Le service de néphrologie et de transplantation rénale du Centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha a organisé une journée scientifique de formation de haut niveau, intitulée « Masterclass en néphrologie, biochimie et biologie sanguine », sous la supervision de la professeure ‘’Hind Arzour’’et avec la participation de nombreux spécialistes et professeurs venus des quatre coins du pays.

Une plateforme d’échange d’expertise et de mise à jour médicale

Cette rencontre scientifique a constitué une véritable plateforme pour l’échange d’expériences et la discussion des dernières avancées dans le diagnostic et le traitement des maladies rénales, en particulier en ce qui concerne les aspects biochimiques et biologiques complexes. Le service de néphrologie et de transplantation a ainsi accueilli plusieurs experts issus de divers domaines tels que la néphrologie, la biochimie, l’hémobiologie, ainsi que des médecins des services de réanimation, de médecine interne, de cardiologie et de pédiatrie.

Une intervention internationale marquante sur le phosphore, le potassium et les analyses sanguines

Cette journée de formation a été marquée par l’intervention de la professeure ‘’Marie Coubres’’, spécialiste en physiologie exploratoire, maladies métaboliques et rénales à l’hôpital Georges Pompidou de Paris. Elle a présenté une communication centrale sur les troubles du phosphore et du potassium dans le sang, ainsi que sur le rôle essentiel des analyses métaboliques dans le suivi de l’évolution de l’insuffisance rénale.

Son intervention a suscité un vif intérêt de la part des participants en raison de sa grande valeur scientifique et de ses retours d’expérience clinique précis, contribuant à améliorer les pratiques médicales et à garantir une meilleure prise en charge des patients atteints de maladies rénales.

Les analyses biologiques, fondement du suivi post-greffe rénale

La professeure ‘’Hind Arzour’’, spécialiste en néphrologie au CHU Mustapha Pacha, a souligné, en marge de la rencontre, que l’objectif de cet événement était de renforcer les compétences des médecins spécialistes, en insistant sur l’importance de multiplier ce type d’initiatives scientifiques pour le développement du système de santé en Algérie.

Elle a indiqué que cette journée visait à mettre en lumière un thème crucial : « le milieu intérieur et l’analyse des gaz du sang », en raison de son rôle fondamental dans l’évaluation de l’état de santé du patient, notamment après une greffe rénale.

La docteure a expliqué que l’analyse des gaz du sang constitue un outil diagnostique de premier ordre permettant de comprendre les changements physiologiques survenant dans l’organisme, notamment après la transplantation rénale. Elle a déclaré à ce propos :

« Durant les cinq premiers jours suivant une greffe rénale, le corps du patient subit d’importants changements biologiques dus à l’accueil du nouveau rein. D’où l’importance d’un suivi rigoureux à travers les analyses biologiques afin d’éviter toute complication. »

Elle a également insisté sur le fait que ce type de formation est nécessaire non seulement pour les néphrologues, mais aussi pour les médecins d’autres services comme les urgences, car la compréhension de ces analyses peut transformer fondamentalement la manière de prendre en charge le patient.

50 % des cas de maladies rénales liés au diabète

La docteure Hind a souligné que parmi les principales causes de l’insuffisance rénale figurent le diabète et l’hypertension artérielle, précisant que près de 50 % des cas de maladies rénales chroniques sont dus au diabète. Elle a aussi évoqué d’autres facteurs tels que les maladies génétiques, certains médicaments néphrotoxiques, et les pathologies de l’appareil urinaire chez l’enfant.

Elle a déclaré à ce sujet : « Certains enfants naissent avec un seul rein ou un rein de petite taille, d’autres souffrent d’obstructions des voies urinaires. Ces cas nécessitent un suivi médical rigoureux dès la naissance afin d’éviter l’évolution vers l’insuffisance rénale terminale. »

L’importance du dépistage précoce et du suivi régulier

La docteure a conclu son intervention en insistant sur la nécessité d’un diagnostic précoce et d’un suivi continu des affections rénales, ainsi que d’un contrôle régulier des urines, afin d’éviter la progression vers des stades avancés nécessitant dialyse ou transplantation.

Ce type de journée de formation constitue un pas essentiel vers la mise à jour des connaissances et le partage des expertises entre médecins de différentes spécialités, garantissant une meilleure qualité de soins et une prise en charge optimale des patients.

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