Une douleur sous les côtes, à droite ou à gauche, ne doit jamais être prise à la légère. Qu’elle survienne après un repas, à l’inspiration ou au repos, elle peut signaler une affection sérieuse touchant le foie, le pancréas, les reins ou les voies biliaires. Voici les causes possibles, les examens à faire et les traitements envisageables.

Qu’est-ce qu’une douleur sous-costale ?

La douleur “sous les côtes” se situe dans une zone appelée hypocondre :

• Hypocondre droit : partie supérieure droite de l’abdomen.
• Hypocondre gauche : partie supérieure gauche de l’abdomen.

Selon le côté concerné, les causes diffèrent, allant de troubles digestifs bénins à des maladies potentiellement graves.

Douleurs sous les côtes : les causes fréquentes

1. Gaz intestinaux (fréquents et bénins)

La cause la plus fréquente est la présence de gaz dans le côlon. Ces bulles d’air provoquent une gêne, voire des douleurs parfois intenses, appelées colites. Elles sont sans gravité mais peuvent être impressionnantes.

2. Calculs biliaires (colique hépatique)

Les douleurs à droite peuvent provenir de calculs dans la vésicule biliaire (lithiase biliaire), fréquents chez les femmes, les personnes âgées et les individus en surpoids.

• Douleur aiguë et prolongée, irradiant dans le dos et l’épaule droite.
•  Respiration difficile en période de crise.
•  Peut évoluer vers une cholécystite aiguë (infection de la vésicule) avec fièvre modérée.
•  En cas de migration du calcul dans les voies biliaires, risque de complication grave : angiocholite (douleurs intenses, forte fièvre, frissons, jaunisse). Cette urgence vitale peut entraîner une septicémie.

3. Maladie du foie

Des douleurs chroniques à droite peuvent signaler :

• Une hépatomégalie (foie trop volumineux), souvent due à une insuffisance cardiaque.
•  Une tumeur bénigne ou maligne (cancer du foie ou métastases).
•  Une sensation de pesanteur sous les côtes est typique.

Douleur à gauche : quelles causes ?

1. Colite

L’inflammation du côlon peut provoquer une douleur à gauche, souvent accompagnée de ballonnements ou de troubles du transit.

2. Pancréatite

L’inflammation du pancréas provoque des douleurs intenses, continues, qui peuvent irradier vers le dos, parfois associées à des nausées ou vomissements.

3. Affections rénales

Des douleurs à gauche (ou à droite) peuvent être dues à :

• Une colique néphrétique (calcul urinaire).
• Une hydronéphrose (dilatation des voies urinaires).
•  Parfois à un kyste ou un cancer du rein.

4. Tuberculose

Rare, la tuberculose peut provoquer des douleurs diffuses ou spécifiques au niveau de l’hypocondre gauche.

Que faire en cas de douleur sous les côtes ?

Quand consulter ?

Toute douleur persistante, surtout si elle est associée à de la fièvre, des vomissements, une jaunisse, une gêne respiratoire ou des douleurs intenses, nécessite une consultation médicale rapide. Cela permet de distinguer une cause bénigne d’une urgence vitale.

Examens à réaliser

• Échographie abdominale : première étape pour visualiser foie, vésicule, pancréas, reins.
• Bilan hépatique sanguin : analyse des transaminases, gamma-GT, phosphatases alcalines, bilirubine. Des taux anormaux peuvent orienter vers une atteinte hépatique.
• Autres examens : scanner, IRM, CPRE selon les cas.

Quels traitements selon les causes ?

En cas de calculs biliaires :

• Asymptomatiques : pas de traitement nécessaire.
• Colique hépatique : chirurgie pour retirer la vésicule (cholécystectomie).
• Cholécystite aiguë : hospitalisation, antibiotiques, puis cholécystectomie.
• Angiocholite : urgence vitale, antibiothérapie et extraction du calcul, souvent via une CPRE avant chirurgie.
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En cas de maladie du foie :

• Foie cardiaque : traitement de l’insuffisance cardiaque.
• Tumeur hépatique : bilan oncologique, chirurgie possible selon la nature de la tumeur.

En cas de pancréatite ou colite :

• Repos digestif,
• réhydratation,
• traitement médical selon l’origine (alcoolique, infectieuse, auto-immune…).

Ne jamais banaliser une douleur sous les côtes Une douleur dans l’hypocondre (droit ou gauche), surtout si elle est intense, persistante ou accompagnée d’autres symptômes, doit inciter à consulter. Un diagnostic rapide permet d’éviter des complications graves et de mettre en place le traitement adapté.

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