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Règles douloureuses : comment y remédier …

Edité par : Yasmine Aiouazi | Rédactrice
8 mai 2022
Règles douloureuses

Chaque mois, le même calvaire: ces douleurs insupportables qui rendent, à ces femmes la vie plus difficiles, et viennent s’installer, en période menstruelle, durant quelques jours. Remèdes médicaux ou potions de grand-mère, toutes les solutions sont à tenter pour  soulager ce supplice, en vain. De pénibles journées qui leur font passer des moments cauchemardesques qui paraissent interminables. Quelles solutions y apporter ?

Les douleurs des regèles, comment les expliquer ? 

Ces douleurs menstruelles, appelées médicalement, la dysménorrhée, touchent un bon nombre de femmes, qui consultent rarement leur médecin, sauf si elles sont insupportables.

Elles sont de sièges pelvien et lombaire, et sont la conséquence de contractions du muscle utérin, nécessaires pour l’évacuation du sang des règles. Or, parfois, ces contractions sont violentes, mais à des degrés variables, d’une femme à une autre, et qui peuvent irradier dans les jambes et dans la région lombaire.  Elles peuvent aussi apparaître avant les règles, rentrant dans le cadre d’un syndrome prémenstruel.  Quand elles sont atroces et violentes, ces douleurs, ou mieux, la dysménorrhée peut être accompagnée de réaction dite vagale, donc, de malaise, nausées, vomissements et tension artérielle basse.  

Cette dysménorrhée peut, également, apparaître dès les premiers cycles, à la puberté, liée à un taux de prostaglandines élevés  secrétées par l’utérus. Néanmoins, elles peuvent survenir à l’âge adulte, après plusieurs cycles indolores, secondaires à des pathologies, comme l’endométriose, l’adénomyose, voire, des fibromes utérins nécessitant, réellement, une consultation gynécologique.

Quand faut-il consulter ? 

Banaliser les douleurs lors des règles, est transmis de mère à fille, de générations à générations. En effet, cela est considéré comme un fait établi et normal.   Cependant, il faut le savoir, parfois, c’est votre corps qui vous alerte, surtout si les douleurs sont violentes avec  des réactions vagales qui obligent la jeune fille ou la femme de s’absenter de l’école ou du travail, ce qui impacte, négativement sur la qualité de vie. Dans ce cas, il est important de consulter un médecin.  Derrière la face cachée de la dysménorrhée, il existe, tant de femmes atteintes d’endométriose ou d’adénomyose, longtemps sous-diagnostiquées et méconnues, ou, malheureusement, souvent diagnostiquées tardivement.

Quel traitement pour soulager la dysménorrhée?  

Pour soulager ces souffrances, il existe plusieurs traitements médicaux qui agissent sur trois grands volets : les contractions utérines, et, par conséquent, la douleur et l’inflammation : 

      • un antispasmodique (Spasfon®) contre les contractions  « les spasmes » 

      • un antalgique (Paracétamol) pour soulager la douleur 

      • un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) (Ibuprofène, Antadys®, etc…), pour lutter contre l’inflammation 

Si le cercle vicieux de la douleur est installé, le traitement sera peu efficace. Voilà pourquoi, il est conseillé d’anticiper le traitement et de l’avoir en association.

Comment la soulager naturellement ?

Les remèdes de grands-mères ne sont pas à négliger: ces petites astuces que nous ont léguées nos anciens, peuvent être très efficaces pour soulager et diminuer les douleurs.

En voici quelques-unes:

  • La bouillote ou le bain chaud  

Selon une étude suisse, la bouillotte  est efficace chez 90 % de femmes souffrant de dysménorrhée. A défaut, la remplacer par un bain chaud et à appliquer sur les endroits qui vous font souffrir le plus, comme le ventre.

  • Les conseils de naturopathes  

Les tisanes et les infusions,  telles la mélisse, la camomille et la cannelle aux propriétés anti-inflammatoires et apaisantes, sont à utiliser pour diminuer la souffrance et réduire la douleur. Sans oublier les huiles essentielles à base de basilic, estragon et menthe poivrée, qui, en les ajoutant à une huile végétale et en les appliquant sur le bas du ventre, avec un massage circulaire, vous aidera à  surmonter cette période douloureuse.

  • Adapter une alimentation  

Une bonne alimentation vous aidera, durant cette période. Elle est à entamer quelques jours avant les règles. Il faut, tout d’abord, bannir les produits laitiers, et  privilégier  les aliments riches en magnésium et  omégas 3; même les bons acides gras qui se trouvent dans le poisson, la sardine, le saumon, les amandes, les noix et noisettes, sont recommandés. N’oubliez pas de consommer des protéines végétales, comme les lentilles et les fèves, ainsi que les grains de lin et de sésame, riches en phyto-estrogènes.

  • Lutter contre le stress

Le stress, ce fléau qui touche la plupart des membres de la société, et en particulier, les femmes,  conduit à la production d’hormones de stress, comme l’adrénaline et la cortisone, qui stimulent la production des prostaglandines. Éviter  de stresser, surtout en cette période prémenstruelle et menstruelle, est essentiel. Pour cela, il est conseillé d’avoir un bon sommeil et de méditer pour agir contre le stress. Il est aussi conseillé de diminuer la consommation de caféine (café, thé, boissons énergisantes), qui provoquent du stress. A cela il est bon d’y ajouter une activité physique régulière (course, marche à pied ou yoga).

Cette dure période du mois rend la vie des femmes plus difficiles qu’elle ne l’est déjà. Entre travail, tâches ménagères, enfants et les différentes banalités sociales qu’impose la vie moderne, leur vie est déjà assez compliquée comme cela. En appliquant les conseils donnés, ci-dessus, comme l’utilisation d’une bouillotte, le respect d’une alimentation adéquate et la consommation de tisanes apaisantes, sans oublier les médicaments, les souffrances imposées durant cette période des règles, peuvent êtres diminuées.

Y.A.

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