Le ministère de la Santé a tenu à rassurer la population concernant l’apparition récente de cas de gale, précisant qu’il s’agit de situations limitées, prises en charge et totalement maîtrisées.

Une médiatisation exagérée et alarmiste

Dans un communiqué publié mercredi, le ministère a dénoncé la diffusion par certains médias et réseaux sociaux d’informations au ton alarmiste et exagéré concernant des cas de gale isolés.

« Ces cas sont circonscrits, souvent en milieu scolaire, suivis médicalement et maîtrisés depuis leur détection. La médiatisation tendancieuse a provoqué une dramatisation injustifiée, alors que la situation sanitaire ne présente aucun risque majeur », souligne le communiqué.

Une situation sanitaire maîtrisée

Le ministère rappelle que l’apparition de cas isolés de certaines maladies est un phénomène normal et observé dans tous les pays. Il insiste sur le fait que la situation actuelle ne justifie aucune panique ni diffusion alarmiste. « Ces cas sont limités, pris en charge rapidement et suivis conformément aux protocoles sanitaires nationaux. Il n’existe aucun signe d’épidémie ou de propagation incontrôlée », affirme le ministère.

Recommandations pour le public

Le ministère de la Santé invite la population à :

• S’informer uniquement via les canaux officiels du ministère pour éviter les rumeurs.
• Respecter les mesures d’hygiène de base, notamment le lavage régulier des mains et le nettoyage des vêtements et literie, pratiques efficaces pour prévenir la gale.
• Consulter un médecin rapidement en cas de symptômes, tels que démangeaisons nocturnes ou éruptions cutanées, afin d’assurer un traitement précoce et efficace.
• Ne pas stigmatiser les établissements scolaires ou les individus concernés, car la situation est maîtrisée et circonscrite.

Calme et vigilance

Le ministère souligne que la gale est une maladie traitable et que le suivi médical permet d’éradiquer rapidement les cas isolés. Il appelle à ne pas céder à la panique, à faire preuve de sang-froid et de vigilance, et à soutenir les efforts de prévention et de prise en charge.

« La communication responsable et l’accès à l’information vérifiée constituent les meilleurs outils pour protéger la santé de tous », conclut le communiqué.

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Qu’est-ce que la gale ?

La gale humaine, ou scabiose, est une infestation cutanée très contagieuse. Elle touche environ 200 millions de personnes dans le monde à un moment donné. La transmission se fait essentiellement par contact direct peau à peau, mais aussi par le partage de vêtements, linge de lit ou serviettes.

Il est important de noter que la gale n’est pas une infection sexuellement transmissible, même si un contact intime peut faciliter la propagation. La maladie n’est pas liée à un manque d’hygiène et peut toucher tous les âges et toutes les catégories sociales.

Les formes de gale

– La gale commune : La forme la plus fréquente chez l’adulte. Elle provoque une éruption cutanée avec démangeaisons. Les lésions apparaissent surtout :

• aux mains et poignets,
• aux coudes, aisselles, fesses, tour de taille, espace entre les doigts.

Le visage et le cuir chevelu restent généralement épargnés.

– La gale du nourrisson : Elle se manifeste par démangeaisons et éruptions sur la tête, le visage, le cou, les paumes et la plante des pieds. Des nodules brun-rouge peuvent persister après disparition des acariens.

– La gale hyperkératosique ou profuse : Surtout chez les personnes immunodéprimées, âgées ou en collectivité. Elle se caractérise par des croûtes couvrant de grandes surfaces, car la peau est infestée par des millions d’acariens.

– La gale croûteuse ou norvégienne : Associée à une immunité affaiblie, cette forme permet aux acariens de se multiplier massivement. Les lésions sont épaisses, sèches et très contagieuses.

Mode de transmission

La gale se propage par :

• contact direct peau à peau prolongé,
• partage de linge, vêtements, literie ou meubles contaminés,
• les milieux collectifs (crèches, écoles, maisons de retraite).

Les acariens des animaux domestiques ne survivent pas chez l’homme. Un contact avec un animal infesté peut provoquer de brèves démangeaisons, mais sans infection durable.

La ré-infestation reste possible si l’on entre à nouveau en contact avec les acariens.

Symptômes et diagnostic

Les symptômes apparaissent :

• 2 à 5 semaines après la première exposition,
• 1 à 4 jours pour une personne déjà infestée.

Ils incluent :

• démangeaisons intenses, surtout la nuit,
• petits boutons rouges et vésicules perlées,
• sillons scabieux, visibles comme de fines lignes surélevées ou décolorées,
• lésions de grattage.

Le diagnostic repose sur l’examen clinique et, si nécessaire, l’usage d’un dermatoscope ou d’un grattage cutané pour observer les acariens et leurs œufs.

Traitements efficaces

Traitements topiques

• Benzoate de benzyle : lotion à appliquer 24 h sur l’ensemble du corps.
• Perméthrine 5 % : crème à laisser agir 8 à 12 h. Adaptée aux nourrissons dès 2 mois et aux femmes enceintes ou allaitantes.

Traitement oral : Ivermectine : utilisé en cas d’échec des traitements topiques ou pour la gale profuse.

Bon à savoir : Les démangeaisons peuvent persister plusieurs semaines après traitement. Des crèmes apaisantes peuvent être prescrites pour soulager les symptômes.

Précautions à prendre

• Appliquer le traitement sur tout le corps, du haut vers les pieds.
• Répéter l’application après quelques jours si nécessaire.
• Traiter tous les membres du foyer, même asymptomatiques.
• Informer les écoles ou crèches si un enfant est affecté.
• Désinfecter l’environnement : matelas, canapés, linge de maison, vêtements, siège de voiture.

Prévention et recommandations

• Éviter le contact direct prolongé avec les personnes infectées.
• Maintenir une hygiène corporelle régulière.
• Laver à haute température vêtements et literie.
• Surveiller l’apparition de démangeaisons ou lésions cutanées.
• Consulter rapidement un médecin pour confirmation et traitement.

La gale est une maladie fréquente mais traitable. Un diagnostic précoce et un traitement complet permettent de maîtriser l’infestation et d’éviter sa propagation. La vigilance, l’information et le respect des règles d’hygiène et de traitement sont les meilleurs moyens de protéger la santé individuelle et collective.

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