Le ministère de la Santé a franchi une nouvelle étape dans sa stratégie de modernisation et de décentralisation. Ce mardi, M. Abdelhak Saihi a présidé une réunion de coordination réunissant les cadres de l’administration centrale, les directeurs de la santé et de la population des wilayas, ainsi que les responsables des établissements sous tutelle. L’objectif : évaluer les réalisations du secteur et poser les bases d’une prise en charge plus efficace des patients.
Un plan ambitieux pour le patient au centre
Au cœur des discussions, le plan du patient, récemment adopté par le ministère, a été présenté comme la véritable feuille de route de la réforme du secteur de la santé. Ce plan, ambitieux et structuré, repose sur 143 activités concrètes et 29 objectifs clairement définis, répartis sur sept axes principaux. Chacun de ces axes répond à une dimension essentielle du système de santé : de l’amélioration de l’accès aux soins, à la modernisation des établissements hospitaliers, en passant par la formation continue du personnel médical et la digitalisation des services. L’ensemble forme un écosystème cohérent, conçu pour rapprocher les soins des citoyens, fluidifier le parcours patient et garantir une prise en charge rapide et de qualité.
« Notre priorité est d’offrir un service public de santé à la hauteur des attentes des Algériens », a souligné M. Saihi, le regard déterminé et la voix posée. « Cette réunion n’est pas seulement un point d’étape : elle nous permet de mesurer les progrès réalisés, de mettre en lumière les succès et de détecter les points qui nécessitent encore notre attention. Chaque effort compte, chaque initiative doit servir l’objectif ultime : un système de santé plus efficace, plus humain et plus proche de ceux qu’il doit servir. »
Le ministre a insisté sur la dimension participative et concrète du plan : il ne s’agit pas uniquement de lignes directrices administratives, mais d’un programme vivant, nourri par les expériences du terrain et la réalité quotidienne des patients et des professionnels de santé. Les objectifs, précis et mesurables, sont autant de repères pour orienter les décisions, et chaque activité constitue un pas vers la création d’un service public qui ne laisse personne au bord du chemin.
Des résultats encourageants mais des défis à relever
Le suivi de terrain a révélé des progrès significatifs, notamment dans les services d’urgence, où la rapidité de prise en charge s’est nettement améliorée. Cependant, certaines lacunes persistent.
Pour y remédier, de nouvelles mesures ont été adoptées afin de mieux organiser les urgences et coordonner leur fonctionnement avec les autres services hospitaliers. L’objectif est clair : aucun patient ne doit être laissé sans prise en charge efficace.
Numérisation et dossier médical unique : la santé à l’ère digitale
La transformation numérique du secteur a été placée au centre des priorités. Le ministre a mis en avant le numéro d’identification du patient, qui permet un accès rapide et sécurisé aux services de santé partout dans le pays grâce au dossier médical numérique unifié.
« Grâce à cette digitalisation, nous pouvons suivre le parcours de soin de chaque patient avec précision et fluidité », a souligné M. Saihi. Une initiative qui promet de réduire les délais et d’améliorer la coordination entre les hôpitaux.
Décentralisation : rapprocher la décision du terrain
M. Saihi a rappelé que décentralisation et déconcentration sont des principes essentiels pour une gestion plus efficace. L’administration centrale est appelée à transférer davantage de pouvoirs aux niveaux locaux, garantissant ainsi des décisions rapides et adaptées aux besoins du terrain.
Cette réforme repose sur une approche participative : tous les acteurs du secteur sont mobilisés pour renforcer les points forts et corriger les lacunes, avec pour objectif final d’offrir un service public de santé moderne, accessible et performant.
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