national pour l’enfance 2025-2030 à la prise en charge sanitaire de cette population.
Appel à la régulation des pratiques médicales complémentaires par Mustapha Khiati de la FOREM
Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche scientifique (FOREM), a souligné l’importance des différents termes associés à la médecine complémentaire, tels que la médecine traditionnelle et la médecine naturelle. Il a appelé à rechercher des solutions appropriées pour atténuer ce phénomène.
Qu’est-ce que la médecine complémentaire ?
La médecine complémentaire, aussi appelée médecine alternative ou médecine intégrative, englobe un large éventail de pratiques et de traitements qui sont utilisés en complément ou en alternative à la médecine conventionnelle. Elle se distingue par son approche holistique du patient, cherchant à traiter non seulement les symptômes physiques, mais aussi à promouvoir le bien-être global en prenant en compte les aspects mentaux, émotionnels, spirituels et sociaux de la santé.
Les principales caractéristiques de la médecine complémentaire incluent :
- Approche holistique: Elle considère le patient dans sa globalité, intégrant tous les aspects de sa santé physique, émotionnelle et mentale.
- Diversité des pratiques : La médecine complémentaire englobe une grande variété de thérapies et de disciplines. Parmi les plus connues, on trouve l’acupuncture, la chiropratique, l’homéopathie, la naturopathie, la médecine traditionnelle chinoise, l’ostéopathie, la phytothérapie, et bien d’autres.
- Prévention et bien-être : Elle met l’accent sur la prévention des maladies et la promotion du bien-être à travers des approches naturelles et non invasives.
- Individualisation des traitements : Les praticiens de médecine complémentaire cherchent souvent à personnaliser les traitements en fonction des besoins spécifiques de chaque patient, en utilisant des méthodes adaptées à leur physiologie et à leur mode de vie.
- Combinaison avec la médecine conventionnelle : Elle est souvent utilisée en complément à la médecine conventionnelle pour améliorer les résultats thérapeutiques, soulager les symptômes, réduire les effets secondaires des traitements conventionnels, ou encore pour aider à la gestion de conditions chroniques.
- Recherche et validation : Bien que certaines pratiques de médecine complémentaire aient une longue histoire d’utilisation et de soutien empirique, d’autres font l’objet de recherche scientifique pour évaluer leur efficacité, leur sécurité et leur pertinence clinique.
- Cadre Réglementaire : Dans de nombreux pays, la médecine complémentaire est réglementée et intégrée dans le système de santé, avec des normes professionnelles et des critères de formation spécifiques pour les praticiens.
En résumé, la médecine complémentaire offre une approche diversifiée et complémentaire à la médecine conventionnelle, répondant aux besoins de ceux qui recherchent des options de traitement alternatives, souvent centrées sur la promotion de la santé holistique et la personnalisation des soins.
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