Une Bonne Santé pour une Vie Meilleure

Un congé de maternité renforcé pour mieux protéger la mère et l’enfant

Edité par : Safa Kaouther BOUARISSA | Journaliste
3 août 2025

La maternité n’est pas seulement un moment unique dans la vie d’une femme, c’est aussi une période où la santé physique, mentale et sociale de la mère et du nouveau-né doit être pleinement protégée. C’est dans cette optique que la nouvelle loi n° 25-08 du 19 juillet 2025, relative aux assurances sociales, marque un tournant majeur en matière de droits des femmes salariées.

Désormais, toute femme enceinte assurée par la CNAS pourra bénéficier de 150 jours consécutifs de congé maternité, rémunérés à 100 % de son salaire. Ce congé peut débuter au plus tôt 42 jours avant la date prévue de l’accouchement. Même si l’accouchement survient plus tôt que prévu, la mère conserve l’intégralité des 150 jours, sans qu’aucune journée ne soit perdue.

Cette avancée vise à offrir à la mère le temps nécessaire pour récupérer physiquement et émotionnellement, tout en créant un lien fort avec son bébé, essentiel pour son développement et son bien-être.

Ce que cette réforme apporte de plus précieux, c’est la prise en charge des situations complexes. Si le nouveau-né présente une maladie grave, une malformation congénitale ou un handicap nécessitant une surveillance continue, la mère peut demander une prolongation exceptionnelle de 50 jours, également indemnisée à 100 %. Cette prolongation permet à la mère de rester auprès de son enfant, souvent hospitalisé ou nécessitant des soins intensifs à domicile.

La demande doit être introduite au moins 15 jours avant la fin du congé maternité initial, avec un dossier médical établi par le médecin traitant ou un pédiatre.

La loi prévoit une deuxième prolongation possible de 165 jours, pour les cas les plus graves. Celle-ci doit être continue, justifiée par un nouveau certificat médical spécialisé, et introduite avant l’expiration de la première prolongation. Là encore, l’intégralité du congé est prise en charge à 100 % par la sécurité sociale.

Cette réforme ne répond pas seulement à des besoins sociaux : elle est aussi essentielle du point de vue médical et psychologique. De nombreuses études montrent que le stress postnatal, l’épuisement prématuré, ou la reprise trop rapide du travail peuvent entraîner des troubles de santé mentale chez les jeunes mères, comme la dépression post-partum.

En leur donnant plus de temps, de sécurité financière et de soutien, cette loi réduit ces risques et favorise un retour à l’équilibre après la naissance. Elle contribue aussi à renforcer le rôle des femmes dans la société, en assurant une conciliation entre vie professionnelle et vie familiale.

Ce nouveau dispositif s’inscrit dans une logique de justice sociale et de respect de la dignité humaine. Il reconnaît les efforts des femmes, leur droit au repos, à la santé et à une parentalité épanouie, quelle que soit leur situation.

Les femmes salariées peuvent se rapprocher de la CNAS pour déposer leur demande de congé maternité ou obtenir de l’aide pour constituer leur dossier. Un numéro vert national (30-10) est disponible pour tout renseignement.

Mots clés : CNAS, congés maternité ; santé ; maman ; enfant ;

à lire aussi: