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Urgence vitale à Gaza : le sang, une ressource indispensable qui manque cruellement

Edité par : Rédaction |
13 juillet 2025

Des appels désespérés chaque jour

À l’hôpital Nasser de Khan Younis, les appels au don de sang résonnent chaque jour dans les haut-parleurs, témoignant d’une détresse devenue chronique. Depuis plus d’un an, les soignants sont confrontés à un afflux incessant de blessés : civils touchés par les bombardements israéliens, personnes visées lors des files d’attente aux points d’aide humanitaire, enfants, femmes enceintes… Le système de santé, déjà fragilisé par des années de blocus, s’effondre sous le poids de cette hémorragie humaine.

Le sang est essentiel à la vie. Il transporte l’oxygène vers les organes, assure la défense immunitaire, régule la température corporelle et permet l’élimination des déchets. En cas d’hémorragie, une transfusion rapide est indispensable pour éviter la chute du volume sanguin et le choc hypovolémique, une urgence médicale pouvant entraîner la mort en quelques minutes.

Or, le sang ne peut être ni fabriqué, ni remplacé artificiellement : seul le don humain peut en fournir. C’est ce qui rend chaque don vital.

À Gaza, les besoins en sang sont devenus constants et critiques. Il est notamment utilisé pour :

  • Les opérations chirurgicales en urgence (blessures de guerre, brûlures, amputations) ;
  • Les accouchements compliqués avec hémorragies ;
  • Les soins pédiatriques pour enfants gravement anémiés ;
  • Les traitements de maladies chroniques (thalassémie, cancers) ;
  • La réanimation des patients en état de choc ou de septicémie.

Sans transfusion, nombre de ces patients n’ont aucune chance de survie.

Depuis la guerre, les banques de sang sont à sec. Les coupures d’électricité empêchent la conservation du sang. Les centres de collecte ont été détruits ou sont inaccessibles. Les dons locaux sont devenus extrêmement rares, car la population elle-même est anémiée, affaiblie par le stress, la faim et les blessures.

Certains médecins opèrent sans aucune poche disponible. Parfois, un seul don est divisé entre plusieurs patients, au prix de risques considérables.

« Nous manquons de tout : sang O négatif, plaquettes, plasma. Même une poche de sang est devenue un luxe. Nous appelons les familles à donner pour leurs proches, car il n’y a plus de stocks. On essaie de sauver ceux qui ont encore une chance, mais on en perd beaucoup. Trop », confie un infirmier de l’hôpital Nasser.

Le manque de sang ne fait pas les gros titres. Pourtant, il tue chaque jour silencieusement. Les blessés non transfusés meurent sur des brancards, les enfants succombent à des complications évitables, les mères ne survivent pas aux accouchements.

Chaque minute compte, chaque poche de sang peut sauver une vie. Mais à Gaza, cette ressource vitale s’épuise sous les bombes.

Dans le monde, une seule poche de sang peut sauver jusqu’à trois vies. Le don de sang est un geste de solidarité universelle. Il est encore plus crucial en temps de guerre. À Gaza, tant que les couloirs humanitaires resteront fermés et que les hôpitaux seront visés, cette pénurie continuera de faire des morts qu’on n’entend pas, mais qu’on pourrait sauver.

Mots clés : Gaza ; don ; sang ; pénurie ; santé ; blessé ; vie ; transfusion ;

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