Avoir chaud n’est pas dangereux… tant que le corps régule bien

Lorsqu’il fait très chaud, il est normal de transpirer, de se sentir épuisé ou accablé. Mais la température corporelle, elle, ne doit pas augmenter. Même sous 40 °C à l’ombre, notre organisme est conçu pour rester stable autour de 37 °C.

Ce mécanisme s’appelle la thermorégulation. Il permet au corps d’évacuer l’excès de chaleur, principalement par :

• la transpiration, qui refroidit la peau lorsqu’elle s’évapore ;
• la vasodilatation, qui amène le sang à la surface de la peau pour dissiper la chaleur ;
• la baisse de l’activité physique, qui limite la production de chaleur interne.

Notre corps lutte en permanence contre la surchauffe, même en pleine canicule. Mais dès que ce système se dérègle, le danger devient réel.

Quand la température corporelle monte, le risque devient vital

Une température interne supérieure à 38 °C en période de forte chaleur n’est pas normale. Cela signifie que le corps n’arrive plus à se refroidir efficacement.

Au-delà de 39 °C, il s’agit souvent d’un coup de chaleur, une urgence médicale qui peut être mortelle si elle n’est pas traitée rapidement.

Symptômes du coup de chaleur :

• Fatigue extrême, maux de tête
• Nausées, vertiges, confusion
• Peau sèche, chaude (absence de sueur)
• Comportement anormal : somnolence, propos incohérents
•  Évanouissement possible

Que faire immédiatement ?

1. Appeler les secours

2. Placer la personne à l’ombre ou dans un endroit frais

3. Retirer les vêtements superflus

4. Rafraîchir la peau : eau tempérée + éventail

5. Ne jamais attendre que cela passe seul

Ce risque concerne tout le monde, mais il est beaucoup plus élevé chez les personnes fragiles.

Les personnes les plus vulnérables

Certaines catégories de population sont moins capables de gérer la chaleur :

• Personnes âgées, surtout après 75 ans : elles transpirent peu et perçoivent moins bien la soif.
• Nourrissons et jeunes enfants : leur système de régulation thermique est immature.
• Personnes en perte d’autonomie ou atteintes de troubles cognitifs : elles oublient de boire ou de se protéger.
• Patients atteints de maladies chroniques : diabète, maladies cardiaques, neurologiques (Parkinson, sclérose en plaques…).
• Personnes prenant certains médicaments : diurétiques, neuroleptiques, antidépresseurs, bêtabloquants…
• Travailleurs en extérieur, sportifs, ou personnes exposées à la chaleur sans hydratation suffisante.

Comment les protéger :

• Leur proposer à boire régulièrement, même sans soif
• Les installer dans un espace ventilé, à l’ombre
• Rafraîchir la peau (linge humide, douche tiède, brumisateur)
• Les surveiller de près durant toute la vague de chaleur

Bons réflexes pour garder son corps au frais

Même sans être malade, vous pouvez aider votre corps à supporter la chaleur grâce à quelques gestes simples :

• Boire souvent, par petites gorgées, même sans soif
• Manger léger, avec des aliments riches en eau : fruits, légumes, salades
• Fermer les volets le jour, aérer tôt le matin ou la nuit
• Porter des vêtements amples, en coton ou lin, de couleur claire
• Éviter les efforts physiques entre 11 h et 17 h
• Prendre une douche tiède, jamais glacée (l’eau froide peut provoquer un choc thermique)
• Appliquer un linge humide sur la nuque, le front ou les bras
• Utiliser un brumisateur en journée
•  

Écouter son corps et rester attentif aux autres

Transpirer abondamment ou se sentir faible n’est pas grave en soi. Mais une température corporelle qui monte, des vertiges, l’absence de transpiration ou une confusion mentale sont des signes d’alerte majeurs.

Il ne faut pas attendre que ça passe. Un simple geste — comme proposer un verre d’eau ou vérifier si un voisin âgé va bien — peut littéralement sauver une vie.

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