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Propagation inquiétante du virus Chikungunya en Chine : les autorités lâchent des moustiques prédateurs en réponse à la crise

Edité par : Yacine Lamani | Journaliste
7 août 2025

La Chine fait face, ces dernières semaines, à une situation sanitaire alarmante due à la propagation rapide du virus Chikungunya, transmis par les piqûres de moustiques. Depuis début juillet, environ 5 000 cas ont été recensés, dont 3 000 en une seule semaine, illustrant la fulgurance avec laquelle l’épidémie s’étend. Ce contexte a poussé les hôpitaux et centres de santé à fonctionner en état d’alerte maximale, submergés par l’afflux massif de patients. Une angoisse généralisée règne parmi la population, inquiète de la diffusion du virus, particulièrement dans les zones densément peuplées où la maîtrise du vecteur – le moustique – s’avère difficile.

Face à l’aggravation de la situation, les autorités sanitaires chinoises ont lancé une opération sans précédent : le lâcher de moustiques génétiquement programmés pour s’attaquer aux larves du moustique Aedes aegypti, principal vecteur du virus Chikungunya. Cette stratégie biologique, encadrée par des experts en virologie et en biotechnologie, vise à enrayer la prolifération du moustique infecté, après l’échec des méthodes traditionnelles. Bien que saluée comme une initiative innovante, cette intervention soulève des craintes parmi certains scientifiques quant à ses possibles répercussions sur l’équilibre écologique. Malgré tout, les autorités la considèrent comme une dernière chance avant un basculement vers une crise sanitaire de plus grande ampleur.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a, de son côté, émis une alerte internationale urgente, appelant tous les pays à renforcer la surveillance épidémiologique. Dans son communiqué, l’OMS insiste sur la nécessité de ne pas se limiter au suivi du virus Chikungunya, mais aussi de rester vigilants face au retour possible d’autres virus, notamment la Covid-19. L’agence onusienne rappelle que la fragilité du système sanitaire mondial face aux épidémies demeure préoccupante, et qu’une défaillance dans la prévention ou une réaction tardive pourrait avoir des conséquences dramatiques.

Le virus Chikungunya est transmis à l’homme par les piqûres de moustiques, principalement les espèces Aedes aegypti et Aedes albopictus. Détecté pour la première fois en Afrique dans les années 1950, il s’est propagé en Asie, puis dans d’autres régions du monde via les échanges humains et commerciaux. Une fois infectée, la personne devient un réservoir du virus, lequel est ensuite transmis par piqûres successives. Ce virus prospère dans les climats chauds et humides, en particulier dans les zones où l’eau stagnante favorise la reproduction des moustiques – un contexte qui rend sa maîtrise particulièrement ardue.

Le Chikungunya se manifeste par une fièvre intense accompagnée de douleurs articulaires aiguës, rendant parfois les mouvements quotidiens extrêmement difficiles. Ces douleurs peuvent persister plusieurs semaines après l’infection. Des cas sévères affectant le système nerveux ont également été signalés, nécessitant des interventions médicales complexes. Pire encore, certaines souches du virus ont montré une résistance aux traitements habituels, compliquant davantage la tâche des professionnels de santé qui peinent à mettre en place des protocoles thérapeutiques efficaces.

Afin de prévenir la contamination, les autorités sanitaires recommandent un ensemble de mesures de protection individuelle et collective :

  • Utiliser des répulsifs anti-moustiques sur la peau et les vêtements, surtout pendant la journée.
  • Installer des moustiquaires et grillages sur les fenêtres pour empêcher l’entrée des moustiques.
  • Éliminer les eaux stagnantes (pots de fleurs, pneus usagés, récipients ouverts…).
  • Porter des vêtements longs et amples pour couvrir la peau.
  • Dormir sous moustiquaire, notamment dans les zones à risque.
  • Utiliser des insecticides domestiques dans les recoins propices à la prolifération des moustiques.
  • Éviter les espaces verts denses ou humides aux heures de forte activité des moustiques.
  • Se rendre immédiatement dans un centre de santé en cas de fièvre ou de douleurs articulaires inhabituelles.

Mots-clés : Chikungunya, virus, moustiques, OMS, épidémie, Covid-19, santé, prévention, propagation.

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