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Gaza : 350 000 cas de maladies chroniques menacées par l’effondrement du système de santé

Edité par : Rédaction |
8 juin 2025

Environ 350 000 Palestiniens vivant dans la bande de Gaza souffrent actuellement de maladies chroniques. L’information, révélée par un responsable de la Société palestinienne de secours médical à Al Jazeera, met en lumière une crise sanitaire d’une ampleur dramatique. Ces personnes nécessitent un suivi médical régulier, des médicaments à long terme et un accès stable aux soins spécialisés, aujourd’hui quasi inexistants dans l’enclave assiégée.

Les maladies chroniques les plus répandues dans la région incluent :

  • le diabète de type 1 et 2, qui nécessite une insuline quotidienne ;
  • les maladies cardiovasculaires, comme l’hypertension artérielle ou les insuffisances cardiaques ;
  • les pathologies rénales, qui demandent souvent une dialyse hebdomadaire ;
  • les cancers, dont la prise en charge repose sur des chimiothérapies et radiothérapies devenues inaccessibles ;
  • les maladies respiratoires chroniques, telles que l’asthme ou la BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive), aggravées par les conditions de vie et la pollution liée aux bombardements.

Privés de médicaments, de matériel, de médecins spécialistes et d’accès aux hôpitaux, ces malades sont en danger immédiat. Un diabétique privé d’insuline peut tomber en coma dans les 24 heures. Une personne atteinte d’insuffisance cardiaque peut décéder faute de surveillance de sa tension artérielle ou de traitement régulier. Sans chimiothérapie, un cancer du sein ou du côlon devient rapidement incurable.

La rupture des traitements de fond provoque des complications graves, parfois irréversibles :

  • crises cardiaques,
  • AVC,
  • infections généralisées,
  • paralysies,
  • cécité,
  • insuffisances rénales terminales.

Dans de nombreux cas, la mort survient en l’absence de soins.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé que le système de santé à Gaza est en voie d’effondrement complet. Les hôpitaux fonctionnent sans électricité, faute de carburant. Les stocks de médicaments sont presque vides. Les chirurgiens opèrent parfois sans anesthésie. Et les professionnels de santé sont épuisés, blessés ou tués dans les bombardements.

Les experts des Nations Unies, les ONG médicales et les professionnels sur place dénoncent une stratégie délibérée. Ils accusent l’armée israélienne de cibler les ambulances, les centres de santé, les hôpitaux et même les personnels soignants. Ces attaques, répétées et documentées, seraient destinées à anéantir les capacités de survie de la population et à rendre le territoire invivable.

Depuis 2007, la bande de Gaza subit un blocus terrestre, maritime et aérien. L’entrée de médicaments, de matériel médical ou de spécialistes étrangers est strictement contrôlée, voire interdite. Depuis octobre 2023, la guerre a encore aggravé la situation : les routes sont détruites, les postes de soins inaccessibles, les évacuations impossibles

Cette situation transforme chaque maladie chronique en urgence vitale. Les malades, souvent très jeunes ou très âgés, n’ont aucun recours. Les soins palliatifs sont rares. Les patients meurent chez eux, dans les ruines ou sur les routes, sans morphine, sans dialyse, sans espoir.

Face à cette catastrophe humanitaire, les appels à l’aide se multiplient. L’OMS, Médecins sans frontières, la Croix-Rouge, et des dizaines d’ONG réclament l’ouverture immédiate d’un couloir humanitaire sécurisé, l’arrêt des frappes sur les structures médicales et un accès inconditionnel aux soins pour les malades chroniques.

Pour les 350 000 Gazaouis atteints de pathologies lourdes, chaque jour sans traitement est une menace de mort. Au-delà de la guerre, c’est une population entière qui lutte silencieusement contre un ennemi invisible : l’effondrement de son système de santé.

Mots clés : Gaza ; blocus ; génocide ; malades ; chronique ; ONG ; OMS ; ON ; médecin ;