Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, M. SifiGhrieb, a ordonné, ce samedi à Alger, le traitement “en urgence” des dossiers d’investissement en suspens dans le secteur pharmaceutique. Cette décision a été annoncée dans un communiqué du ministère.
Rencontre avec les opérateurs du secteur
L’instruction a été donnée lors d’une réunion avec les acteurs publics et privés de l’industrie pharmaceutique, en présence du ministre délégué à la Production pharmaceutique, M. Fouad Hadji, et de cadres du ministère. L’objectif : répondre aux directives du président Abdelmadjid Tebboune, afin de garantir la disponibilité et la qualité des médicaments, pour mieux répondre aux besoins des patients.
Les préoccupations des opérateurs
Les opérateurs ont exposé plusieurs préoccupations et propositions. Ils ont notamment abordé :
- L’encouragement des investissements dans la production pharmaceutique, en particulier la production en full process à partir de matières premières.
- Les questions liées à l’enregistrement des médicaments et le traitement des dossiers associés.
- Les études de bioéquivalence pour les médicaments génériques.
- Le processus d’authentification et de conformité des dispositifs médicaux.
- Le développement de médicaments innovants et l’exportation de produits pharmaceutiques, pour lesquels l’Algérie a atteint l’autosuffisance.
Création d’un bureau vert pour traiter les dossiers urgents
À l’issue de la réunion, M. Ghrieb a ordonné la création d’un “bureau vert” au sein du ministère. Ce bureau sera chargé du traitement urgent des dossiers d’investissements en attente de licences de production, et de ceux répondant aux besoins du marché national ou contribuant à l’augmentation de la production locale.

Objectif : un secteur pharmaceutique bien structuré
Le ministre a insisté sur la nécessité de mettre en place un mécanisme pour organiser les investissements, afin de répondre aux besoins nationaux en médicaments, produits pharmaceutiques et matériel médical. Il a assuré que les opérateurs du secteur bénéficieront de toutes les facilités nécessaires pour concrétiser leurs projets.
Feuille de route et stratégie pour l’avenir
Les propositions des opérateurs seront prises en compte pour élaborer une feuille de route et une stratégie claire pour le développement du secteur pharmaceutique en Algérie. Les canaux de communication restent ouverts à tous les opérateurs.
Réduction des délais et simplification des procédures
M. Ghrieb a également souligné la volonté de réduire les délais de traitement des dossiers d’enregistrement des médicaments et d’alléger les procédures de conformité pour le matériel médical.
Objectif final : relancer la production pharmaceutique nationale
Le ministre délégué, M. Fouad Hadji, a souligné que l’objectif principal de ces rencontres est de relancer de manière durable la production pharmaceutique nationale en Algérie. Cette relance est cruciale pour garantir une offre suffisante de médicaments de qualité sur le marché local, en réponse aux besoins croissants de la population.
Assurer la disponibilité et la qualité des médicaments
Une des priorités de cette initiative est d’assurer la disponibilité continue de médicaments efficaces. Le gouvernement met un accent particulier sur l’amélioration de la production locale pour répondre aux exigences de qualité et d’accessibilité. L’objectif est de garantir que chaque patient puisse avoir accès à des médicaments efficaces, produits localement, dans les meilleurs délais.
Réduction de la dépendance aux importations
La relance de la production pharmaceutique vise également à réduire la dépendance de l’Algérie vis-à-vis des importations de médicaments. En développant des capacités de production locale, l’Algérie pourra diminuer la part des médicaments importés et alléger la facture des importations, ce qui renforcera l’autosuffisance du pays dans ce domaine stratégique.
Résolution des obstacles rencontrés par les opérateurs
M. Hadji a aussi insisté sur la nécessité de résoudre les problèmes auxquels font face les opérateurs du secteur. Parmi les défis identifiés figurent les démarches administratives complexes, l’accès limité aux matières premières locales, et les délais de traitement des dossiers d’investissement. Pour y remédier, il est prévu de simplifier les procédures et de mettre en place des mécanismes plus fluides afin de faciliter les démarches des investisseurs et des producteurs.
Un environnement propice à l’innovation et à l’investissement
Pour stimuler la croissance de l’industrie pharmaceutique locale, il est essentiel de créer un environnement favorable à l’innovation et à l’investissement. Cela inclut des mesures concrètes pour encourager les entreprises pharmaceutiques à investir dans la recherche et le développement, afin de produire des médicaments à la pointe de la technologie. Le gouvernement met également en place des incitations pour encourager la production de médicaments innovants et répondre aux besoins spécifiques du marché national.
Objectif : autonomie et exportation de produits pharmaceutiques
À terme, l’objectif est de faire de l’Algérie un acteur clé sur le marché pharmaceutique international. Avec une production locale compétitive et de haute qualité, le pays pourra non seulement satisfaire ses besoins internes, mais aussi exporter des médicaments et produits pharmaceutiques. Cela contribuera à renforcer la position économique de l’Algérie et à ouvrir de nouveaux horizons pour l’industrie pharmaceutique locale