À l’occasion de la 1ʳᵉ édition de la Journée nationale de la santé scolaire, le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Ait Messaoudene, a insisté lundi sur la nécessité de bâtir un front uni et multisectoriel afin de concrétiser une vision commune pour une école saine. Aux côtés du ministre de l’Éducation nationale, Mohammed Seghir Sadaoui, il a rappelé que la santé des élèves représente le socle du développement global et durable.
Un programme national déjà structuré
La célébration de cette journée s’inscrit dans la continuité d’un programme national de santé scolaire destiné à évaluer les activités menées dans les établissements et à renforcer le bien-être des élèves.
Le ministre a souligné plusieurs acquis majeurs :
- 2 093 unités de dépistage et de suivi réparties sur l’ensemble des wilayas ;
- 7 176 professionnels de santé mobilisés, dont des médecins généralistes, dentistes, infirmiers, psychologues et orthophonistes ;
- une couverture sanitaire élargie, soutenue par des campagnes de vaccination ayant atteint 93 % de taux de couverture en 2024.
Ces résultats, selon lui, illustrent l’engagement de l’État à assurer un suivi médical continu et accessible dans le milieu scolaire.
La santé, levier de réussite éducative
M. Ait Messaoudene a appelé à transformer cette journée en point de départ pour une action durable et coordonnée, afin que la santé scolaire devienne un véritable levier de réussite éducative et un moteur du développement national.
De son côté, le ministre de l’Éducation a rappelé que l’école n’est pas seulement un lieu de transmission des savoirs, mais également un espace de construction de citoyens équilibrés sur les plans physique, psychologique et intellectuel.
« La santé n’est ni secondaire ni accessoire, elle fait partie intégrante du processus éducatif et en constitue une condition essentielle », a-t-il affirmé.
Les défis actuels : prévention et dépistage
Face aux enjeux contemporains, le secteur de l’Éducation a identifié plusieurs priorités :
- renforcer le dépistage précoce pour détecter troubles visuels, auditifs, nutritionnels ou psychologiques ;
- sensibiliser aux risques liés au “trio mortel” : usage excessif des écrans, exposition à des contenus numériques inadaptés, consommation de substances psychoactives et de drogues ;
- intégrer durablement la culture de la santé dans les programmes scolaires et dans la vie quotidienne des élèves.
Des recommandations médicales pour une école en bonne santé

Les spécialistes présents à la cérémonie, dont le Pr. Kamel Sanhadji (Agence nationale de sécurité sanitaire) et le Pr. Adda Bounedjar (Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer), ont rappelé plusieurs axes prioritaires :
- instaurer un suivi régulier du poids, de la croissance et de la santé bucco-dentaire des élèves ;
- développer des programmes de nutrition scolaire équilibrée, adaptés aux besoins énergétiques des enfants et adolescents ;
- renforcer la prise en charge psychosociale dans les établissements, avec la présence accrue de psychologues et orthophonistes ;
- multiplier les campagnes de vaccination et de prévention, notamment contre la rougeole, la grippe saisonnière et les infections respiratoires ;
- introduire des modules d’éducation à la santé et à l’hygiène de vie, favorisant l’activité physique, la gestion du stress et la prévention des addictions.
Une culture de la santé scolaire à pérenniser
Pour le ministre de l’Éducation, il s’agit désormais de transformer la santé scolaire en programme national permanent, étroitement lié aux stratégies de santé publique.
L’objectif est clair : former un citoyen sain, équilibré et instruit, capable de contribuer activement à la société. La Journée nationale de la santé scolaire devient ainsi un outil d’évaluation périodique, permettant de mesurer l’impact concret des actions menées sur la santé et le rendement scolaire des élèves.
Mots clés : Santé scolaire, Prévention, Dépistage précoce, Bien-être des élèves, Éducation inclusive, Vaccination
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