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Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail : pour un monde du travail plus sain et plus performant.

Edité par : Chabane BOUARISSA | Journaliste
29 avril 2024

La santé au travail revêt une importance cruciale pour le bien-être individuel et la prospérité collective. Chaque année, le 28 avril, le monde célèbre la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, soulignant ainsi l’impératif de protéger les travailleurs.

Cette journée rappelle que la santé des employés est un élément essentiel à considérer pour garantir leur sécurité, leur bien-être et leur performance au travail. Elle met en évidence les risques professionnels auxquels les travailleurs peuvent être confrontés et propose des solutions pour les prévenir.

Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a célébré, dimanche 28 avril, en son siège la vingtième édition de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Et ce, en présence des ministres de la Santé Abdelhak Saïhi, de l’environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleble président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, Kamel Senhadji,  et de représentants d’institutions locales et internationales.

À cette occasion, Fayçal Bentaleb a réitéré l’engagement de l’Algérie à garantir le droit fondamental à un environnement de travail sûr et sain.

« L’objectif principal étant de garantir la sûreté et la sécurité des travailleurs, ainsi que de préserver la réputation de notre nation ». Dans cette optique, il a souligné l’engagement fort de l’Algérie envers la protection des droits des travailleurs sur leur lieu de travail, ayant ratifié 60 conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT), dont 9 portent sur les droits fondamentaux des travailleurs.

Il a également mis en avant les efforts de l’Algérie pour consacrer les valeurs essentielles de l’OIT, notamment le droit au travail et l’amélioration du statut des travailleurs.

Il a souligné l’importance d’enseigner la culture de la prévention des maladies et des risques liés au travail, soulignant les liens étroits entre la santé et l’environnement professionnel, comme le confirment les rapports de l’OIT.

Le ministre a rappelé les appels répétés du président de la République à mobiliser les efforts pour lutter contre les effets du changement climatique, en lançant notamment le plan national d’adaptation au climat.

Il a présenté des chiffres et des arguments pour étayer ses propos, révélant que durant l’année 2023, l’inspection du travail a réalisé 241 625 visites de contrôle et d’inspection dans 38 725 lieux de travail, concernant ainsi 4 595 823 travailleurs, et émis 38 725 PV d’infraction. De plus, 764 commissions paritaires pour la protection sanitaire ont été mises en place, et 43 structures ont été ouvertes à cette fin.

 « Au premier trimestre de 2024, nous avons réalisé 61 499 visites d’inspection et dressé 11 234 PV d’infraction dans ces lieux de travail”, déclare-t-il. En 2023, la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas) a effectué 5 235 visites dans 4 147 entreprises, émettant 23 356 recommandations en matière de protection contre les risques professionnels. Au premier trimestre de 2024, elle a formulé 4 788 recommandations à la suite de 710 visites dans 550 entreprises.”

Concernant la médecine du travail, Bentaleb a rapporté que l’année 2024 a enregistré un total de 12 990 visites médicales.

D’autre part, la Caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (CACOBATPH) a mené 37 116 visites sur les chantiers, délivrant 74 441 recommandations aux institutions concernées.

En ce qui concerne les mauvaises conditions climatiques dans les secteurs de la construction, des travaux publics et de l’irrigation, le ministre a souligné que 1 714 ateliers ont cessé leurs activités en raison des températures élevées, et depuis 2016, 28 623 travailleurs ont été indemnisés.

De son coté, le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a souligné que la protection de la santé des travailleurs est une responsabilité collective qui exige une action concertée à tous les niveaux.

« Dans cette optique, le ministère de la Santé a mis en place, en collaboration avec le ministère du Travail, le Comité national de médecine du travail. Ce comité vise à actualiser le cadre réglementaire existant, à améliorer la connaissance des risques professionnels et à établir une cartographie des dangers sur les lieux de travail, afin de prioriser les mesures de prévention », dira le ministre en ajoutant : « L’objectif est de développer une stratégie nationale complète en matière de santé et de sécurité au travail ».

Selon le ministre, la prévention est le pilier central de la lutte contre les accidents du travail et les maladies professionnelles. Il s’agit d’identifier les risques professionnels, d’évaluer leur impact et de mettre en place des mesures pour les éliminer ou les réduire.

De nombreuses solutions existent pour prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles. Elles passent notamment par l’amélioration des conditions de travail, la sensibilisation aux risques professionnels, la formation des travailleurs et le développement de cultures de prévention au sein des entreprises.

Fazia Dahleb, ministre de l’Environnement et des Énergies renouvelables, a insisté sur le fait que le changement climatique affecte bien plus que les catastrophes naturelles et les perturbations environnementales.

Il touche tous les aspects de notre vie, y compris la sécurité et le bien-être au travail. Elle évoque le stress thermique, le rayonnement ultraviolet et la pollution de l’air comme exemples, soulignant qu’ « ils peuvent entraîner des maladies cardiovasculaires et d’autres risques pour la santé ».

Dans son intervention, Kamel Senhadji, président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, a souligné l’impact significatif de notre environnement sur notre santé, avec des facteurs pouvant contribuer à diverses maladies infectieuses et non transmissibles telles que les maladies cardiovasculaires, les cancers et les problèmes respiratoires chroniques.

Il a également mentionné la préparation en cours des principaux axes de la Stratégie nationale de sécurité sanitaire 2025-2030 par un comité multisectoriel.

Le président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire a plaidé en faveur d’une approche préventive axée sur la surveillance, la vigilance et la réactivité des systèmes de gestion des risques professionnels.

Il considère la réalisation de la sécurité sanitaire des travailleurs comme l’un des défis majeurs et appelle à une coordination des efforts pour répondre aux nouveaux besoins émergents résultant des changements climatiques et des évolutions dans les domaines économique, démographique et technologique.

C. B.