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L’INSP organise une journée de sensibilisation sur la rage.

Edité par : Chabane BOUARISSA. | Journalisste.
26 septembre 2024

L’Institut national de Santé publique (INSP) a tenu, mercredi à Alger,  une journée d’information sur la rage, en commémoration de la Journée mondiale de lutte contre cette maladie, célébrée chaque 28 septembre.

Lors de son intervention, le Pr. AbderrezakBouamra, directeur général de l’Institut national de Santé publique (INSP), a déclaré : « Cette journée d’information et de formation, placée sous le thème “Lever les obstacles à l’élimination de la rage,” est destinée aux professionnels de la santé, notamment dans le domaine de la prévention. Son objectif est d’informer ces derniers sur l’état de la rage en Algérie et de les former aux moyens et méthodes de lutte contre cette maladie, ainsi que l’élaboration d’une stratégie de communication efficace pour sensibiliser les citoyens aux dangers qu’elle représente. »

Il a également précisé qu’en 2023, plus de 180 000 cas de morsures ont été enregistrés en Algérie, dont 40 % concernaient des enfants de moins de 15 ans.

Pour sa part, le Dr. NouhouHamadou, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie, a souligné l’engagement remarquable du pays dans la lutte contre la rage. Il a déclaré : « L’Algérie déploie des efforts significatifs pour endiguer cette maladie, en mettant en place des programmes de vaccination et de sensibilisation. L’OMS continuera à collaborer étroitement avec les autorités algériennes afin d’atteindre l’objectif ambitieux de zéro cas de rage d’ici 2030. Cette coopération inclut le renforcement des capacités locales, l’amélioration des services de santé publique et la sensibilisation des populations sur les risques associés à la rage. »

L’importance de la sensibilisation aux risques liés à cette maladie infectieuse a été largement soulignée par les intervenants, qui ont insisté sur le fait qu’il est crucial d’informer les enfants, ainsi que les propriétaires de chiens et d’autres animaux de compagnie, sur les dangers que représente la rage.

Ils ont ajouté qu’une sensibilisation adéquate joue un rôle déterminant dans la prévention des morsures et la protection de la santé publique. « En éduquant la population sur les comportements à adopter en cas de contact avec un animal suspect, il est possible de réduire significativement les risques de transmission de la maladie ».

La rage cause environ 59 000 décès chaque année dans le monde, principalement en Asie et en Afrique, souvent en raison de morsures par des chiens enragés. Ces décès sont principalement dus au manque de mesures de contrôle de la maladie chez les chiens dans ces régions et aux difficultés d’accès à la prophylaxie post-exposition pour les populations les plus vulnérables.

La rage cause encore aujourd’hui des dizaines de milliers de décès humains chaque année, principalement en Afrique et en Asie, où le chien est le principal vecteur de transmission à l’homme. En Europe, les chauves-souris peuvent être porteuses de certains lyssavirus, distincts de celui transmis par les chiens, ce qui nécessite une consultation antirabique en cas d’exposition à ces animaux.

Bien que la vaccination soit un moyen efficace de prévenir la maladie, celle-ci demeure mortelle dès l’apparition des premiers symptômes.

Le virus de la rage (genre Lyssavirus) se trouve dans la salive des animaux infectés, tels que les chiens, les chats et certains mammifères sauvages. La transmission se produit par contact direct avec la salive d’un animal contaminé, que ce soit par morsure, griffure ou léchage sur une peau abîmée ou une muqueuse.

La transmission d’homme à homme est rare et peut se produire dans des cas exceptionnels, comme lors de transplantations d’organes ou de la transmission de la mère au fœtus.

  • Infection neurotrope: Le virus affecte le système nerveux sans provoquer de lésions visibles.
  • Perturbation des neurones: Influence les fonctions autonomes comme l’activité cardiaque et la respiration.
  • Période d’incubation: Dure généralement de quelques jours à plusieurs mois.
  • Tableau d’encéphalite: Se développe chez l’individu atteint.
  • Dysphagie : Difficulté à avaler.
  • Troubles neuropsychiatriques: Inclut l’anxiété et l’agitation.
  • Hydrophobie : Spasmes involontaires des muscles à la vue de l’eau.
  • Évolution rapide: Conduit au coma et à la mort en quelques heures à quelques jours.
  • Issue fatale: La maladie est toujours mortelle une fois les symptômes déclarés, à l’exception de quelques cas rares.
  • Efficacité de la prophylaxie

La rage peut être prévenue à 100 % grâce à une prophylaxie post-exposition, qui doit être mise en œuvre rapidement après une exposition à un animal suspecté d’être enragé. Ce traitement préventif comprend le nettoyage immédiat de toutes les plaies avec de l’eau et du savon pendant 15 minutes, suivi d’une antisepsie soigneuse. Un contrôle de l’immunité antitétanique est également recommandé, ainsi qu’une antibioprophylaxie dans certains cas.

  • Protocole de vaccination

La prophylaxie post-exposition consiste en une vaccination, accompagnée de l’administration d’un sérum antirabique pour les cas les plus graves. Le traitement doit commencer rapidement, avant l’apparition des premiers symptômes, qui indiquent une évolution fatale inévitable.

Ce protocole nécessite 4 à 5 injections intramusculaires de vaccin réparties sur un mois, et il est généralement bien toléré.

De nombreux pays utilisent également un schéma de vaccination intradermique recommandé par l’OMS depuis 2018. Environ 17 millions de personnes reçoivent ainsi chaque année une prophylaxie antirabique post-exposition dans le monde.

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