Une Bonne Santé pour une Vie Meilleure

Une poignée de main pour prédire le diabète chez les femmes ménopausées ?

Edité par : Chabane BOUARISSA | Journaliste
11 décembre 2024

Une récente étude coréenne suggère qu’un simple test de force de préhension pourrait prédire le risque de diabète de type 2 chez les femmes ménopausées. Les chercheurs ont analysé les données de plus de 4 000 femmes âgées de 45 à 65 ans sur une période de cinq ans, dans le cadre de l’enquête nationale coréenne sur la santé et la nutrition. Résultat : plus la force musculaire mesurée par la préhension est faible, plus le risque de diabète est élevé, surtout chez celles ménopausées depuis plus de dix ans.

Le diabète de type 2 est une maladie chronique qui survient lorsque l’organisme produit trop peu d’insuline pour réguler le taux de sucre dans le sang. Cette pathologie peut entraîner des complications graves, telles que des maladies cardiaques, des amputations ou la cécité.

L’étude met en lumière un facteur souvent négligé : la perte de masse musculaire. Ce phénomène joue un rôle crucial dans la résistance à l’insuline et la régulation du glucose, deux principaux précurseurs du diabète.

Les professionnels soulignent l’importance de ces résultats. Selon eux, « les femmes ménopausées ayant une grande force musculaire sont moins susceptibles de souffrir de diabète ». Ce lien entre la force de préhension et le diabète pourrait permettre de renforcer les outils de diagnostic précoce et de proposer des interventions plus rapides pour réduire les risques.

Les femmes ménopausées, confrontées à une chute des niveaux d’œstrogènes, sont particulièrement vulnérables au diabète de type 2. Cette baisse hormonale favorise la résistance à l’insuline, le stockage des graisses abdominales et la diminution de la masse musculaire. Ces facteurs augmentent le risque de développer la maladie. Avec près d’une personne sur trois âgée de plus de 65 ans atteinte de diabète et plus de deux millions de femmes concernées au Royaume-Uni, ces découvertes sont cruciales pour la prévention.

Cette découverte ouvre la voie à une approche simple mais potentiellement révolutionnaire. Intégrer le test de préhension dans les examens de routine des femmes ménopausées pourrait permettre de détecter tôt les signes de risques de diabète.

Ainsi, ce test pourrait devenir un outil précieux pour intervenir avant que des complications graves ne surviennent.

La force de préhension de la main (HGS) mesure la force maximale exercée par les muscles de votre main et de votre avant-bras. Elle ne se limite pas à la simple capacité à serrer, mais sert d’indicateur de la force et de l’endurance musculaires. Cette évaluation simple offre des informations précieuses sur votre santé physique globale, au-delà de la simple prise en main.

La force de préhension est un élément clé pour évaluer la sarcopénie, une maladie qui se caractérise par la perte progressive de masse, de force et de fonction musculaire. Selon les lignes directrices du Groupe de travail asiatique sur la sarcopénie (AWGS) de 2019, des seuils spécifiques ont été établis pour identifier les risques de sarcopénie :

  • Pour les hommes : HGS < 28 kg
  • Pour les femmes : HGS < 18 kg

Si la force de préhension tombe en dessous de ces seuils, cela indique une faiblesse musculaire potentielle et un risque accru de sarcopénie. Cela nécessite souvent des évaluations supplémentaires, comme la mesure du muscle squelettique appendiculaire (ASM) ou l’analyse d’impédance bioélectrique (BIA).

  • Indépendance et qualité de vie : Une bonne force de préhension est essentielle pour effectuer des tâches quotidiennes comme ouvrir un bocal ou porter des sacs lourds. Elle permet de maintenir une plus grande autonomie et une meilleure qualité de vie.
  • Performances sportives : Dans les sports nécessitant la force des mains et des avant-bras, comme le tennis ou l’haltérophilie, une forte préhension est indispensable. Elle permet de mieux contrôler et générer de la puissance, améliorant ainsi les performances et réduisant la fatigue.
    • Prévention des blessures : Une prise solide stabilise les poignets et les avant-bras, réduisant le risque de blessures comme les entorses et les foulures. Cette stabilité est cruciale pour prévenir les chutes et soutenir le corps lors des activités physiques.

Des études ont révélé que les personnes avec une forte force de préhension sont moins susceptibles de développer des maladies chroniques telles que l’hypertension, le diabète et l’ostéoporose. Cela peut être lié aux bienfaits généraux du maintien de la force musculaire et d’un métabolisme sain, deux éléments essentiels pour la prévention et la gestion de ces pathologies.

Mots clés : test de préhension ; diabète ; ostéoporose ; pathologie ; main ; ménopausée ;

A lire aussi :