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LES VACCINS ARN ? Entre espoir et défis !

Edité par : Dr HASSEN Anissa | Généticienne , Maitre de conférence en Biologie.
15 juin 2024

Depuis la crise qu’a subit le monde, à cause de la pandémie, nous avons été confrontés à une situation qui avait poussé l’humanité dans ses derniers retranchements. Les chercheurs ont œuvré et tâtonné par tous les moyens pour trouver une solution innovante, pour sauver la planète de ce petit virus qui se propageaient aussi rapidement que la vitesse de la lumière, plongeant la planète paradoxalement dans une terrible obscurité.

Plusieurs essaies pour lutter contre cette pandémie se sont soldés par des échecs, mais d’autres au contraire, ont été une avancé pour la science, et là je vous parle de la fameuse option des vaccins ARN.

En effet, un vaccin est un produit biologique qui permet de stimuler le système immunitaire d’un individu pour le préparer à combattre une maladie spécifique. Ils sont l’un des moyens les plus sûrs et les plus efficaces pour prévenir de nombreuses maladies graves et potentiellement mortelles Ils représentent une avancée médicale majeure pour la santé publique.

Commençons par nous mettre d’accord sur la définition d’un vaccin traditionnel.

Les vaccins contiennent des éléments affaiblis ou inactifs d’un agent pathogène (bactérie, virus) qui déclenchent une réponse immunitaire sans provoquer la maladie.

Lorsqu’un vaccin est administré, le système immunitaire produit des anticorps et des cellules mémoires spécifiques contre l’agent pathogène ciblé. Mais, si la personne vaccinée est ensuite exposée au vrai agent pathogène, son système immunitaire est déjà prêt à le reconnaître et à le neutraliser rapidement, empêchant ainsi la maladie ou en atténuant les symptômes.

Les vaccins à ARN, tels que ceux développés par Pfizer-BioNTech et Moderna contre la COVID-19, représentent une avancée significative dans la vaccination. Contrairement aux vaccins traditionnels, les vaccins à ARN utilisent une instruction génétique pour permettre aux cellules du vacciné de produire une protéine virale spécifique, déclenchant ainsi une réponse immunitaire.

Cette approche offre plusieurs avantages, notamment une fabrication plus sûre, une adaptation rapide aux nouveaux variants viraux, et une réponse immunitaire plus large.

Cependant, les ARN messagers sont des molécules fragiles, nécessitant une conservation à très basses températures, et peuvent présenter des défis en termes de stabilité. Il est essentiel de noter que les vaccins à ARN ne modifient pas le génome des cellules et ne produisent pas de cellules génétiquement modifiées.

L’ARN, ou Acide RiboNucléique, est une molécule organique essentielle impliquée dans la création des protéines et le transport d’informations génétiques. Il existe plusieurs types d’ARN, dont l’ARN messager (ARNm), l’ARN de transfert (ARNt) et l’ARN ribosomal (ARNr).

L’ARNm, est responsable de la synthèse des protéines dans une cellule en traduisant les informations génétiques de l’ADN.

D’un point de vue composition, contrairement à l’ADN, l’ARN contient un sucre ribose et l’uracile à la place de la thymine.

Jusque là, on pouvait remonter de l’ARNm  vers l’ADN, en biologie moléculaire par la technique que l’on nomme : ‘‘la transcription reverse ou inverse’’. Egalement connue sous le nom de rétro-transcription, c’est un processus biologique dans lequel une enzyme, dite’’transcriptase inverse ou rétro-transcriptase’’, synthétise de l’ADN à partir d’un modèle d’ARN.

Cette réaction est essentielle pour la réplication de certains virus, tels que le VIH et l’hépatite B, ainsi que pour la prolifération des éléments génétiques mobiles appelés rétro-transposons dans le génome de l’hôte.

Ce processus permet la conversion de l’ARN en ADN, ouvrant la voie à la réplication virale, à l’intégration de l’ADN viral dans le génome de l’hôte.

La transcription inverse ne viole pas le dogme central de la biologie moléculaire, car elle permet le transfert d’informations de l’ARN à l’ADN, offrant ainsi une perspective importante sur la régulation génétique et la diversité génétique.

