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Gaza : famine massive, crise humanitaire sans précédent et 115 personnes morts de faim

Edité par : Rédaction |
24 juillet 2025

Gaza étouffe sous une famine qui ne résulte pas d’une catastrophe naturelle, mais d’un blocus humain. Selon le bureau des médias du gouvernement local, au moins 115 personnes sont mortes de faim ou de malnutrition. Dans l’enclave assiégée, la population fait face à une pénurie quasi-totale de nourriture, d’eau potable et de médicaments. Les conditions de vie sont devenues intenables.

Une famine provoquée, non naturelle

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a qualifié la situation de “famine de masse provoquée par l’homme”, qu’il attribue directement au blocus imposé depuis le 2 mars 2025. Depuis Genève, il déclare : « Ce qui se passe à Gaza ne peut être décrit autrement. »

Les alertes lancées par plus de 110 ONG n’ont pas suffi à faire bouger les lignes. Des tonnes d’aide humanitaire — nourriture, eau, médicaments — restent bloquées aux frontières. Même lors de brèves ouvertures, entre mars et mai, l’aide autorisée a été trop faible. Pendant 80 jours, les agences humanitaires n’ont pu distribuer quasiment aucune aide. Le besoin, lui, n’a jamais cessé de croître.

Depuis janvier, au moins 21 enfants sont morts de malnutrition, selon les chiffres transmis à l’OMS, qui évoque un chiffre réel probablement bien plus élevé. En juillet, 5 100 enfants ont été admis dans des programmes de traitement nutritionnel, dont 800 en situation d’émaciation sévère — une forme extrême de malnutrition. Les centres de soins sont débordés, et les stocks de nourriture thérapeutique sont épuisés.

Sur le terrain, les témoignages des humanitaires sont alarmants. Des enfants s’évanouissent de faiblesse, parfois dans les bras de leurs parents. Les familles, ruinées, ne peuvent plus nourrir leurs enfants. Les hôpitaux manquent de tout : poches de perfusion, matériel de réanimation, lait thérapeutique. Chaque jour qui passe accroît le risque d’une vague massive de décès infantiles.

En seulement trois jours, 21 enfants ont succombé à la faim. Et ce chiffre ne tient pas compte des 1 000 civils tués en deux semaines, pour la plupart abattus en cherchant de la nourriture. Le spectre de la famine généralisée est devenu réalité. Près de 470 000 personnes, soit un cinquième de la population, sont aujourd’hui menacées de mort à très court terme.

Cette crise humanitaire majeure, annoncée depuis des mois, n’a rencontré qu’indifférence et blocages.

Le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, de retour d’une paroisse bombardée à Gaza, a dénoncé une situation “moralement inacceptable et injustifiable”.”Rien ne justifie qu’on laisse mourir ainsi des enfants, des femmes, des hommes.”

Il ne s’agit plus de diplomatie, mais d’humanité. Le blocus est une réalité militaire, mais ses conséquences relèvent de la conscience collective mondiale.

Le bureau des médias du gouvernement à Gaza prévient : il faut au moins 500 000 sacs de farine par semaine pour éviter un effondrement humanitaire total. Il dénonce les affirmations mensongères sur l’entrée massive de camions d’aide. Selon les autorités locales, il s’agit de propagande, déconnectée de la réalité vécue par la population.

Sous la supervision de l’OMS, des camions chargés exclusivement de médicaments devraient entrer (pas encore sûr) dans l’enclave. Le ministère de la Santé palestinien appelle à leur protection, craignant des attaques ou des blocages. Ces convois, bien qu’essentiels, n’incluent aucun aliment. Ils sont vitaux pour maintenir un minimum de soins aux blessés, aux femmes enceintes et aux malades chroniques.

La situation à Gaza ne peut être ignorée. L’humanité, a l’opportunité d’exercer une pression diplomatique accrue sur l’entité sioniste, les pays voisins et les pays qui soutiennent ce génocide à ciel ouvert, afin de garantir l’entrée massive et immédiate de l’aide humanitaire.

Il est trop tard pour ceux qui sont morts, mais il n’est pas trop tard pour sauver ceux qui peuvent encore l’être. Le temps n’est plus à l’attente, mais à l’action.

Mots clés : Gaza ; famine ; enfant ; génocide ; OMS ; alerte ;

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