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Santé publique : la santé de proximité au cœur des priorités du secteur

Edité par : Safa Kaouther BOUARISSA | Journaliste
25 octobre 2025

Le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudene, a réaffirmé à Alger que l’amélioration de la santé de proximité demeure l’une des priorités majeures de son département, dans le cadre d’une stratégie nationale visant à moderniser le système de soins et à renforcer l’équité sanitaire sur l’ensemble du territoire.

Lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales des députés, le ministre a souligné les efforts déployés pour mettre en place un système de santé performant, soutenu par des moyens matériels et humains conséquents. « La santé de proximité est au centre de nos préoccupations. Nous œuvrons à combler les lacunes constatées et à garantir une couverture équilibrée pour tous les citoyens, quelles que soient leurs wilayas », a-t-il affirmé.

M. Aït Messaoudene a salué les efforts de l’État en matière de promotion du secteur et la mobilisation de moyens considérables pour répondre aux besoins sanitaires croissants. Il a rappelé les mesures strictes prises pour assurer la maintenance régulière des dispositifs médicaux, ainsi que la réorganisation de l’Agence nationale des greffes (ANG), dans une optique de meilleure coordination et de transparence.

Le ministre a également plaidé pour le renforcement des services de santé mentale, insistant sur la nécessité d’intégrer ces services dans les hôpitaux généraux. « La prise en charge des maladies mentales requiert souvent la présence de services complémentaires, tels que la médecine interne ou la cardiologie, afin d’assurer un suivi global des patients », a-t-il précisé.

S’agissant de l’amélioration des infrastructures sanitaires, le ministre a indiqué que la wilaya de Boumerdès bénéficiera prochainement de nouvelles structures de santé dans les communes de Baghlia, Boudouaou et Khemis El Khechna, toutes dotées d’équipements modernes dans différentes spécialités, notamment la cardiologie et la pédiatrie. Ces projets s’inscrivent dans la volonté du gouvernement de rapprocher les soins des citoyens et de réduire les disparités entre régions.

Sur le plan des ressources humaines, M. Aït Messaoudene a annoncé l’ouverture de 24.487 postes budgétaires dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2026, soit 5.397 postes supplémentaires par rapport à l’exercice précédent.

Parmi ces nouveaux recrutements, 2.600 postes seront destinés aux médecins spécialistes, 2.000 aux généralistes, 14.860 au corps paramédical, 1.937 aux sages-femmes de santé publique, 3.000 aux agents contractuels et 90 au personnel administratif spécialisé.

Le ministre a précisé que ces recrutements visent à renforcer les équipes médicales et à soutenir la dynamique de modernisation des établissements publics de santé.

Le budget du secteur de la santé s’élèvera à plus de 1.048 milliards de dinars en crédits de paiement, et à 1.038 milliards de dinars en autorisations d’engagement, selon le projet de loi de finances 2026. Ces crédits seront orientés vers quatre axes majeurs : la prévention, les soins, la formation et la gestion administrative.

Le ministre a par ailleurs annoncé une augmentation des dépenses du Fonds de lutte contre le cancer, dont les crédits atteindront plus de 93 milliards de dinars en 2026. Cette mesure a été rendue possible grâce à la modification de l’article 79 de la loi de finances 2011, permettant l’attribution directe de subventions et de contributions aux établissements hospitaliers sous tutelle.

Toujours dans un souci de financement durable, le PLF 2026 prévoit une révision à la hausse de la taxe additionnelle sur les produits du tabac, qui passera de 65 à 75 dinars.

Les recettes générées seront réparties entre le Fonds pour les urgences et les activités de soins médicaux, dont la part passera de 14 à 19 dinars, et le Fonds de lutte contre le cancer, qui bénéficiera désormais de 26 dinars par paquet, contre 21 auparavant.

Une mesure à la fois sanitaire et économique, visant à dissuader la consommation de tabac tout en renforçant les ressources destinées à la santé publique.

À travers ces réformes et ces investissements, le ministère de la Santé affiche une feuille de route ambitieuse : améliorer la qualité des soins, renforcer les effectifs médicaux et paramédicaux, moderniser les équipements et garantir une couverture sanitaire homogène.

La santé de proximité n’est plus seulement un objectif, mais une priorité nationale inscrite dans la stratégie globale de développement du système de santé algérien.

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