Le lancement d’un projet de production de lait et de farine pour nourrissons a été annoncé ce lundi 19 août 2024 à Alger, en collaboration entre un opérateur privé national et le Groupe SAIDAL.
Capacités de production et début d’activité
Une nouvelle usine dédiée à la production de lait en poudre et de farine infantiles sera opérationnelle au cours du deuxième trimestre de 2025.
Située à El Harrach sur une superficie de 9.000 m², cette unité de production, intégrée au sein de l’une des installations du Groupe SAIDAL, prévoit de produire annuellement 15.000 tonnes de lait en poudre et 10.000 tonnes de farine. Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a confirmé ces informations lors d’une visite d’inspection du site.
Taux d’intégration et partenariats
Le projet ambitionne un taux d’intégration de 30 % dès la première année, en couvrant notamment le conditionnement et l’enrichissement du lait en poudre importé avec des minéraux et vitamines.
Avec un coût global avoisinant les 4 milliards de dinars, l’usine bénéficiera d’une assistance technique et d’équipements allemands, et devrait créer 52 emplois directs dans un premier temps, avec une projection de 150 postes supplémentaires à terme.
Ce projet est le fruit d’un partenariat stratégique entre l’entreprise privée Algerian Baby Healthcare et SAIDAL.
Le Groupe SAIDAL, en plus de fournir l’assistance technique,assurera les minéraux et vitamines ajoutés au produit et de garantir le contrôle qualité à chaque étape de la production,s’occupera également de la commercialisation du produit dans les pharmacies.
Caractéristiques du produit et marché cible
La nouvelle usine produira du lait infantile spécialement formulé pour répondre aux besoins nutritionnels des trois principales tranches d’âge des enfants, allant de la naissance à 36 mois.
Le lait sera conditionné dans des boîtes de 200, 400, et 900 grammes, offrant ainsi une variété de formats adaptés aux besoins des familles.
Ce projet vise à satisfaire la demande nationale en réduisant significativement la dépendance aux importations, un objectif essentiel pour la sécurité alimentaire du pays.
Par ailleurs, grâce à la production locale au niveau du complexe “Baladna”, issu d’un partenariat algéro-qatari, l’Algérie pourra non seulement répondre aux besoins du marché intérieur en lait infantile, mais aussi envisager des opportunités d’exportation. Ce double avantage renforcerait l’autosuffisance nationale tout en ouvrant des perspectives économiques à l’international.
Perspectives d’avenir et extension du projet
Dans sa deuxième phase, le projet Algerian Baby Healthcare prévoit le lancement à Djelfa d’une ferme de 3600 vaches laitières, destinée à la production directe de poudre de lait.
Le ministre Ali Aoun a insisté sur l’importance du respect des délais de livraison pour accélérer la mise en production et sur la possibilité d’augmenter le volume de production en fonction des capacités de l’usine, qui sont actuellement basées sur un cycle de huit heures par jour.
Le PDG du groupe SAIDAL, Wassim Kouidri, a exprimé l’engagement du groupe à fournir toute l’assistance nécessaire pour garantir un produit de qualité.
Il a également souligné que la fabrication de lait et de farine infantiles requiert un niveau de rigueur comparable à celui des médicaments, nécessitant une production dans un environnement de laboratoire respectant des normes strictes.
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