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Un cerveau plus vif grâce au cuivre ? Ce que dit la science

Edité par : Salim BENLEFKI | docteur en neuroscience
28 juillet 2025

Une étude récente met en lumière le rôle essentiel d’un oligoélément trop souvent sous-estimé : le cuivre. Ce micronutriment, indispensable au bon fonctionnement du cerveau, pourrait améliorer les performances cognitives des personnes âgées lorsqu’il est apporté en quantité suffisante par l’alimentation.

Le cuivre participe activement au métabolisme énergétique du cerveau. Il intervient dans la production d’ATP, la molécule qui alimente nos cellules en énergie, y compris les neurones. Il joue également un rôle crucial dans la synthèse de plusieurs neurotransmetteurs majeurs tels que la dopamine, la sérotonine et l’adrénaline, essentiels à la régulation de l’humeur, de l’attention et de la mémoire. En d’autres termes, un apport adéquat en cuivre favorise une meilleure transmission des signaux nerveux.

Publiée dans la revue Scientific Reports, l’étude s’est appuyée sur les données de 2 420 adultes de plus de 60 ans, issues de l’Enquête nationale américaine sur la santé et la nutrition (NHANES), menée entre 2011 et 2014. Les chercheurs ont analysé à la fois l’alimentation des participants et leurs capacités cognitives à travers différents tests standardisés.

Résultat : les personnes ayant les apports alimentaires en cuivre les plus élevés obtenaient de meilleurs scores cognitifs. Cette corrélation suggère que le cuivre, lorsqu’il provient de sources alimentaires naturelles, pourrait avoir un effet protecteur sur la mémoire et les fonctions exécutives.

Les auteurs de l’étude ont également observé une association entre un apport plus élevé en cuivre et une réduction de la prévalence des accidents vasculaires cérébraux (AVC). En effet, le cuivre possède des propriétés antioxydantes : il neutralise les radicaux libres, molécules instables responsables du stress oxydatif et des lésions cellulaires. En cas d’AVC ischémique (lié à une obstruction des vaisseaux sanguins du cerveau), le cuivre pourrait ainsi atténuer les dommages neuronaux en limitant l’inflammation et en favorisant la réparation des tissus cérébraux.

Selon les spécialistes, les apports nutritionnels conseillés sont de :

  • 1,9 mg par jour pour les hommes adultes
  • 1,5 mg par jour pour les femmes adultes

Un déficit prolongé peut entraîner de la fatigue, des troubles neurologiques, une baisse de l’immunité ou encore une anémie. Il est donc essentiel de veiller à couvrir ses besoins.

Heureusement, le cuivre est présent dans de nombreux aliments, accessibles et variés. Parmi les plus riches :

  • Le foie (veau, agneau, oie, génisse)
  • La spiruline
  • Le cacao pur et le chocolat noir
  • Les fruits à coque (noix de cajou, noisettes, noix du Brésil)
  • Les escargots, le crabe, le calamar
  • Les abats

Ces aliments s’intègrent aussi bien dans les régimes omnivores que végétariens ou végans. Il est donc possible d’optimiser naturellement son apport en cuivre, quel que soit son mode d’alimentation.

À l’heure où le vieillissement cognitif devient un enjeu majeur de santé publique, cette étude rappelle l’importance de la nutrition dans la prévention du déclin cérébral. Le cuivre, lorsqu’il est consommé dans le cadre d’une alimentation équilibrée, pourrait jouer un rôle protecteur contre les troubles cognitifs liés à l’âge.

Une alimentation variée, riche en micronutriments, reste l’une des clés d’un vieillissement en bonne santé. Comme le disait Hippocrate, « Que ton aliment soit ta première médecine ».

Mots clés : alimentation ; santé ; cognitif ; cerveau ;

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