Par contre un vaccin à ARN messager est fabriqué en synthétisant en laboratoire un brin d’ARN déjà connu. Contrairement à la transcriptase inverse, ici, on reproduit un ARN et non un ADN. Cet ARN reproduit: à partir d’un autre ARN cible contenant la séquence génétique spécifique du virus ciblé. Cette molécule d’ARN messager obtenue est encapsulée dans des Nanolipides pour assurer sa stabilité et sa délivrance efficace à l’intérieur des cellules.

Lors de l’administration du vaccin par injection intramusculaire, les cellules du vacciné utilisent la machinerie de traduction de l’hôte pour produire une protéine virale spécifique. Cette protéine déclenche alors une réponse immunitaire, aidant l’organisme à se préparer à combattre le virus en cas d’infection.

Les vaccins à ARN messager offrent l’avantage d’une fabrication rapide et d’une réponse immunitaire robuste,

Bien que leur fragilité nécessite une conservation à des températures très basses pour maintenir leur efficacité.

Ils fonctionnent en fournissant à l’organisme les instructions nécessaires pour produire une protéine virale spécifique. Contrairement aux vaccins traditionnels qui introduisent l’agent infectieux, les vaccins à ARN messager utilisent une instruction génétique pour que les cellules du vacciné produisent directement la protéine virale. Cette protéine déclenche ensuite une réponse immunitaire, aidant le corps à se préparer à combattre le virus en cas d’infection.

Les vaccins à ARN messager ne modifient pas le génome des cellules et ne produisent pas de cellules génétiquement modifiées. Ils offrent l’avantage d’une fabrication rapide et d’une réponse immunitaire robuste, bien que leur fragilité nécessite une conservation à très basses températures

La principale différence entre un vaccin à ARN messager et un vaccin traditionnel réside dans leur mode d’action.

Les cellules du vacciné produisent directement la protéine virale spécifique en lisant cet ARN messager, déclenchant ainsi la réponse immunitaire. Cette approche permet une fabrication plus rapide, une adaptation aux nouveaux variants viraux, et une réponse immunitaire plus large.

Oui, et pas des moindres, a vrai dire les vaccins à ARN messager offrent un espoir futur prometteur pour la lutte contre diverses maladies infectieuses. Grâce à leur capacité à induire une réponse immunitaire robuste et spécifique, ces vaccins pourraient révolutionner la prévention et le traitement de nombreuses infections virales.

En particulier, les avantages potentiels des vaccins à ARN messager incluent une adaptabilité rapide pour cibler de nouveaux variants viraux. Et ce, en offrant ainsi une réponse efficace face à l’évolution des agents pathogènes.

Il faut savoir que leurs fabrication est simplifiée par rapport aux vaccins traditionnels, ce qui permet une production plus rapide, moins coûteuse et moins risquée. En plus, les vaccins à ARN messager n’introduisent pas l’agent pathogène lui-même. Mais, seulement des instructions génétiques. Leur fabrication, potentiellement plus sûre, réduisant les risques pour les opérateurs et les patients, est une des options à venir. Elle serait la possibilité de combinaisons de maladies car cela pourrait ouvrir la voie à des vaccins combinés ciblant plusieurs maladies. Ce qui offre ainsi une approche plus polyvalente pour la vaccination.

  • Les vaccins à ARN messager représentent une avancée prometteuse dans le domaine de la vaccination. Ils offrent des perspectives encourageantes pour la prévention et le traitement de diverses maladies infectieuses. Aussi bien la possibilité de lutter efficacement contre de nouvelles menaces virales émergentes. Mais, les chercheurs prospectent actuellement la possibilité d’orienter justement des traitements péventifs dans un premiers temps contre les cancers.
  • Les vaccins à ARN messager offrent un potentiel prometteur dans la prévention du cancer en stimulant le système immunitaire pour cibler spécifiquement les cellules tumorales.

Ces vaccins fonctionnent en fournissant des instructions génétiques aux cellules pour produire des protéines thérapeutiques. Ces dernières peuvent aider à combattre les cellules cancéreuses. En activant une réponse immunitaire ciblée, les vaccins à ARN messager peuvent contribuer à détruire les cellules tumorales et à prévenir la progression du cancer.

  • Cette approche innovante ouvre la voie à des traitements personnalisés et efficaces contre divers types de cancers. Elle offre ainsi un nouvel espoir dans la lutte contre cette maladie.
  • La recherche évolue, envie de dire, à suivre…

Mots clés : vaccin ; ARN ; ADN ; maladies ; traitement ; protéine ; génétique ; science ;

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