Les indicateurs de santé ont connu une évolution “significative” entre 2019 et 2023, reflétant les efforts déployés pour améliorer la couverture sanitaire, la prise en charge des maladies les plus courantes, et le renforcement des structures institutionnelles du secteur, selon le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE).
Amélioration notable de l’état de santé en Algérie entre 2019 et 2023 : Un bilan du CNESE
Dans son rapport intitulé “Développement social et humain, principales réalisations et enjeux 2019-2023”, dont ‘’Ma Santé, Ma Vie’’ a obtenu une copie, le CNESE met en avant une nette amélioration de l’état de santé de la population. Cette progression est attribuée aux nombreux programmes nationaux de santé mis en place durant cette période, visant à répondre aux besoins spécifiques de chaque groupe de population. Le rapport souligne également les efforts soutenus pour assurer un accès équitable aux soins, garantir la gratuité, maintenir la continuité du service public de santé, et renforcer la sécurité sanitaire.
Progrès significatifs dans l’espérance de vie et la réduction de la mortalité infantile en Algérie
Le rapport souligne une nette amélioration de l’espérance de vie à la naissance, qui a atteint 77,2 ans en 2022, comparativement à 57,4 ans en 1980, plaçant ainsi l’Algérie parmi les pays à développement humain élevé.
Parallèlement, la mortalité infantile des enfants de moins d’un an a significativement diminué, passant de 21 pour mille naissances en 2019 à 17,7 pour mille en 2022. La mortalité infanto-juvénile suit également une tendance à la baisse, avec 19,8 décès pour mille naissances vivantes en 2022 contre 24,2 en 2019, selon le rapport.
Renforcement de l’offre de soins : Une Amélioration significative de la couverture médicale
Cette progression s’explique principalement par le renforcement de l’offre de soins, comme le souligne le rapport. En effet, le nombre de praticiens a augmenté de manière significative, passant de 51.595 en 2019 à 58.945 en 2022 dans le secteur public, et de 43.990 à 49.477 dans le secteur privé.
Le nombre de médecins spécialistes dans le secteur public a également augmenté, passant de 19.744 à 21.501 sur la même période, tandis que dans le secteur privé, il est passé de 14.927 à 18.218. Ces avancées ont permis d’améliorer la couverture médicale au niveau national, atteignant en 2022 un médecin spécialiste pour 1.150 habitants, contre 1.449 en 2019, et un médecin généraliste pour 1.181 habitants, contre 1.175 en 2019.
Expansion des infrastructures hospitalières
Les infrastructures sanitaires ont connu une évolution notable entre 2019 et 2021, avec une augmentation du nombre d’hôpitaux généraux (EPH/EH), passant de 219 à 235. De plus, le nombre d’établissements hospitaliers spécialisés a également progressé, passant de 79 à 91 unités durant cette période.
Renforcement des programmes de santé infantile et maternelle
Le CNESE souligne également l’importance des programmes destinés à améliorer la santé infantile et maternelle, tels que le Programme élargi de vaccinations (PEV), les initiatives de lutte contre les maladies diarrhéiques et les infections respiratoires aiguës (IRA) chez l’enfant, ainsi que les efforts pour améliorer la nutrition de la mère et de l’enfant.
Stratégie multisectorielle pour les maladies non transmissibles
Le rapport mentionne aussi le lancement d’un plan stratégique multisectoriel pour lutter contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles (2022-2030), basé sur quatre axes principaux : promotion d’une alimentation saine, encouragement de l’activité physique et du sport, lutte antitabac, et renforcement de la coordination intersectorielle. Cette stratégie s’accompagne de la création du Comité national multisectoriel de prévention et de lutte contre les maladies non transmissibles ainsi que de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer.
Progrès significatifs dans la lutte contre les drogues
Le CNESE met également en lumière les progrès réalisés dans la lutte contre la drogue et les comportements déviants. En particulier, il cite la promulgation de la loi n° 05-23 de mai 2023, qui vise à prévenir et réprimer l’usage et le trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes. Cette loi s’accompagne du lancement de la stratégie nationale de prévention contre ces substances, coordonnée par l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie dans un cadre multisectoriel.
Augmentation notable de la couverture sociale pour les patients atteints de maladies chroniques
De plus, le rapport indique une augmentation significative du nombre de patients atteints de maladies chroniques bénéficiant d’une couverture sociale, passant de 4,7 millions en 2021 à 5,1 millions au premier semestre 2023.
Le rapport met également en lumière le renforcement du dispositif institutionnel de santé, avec la création de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, l’Observatoire national de la santé, et l’instauration d’équipes sanitaires mobiles au sein de certains établissements publics.
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