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Gaza : la famine progresse sous les bombes, les enfants en première ligne du drame humanitaire

Edité par : Rédaction |
15 juin 2025

Une situation humanitaire qui se détériore chaque jour

Depuis octobre 2023, la bande de Gaza est ravagée par une offensive sioniste d’une intensité inédite, qui plonge la population civile dans une crise humanitaire d’une gravité extrême. Le porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), James Elder, actuellement en mission officielle à Khan Younès, au sud de Gaza, décrit une situation qui « s’aggrave de jour en jour ». Sous le blocus et les bombardements permanents, de nombreuses familles palestiniennes peinent à offrir ne serait-ce qu’un repas par jour à leurs enfants. « Bien plus de bombes entrent à Gaza que de nourriture », déplore-t-il.

Les familles déplacées, contraintes de vivre sous des tentes depuis des mois, subissent une précarité extrême. Sous la menace constante des tirs de chars et des raids aériens, certaines sont obligées de fuir à nouveau. James Elder souligne que certaines mères passent jusqu’à deux jours sans s’alimenter pour réserver les maigres ressources disponibles à leurs enfants. Cette situation dramatique perdure depuis plus de 600 jours, aggravant sans cesse la vulnérabilité des populations civiles.

La malnutrition aiguë atteint désormais des niveaux critiques. Selon l’UNICEF, elle « multiplie par dix le risque de décès chez l’enfant, même pour des maladies normalement bénignes ». Les enfants sont pris dans un cycle létal : la faim affaiblit leurs défenses immunitaires, l’eau contaminée favorise les infections, et l’absence de soins médicaux aggrave les pathologies. Ce triptyque mortel fait chaque jour de nouvelles victimes parmi les plus jeunes.

L’accès aux structures de santé devient de plus en plus périlleux pour les enfants malades ou souffrant de malnutrition. Les hôpitaux, eux-mêmes visés ou paralysés par le manque de fournitures, peinent à fonctionner. Actuellement, seuls 19 hôpitaux restent partiellement opérationnels sur un total de 38, dont 8 établissements publics et 11 privés. À cela s’ajoutent 9 hôpitaux de campagne qui tentent de pallier les besoins urgents avec des moyens dérisoires.

Malgré les appels internationaux, l’aide humanitaire acheminée à Gaza reste dramatiquement inférieure aux besoins. James Elder estime qu’elle « ne couvre qu’environ 10 % des besoins réels de la population ». Face à cette carence d’approvisionnement, les bombardements se poursuivent à un rythme effréné, exacerbant la détresse humanitaire.

Le porte-parole de l’UNICEF a également dénoncé le nouveau système de distribution d’aide mis en place par les forces américano-sionistes dans le sud de l’enclave. Ce mécanisme, selon lui, entraîne quotidiennement des pertes humaines. « Des enfants sont tués simplement parce qu’ils tentent d’accéder à une boîte de nourriture », affirme-t-il.

Le dernier bilan publié par les autorités sanitaires palestiniennes fait état de 55 362 martyrs et 128 741 blessés depuis le début de l’agression, le 7 octobre 2023. Rien que ces dernières 24 heures, les hôpitaux de Gaza ont accueilli les corps de 65 nouvelles victimes et 315 blessés. Depuis la reprise de l’offensive le 18 mars, 5 071 Palestiniens ont été tués et 16 700 blessés supplémentaires recensés. De nombreux corps restent encore ensevelis sous les décombres.

Mots clés : Gaza ; santé ; enfants ; agression ; famille ; nutrition ; alimentation ; maladie ; UNICEF ;