Plus 700 participants, venus des différentes wilayas du pays, ont pris part au troisième Congrès de l’association de formation universitaire en santé (AFUS) organisé, jeudi et vendredi, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.
Débat sur la santé : Focus sur le diabète, l’obésité et les maladies rares
Plusieurs thèmes ayant trait particulièrement au diabète, l’obésité et les maladies rares ont été débattus lors de cette rencontre qui se veut, selon ses initiateurs, une occasion pour aborder des sujets qui préoccupent beaucoup aussi bien les citoyens, les praticiens de la santé que les pouvoirs publics.
Les intervenants ont mis l’accent surtout sur le diabète, dont le nombre de cas, ont-ils souligné, ne cesse de prendre des proportions alarmantes dans le monde en général et en Algérie en particulier.
C’est pour cette raison, d’ailleurs, que les présents au troisième Congrès de l’association de formation universitaire en santé n’ont pas manqué de relever la nécessité d’un dépistage précoce afin d’éviter les complications aux patients.
Pr. Rachid Malek, président de la société algérienne de médecine interne : ‘’Bilan glycémique’’
«Dans le cas où une personne âgé de 35 ans et plus, obèse ou souffrant d’hypertension artérielle, issue d’une famille où des membres sont diabétiques, doit impérativement faire le bilan glycémique une fois par année, car la personne est fortement exposée quand elle a des antécédents familiaux.
Le dépistage précoce du diabète permet de traiter le patient avec des comprimés, car le pancréas au début de la maladie fonctionne partiellement en sécrétant 50% de ses capacités d’insuline. Toutefois, si cette maladie, qui est jugée silencieuse, n’est pas dépistée précocement, au bout de quelques années, le pancréas cesse complètement de secréter de l’insuline et le diabétique est alors traité à l’insuline, avec les effets secondaire lié à ce traitement dont la prise de poids », a déclaré, au cours de son intervention, le Pr. Rachid Malek, président de la société algérienne de médecine interne.
Notons aussi que le Pr Marek est chef de service de médecine interne au CHU de Sétif et représentant de l’Algérie auprès de la Fédération internationale du diabète.
‘‘Desinsulisation du patient diabétique’’
Le même médecin a également parlé du protocole de ‘‘desinsulisation» du patient diébétique’’, tout en préconisant le recours à des médicaments Agonistes du récepteur au glucagon-like peptide-1 (GLP-1). Il est important de souligner, en outre, que les agonistes des récepteurs au GLP-1 sont utilisés pour le traitement du diabète de type 2. Sur ce point, la revue scientifique.
« La meilleure connaissance des effets spécifiques des agonistes permettrait d’optimiser leur utilisation clinique en personnalisant le traitement par le choix de la molécule la plus adaptée aux caractéristiques cliniques et biologiques de chaque patient », souligne-t-on.
Douleurs neurologiques
D’autres communications y ont été présentées par les participants au Congrès de l’association Afus à Tizi Ouzou. On cite, à titre d’exemple, celle du Pr R. Malek, chef de service de médecine interne au CHU de Sétif, qui a parlé des nouveaux cas de diabète de type 2. « Que faire ?», s’est-il interrogé dans son exposé.
Les douleurs neurologiques et le diabète étaient également au centre des débats à l’occasion de la présentation de la communication du Pr Zamouche, médecin libéral à Constantine. Les complications pulmonaires chez les patients atteints du diabète ont fait l’objet d’une intervention, celle du Pr Abdelaziz, chef de service pneumologie au CHU de Tizi Ouzou.
Pr Salah Mansour : ‘’L’application Glyc’’
Abondant dans le même sillage, le Pr Salah Mansour a mis l’accent sur les avantages de l’application Glyc. Ce matériel médical permet, a-t-il souligné, le suivi au quotidien du profil glycémique des malades grâce au transfert instantané des mesures effectuées vers le médecin traitant.
« Il y a aussi des nouveautés dans la manière de prendre en charge un diabétique. Aujourd’hui, nous devons voir comment faire éviter l’insuline aux patients », a-t-il expliqué, tout en situant l’obésité parmi les risques majeurs de maladies, dont le diabète et les pathologies cardiovasculaires.
Le Pr Mansour qui est également chef de service de medecine interne au CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou, a énuméré également les objectifs de ce 3e congrès de l’association AFUS. Il souligne, en outre, que la nécessité de sensibiliser les pouvoirs publics à œuvrer dans le sens de maintenir une meilleure prise en charge avec un traitement adapté aux différentes maladies rares.
Riche programme
Par ailleurs, il faut souligner que, outre le programme scientifique du Congrès, les participants venus des différentes wilayas du pays ont eu droit à des activités culturelles (exposition, visite guidée et animation artistique) organisées en collaboration avec la direction de la culture et des arts de la wilaya de Tizi Ouzou.
H. Azzouzi.
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