Le coup d’envoi des activités de la Semaine maghrébine de la santé scolaire et universitaire a été donné ce dimanche 18 février 2024 à Alger. Placée sous le thème crucial de l’obésité infantile, cette semaine met en lumière un enjeu majeur de santé publique. Les participants sont conviés à des échanges et des débats approfondis visant à sensibiliser le public sur les risques associés à l’obésité chez les enfants et les jeunes adultes, ainsi qu’à explorer des solutions innovantes pour lutter contre ce fléau croissant.
Dr. Djamel Fourar : ‘‘Priorité à la lutte contre l’obésité infantile’’
En marge de cet événement, le Directeur général de la Prévention et de la Promotion de la Santé au ministère de la Santé, Dr. Djamel Fourar, a souligné que le choix de l’obésité infantile comme thème central cette année découle de la reconnaissance des risques qu’elle engendre, notamment en termes de maladies chroniques telles que le diabète.
‘‘Appel à l’action pour une alimentation saine et une vie active”
Dans ce contexte, il a souligné que « de nombreux Algériens sont touchés par l’obésité en raison de pratiques alimentaires peu saines et d’un manque d’activité physique », mettant en avant l’importance de sensibiliser aux dangers de ce problème, particulièrement à l’école, et en impliquant les parents dans les campagnes de sensibilisation destinées aux jeunes.
Mobilisation de tous pour promouvoir une vie saine
Cet événement, qui se déroulera toute la semaine au Centre culturel Mohamed Aissa Messaoudi à Hussein-Dey, réunira des établissements hospitaliers et des associations œuvrant dans le domaine de la santé. Il comprendra la distribution de dépliants et la diffusion de spots publicitaires mettant en avant l’importance de l’activité physique et d’une hygiène de vie équilibrée pour combattre l’obésité.
En Algérie, plus d’enfants en surpoids et en obésité
Alors qu’elle détient le record continental du nombre de personnes obèses, l’Algérie est également confrontée au problème grandissant du surpoids chez les enfants.
Selon des spécialistes, l’Algérie fait partie des 10 pays africains où un adulte sur cinq et un enfant et un adolescent sur dix pourraient être obèses.
Quand parle-t-on de surpoids et d’obésité ?
Comme pour le surpoids de l’adulte, le surpoids de l’enfant et de l’adolescent(e) est défini comme un excès de masse grasse corporelle. La masse grasse correspond à l’ensemble de la graisse du corps. On l’oppose à la masse maigre qui correspond au poids des muscles, des organes et des viscères.
On parle du surpoids et l’obésité sont des termes utilisés pour décrire un excès de poids corporel par rapport à ce qui est considéré comme sain pour une taille donnée. Ils sont généralement déterminés à l’aide de l’indice de masse corporelle (IMC).
Cet indice est calculé en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille en mètres (IMC = poids en kg / taille en mètres^2). Les seuils définissant le surpoids et l’obésité varient légèrement selon les directives nationales et internationales, mais en général :
* Surpoids : Un IMC compris entre 25 et 29,9 est généralement considéré comme un surpoids. Cependant, il convient de noter que l’IMC seul peut ne pas toujours être le meilleur indicateur de la santé, car il ne tient pas compte de la répartition de la graisse corporelle.
* Obésité : Un IMC de 30 ou plus est généralement considéré comme indiquant l’obésité. L’obésité est souvent classée en plusieurs catégories en fonction de la gravité de l’excès de poids (obésité de classe I, II et III).
Il est important de noter que l’IMC est un outil de dépistage utile, mais il ne prend pas en compte d’autres facteurs importants tels que la composition corporelle, la répartition des graisses, la masse musculaire, etc. Par conséquent, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour une évaluation complète si des problèmes de poids sont préoccupants.
Conséquence de l’obésité sur la santé
Les conséquences du surpoids et de l’obésité peuvent être immédiates sur la santé de l’enfant, au niveau des articulations ou sur la fonction respiratoire (l’enfant manque de souffle). Plus tard, il a plus de risque de développer un diabète gras ou une pathologie cardiovasculaire. C’est même son espérance de vie qui risque alors de diminuer.
Comment lutter contre l’obésité chez l’enfant ?
Pour contrer efficacement l’épidémie croissante d’obésité et de surpoids, l’agence des Nations Unies (OMS), préconise une gamme de mesures prioritaires. Celles-ci incluent non seulement des réglementations gouvernementales telles que l’établissement de limites obligatoires sur la teneur en sucre des aliments, mais également des initiatives de politique fiscale, telles que la taxation des boissons contenant des sucres ajoutés.
En outre, des règlements sur le marketing alimentaire, comme l’obligation pour les fabricants de fournir des informations détaillées sur la valeur nutritionnelle des produits, sont également recommandés.
Pour favoriser de saines habitudes alimentaires dès le plus jeune âge, il est essentiel de promouvoir des choix alimentaires appropriés pour les nourrissons et les jeunes enfants.
Parallèlement, la création d’infrastructures favorisant un transport et des loisirs actifs et sécurisés est cruciale pour encourager une augmentation de l’activité physique au quotidien. Enfin, il est impératif de renforcer les services de santé publique afin d’offrir un soutien adéquat aux individus dans la gestion de leur poids et de leurs habitudes de vie.
B.C.