Le diabète, longtemps considéré comme limité à deux formes principales, à savoir le type 1 – lié à une réaction auto-immune attaquant les cellules du pancréas – et le type 2 – généralement causé par une résistance à l’insuline et souvent associé à l’obésité et au mode de vie – fait aujourd’hui l’objet d’une compréhension scientifique en constante évolution. La dernière avancée majeure dans ce domaine est la reconnaissance officielle d’une toute nouvelle forme : le diabète de type 5.
Type 5 : quand la malnutrition devient une maladie chronique
Ce type a été récemment baptisé « diabète lié à la malnutrition », une forme rare désormais reconnue par la Fédération Internationale du Diabète. Il touche principalement les individus ayant souffert de carences nutritionnelles sévères durant la petite enfance, notamment dans les pays à faibles revenus, où la pauvreté et la malnutrition sont courantes.
Ce type se distingue par une production insuffisante d’insuline, sans qu’il y ait de réponse auto-immune dirigée contre les cellules pancréatiques, comme c’est le cas dans le diabète de type 1. Les personnes atteintes sont souvent maigres, et présentent un pancréas sous-développé, conséquence d’une malnutrition précoce, en particulier d’une carence en protéines pendant la grossesse ou l’enfance, ce qui perturbe le développement des glandes productrices d’insuline.
Les types de diabète : une cartographie bien plus complexe qu’on ne le pense
L’émergence de ce nouveau type met en lumière la grande diversité des formes de diabète et remet en question la vision traditionnelle qui réduit cette maladie à deux catégories seulement. En réalité, il existe plusieurs types de diabète, qui diffèrent par leurs causes, leurs mécanismes et leurs traitements. Parmi les plus notables :
- Le diabète gestationnel : apparaît pendant la grossesse en raison des changements hormonaux, disparaît souvent après l’accouchement, mais augmente le risque de développer un diabète de type 2 plus tard.
- Le diabète de type 3c : dû à des lésions du pancréas causées par des maladies chroniques (inflammations, cancers) ou des interventions chirurgicales, affectant la production d’insuline et d’enzymes digestives.
- Le diabète MODY (Maturity-Onset Diabetes of the Young) : d’origine génétique, il survient généralement avant 25 ans, sans lien avec l’obésité ni les réactions auto-immunes, rendant son diagnostic complexe.
- Le diabète néonatal : forme rare apparaissant dans les premières semaines de vie, pouvant être transitoire ou permanent, nécessitant une prise en charge urgente.
- Le diabète lié à la mucoviscidose : touche les adolescents et jeunes adultes atteints de cette maladie génétique, en raison de la dégradation progressive de la fonction pancréatique.
Une meilleure compréhension pour un traitement plus ciblé
Chaque type de diabète nécessite une stratégie thérapeutique adaptée, allant de l’insuline injectable, aux antidiabétiques oraux comme la metformine, jusqu’à des approches innovantes telles que la greffe cellulaire ou la modification du mode de vie. D’où l’importance cruciale de comprendre précisément les causes de chaque type, afin d’optimiser les traitements et d’améliorer la qualité de vie des patients.
Le rôle fondamental de la prévention dès l’enfance
La reconnaissance du diabète de type 5 ne représente pas seulement une avancée dans la classification médicale ; c’est aussi un appel à l’action pour renforcer la prévention, notamment par l’amélioration de la nutrition dès les premiers stades de la vie. Une alimentation adéquate pendant la grossesse et l’enfance ne se limite pas à prévenir les retards de croissance, mais pourrait bien être la clé pour éviter des maladies chroniques complexes comme le diabète.
Dans un monde confronté à des défis sanitaires croissants, cette découverte constitue un rappel essentiel de l’importance des soins préventifs, surtout dans les communautés les plus vulnérables.
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