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Fièvre aphteuse et rage : une campagne nationale pour protéger le cheptel… et les populations

Edité par : Chabane BOUARISSA | Journaliste
2 mai 2025

Le ministère de l’Agriculture lance, à partir de jeudi, une campagne gratuite de vaccination contre deux maladies majeures du bétail : la fièvre aphteuse et la rage. Au-delà de la protection du cheptel, l’enjeu est aussi sanitaire pour la population humaine, en particulier face à la rage, qui reste mortelle sans traitement rapide.

La campagne de vaccination, qui débutera jeudi et s’étendra sur deux mois, cible deux maladies aux conséquences redoutables : la fièvre aphteuse, qui affecte principalement le bétail, et la rage, transmissible à l’homme et presque toujours mortelle en l’absence de traitement. Le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche insiste sur l’importance de cette initiative pour préserver à la fois l’économie agricole et la santé des citoyens.

La fièvre aphteuse est une maladie virale extrêmement contagieuse qui touche les animaux à sabots fendus (bovins, ovins, caprins…). Elle provoque fièvre, lésions buccales, boiteries et baisse de production laitière ou de croissance. Elle peut décimer des troupeaux entiers, générant d’énormes pertes économiques.

  • Effets sur la santé humaine :

Bien que rare, la transmission à l’homme est possible, mais elle reste extrêmement exceptionnelle. Elle peut survenir par contact direct avec des animaux infectés ou leurs sécrétions. Chez l’homme, elle se manifeste généralement sous forme bénigne, avec fièvre, maux de gorge, et parfois des lésions cutanées. Aucun cas grave ni décès n’a été signalé. Toutefois, la vigilance sanitaire reste importante, notamment pour les personnes en contact étroit avec les animaux (vétérinaires, éleveurs).

Contrairement à la fièvre aphteuse, la rage constitue une réelle menace pour la vie humaine. Il s’agit d’une maladie virale transmissible à l’homme par la salive d’animaux infectés (morsures, griffures, léchage sur plaie). Bien qu’en recul dans plusieurs pays, la rage reste endémique dans certaines régions rurales, où l’accès au vaccin post-exposition peut être limité.

  • Effets sur la santé humaine :

Une fois les premiers symptômes apparus – anxiété, hydrophobie, convulsions, paralysie – la maladie est presque toujours mortelle. Il n’existe aucun traitement curatif, d’où l’importance cruciale de la vaccination préventive chez les animaux et d’un traitement rapide post-exposition chez l’homme (vaccination d’urgence + immunoglobulines).

Selon l’OMS, la rage tue chaque année près de 59 000 personnes dans le monde, principalement en Asie et en Afrique. Dans la majorité des cas, le vecteur est un chien non vacciné, mais le virus peut également circuler parmi les animaux d’élevage.

L’État prend en charge cette opération à titre gracieux, afin d’inciter tous les éleveurs à participer activement. La mobilisation de l’ensemble des vétérinaires garantit une couverture territoriale optimale, tandis que les services communaux et les inspections vétérinaires seront les points de relais de proximité.

Le ministère invite donc les éleveurs à ne pas négliger cette occasion, car vacciner son bétail, c’est protéger aussi sa famille, ses voisins, et l’ensemble de la communauté. La prévention reste, aujourd’hui encore, le seul rempart efficace contre ces maladies aux conséquences graves.

Mots clés : santé ; humaine ; animale ; vaccin ; rage ; aphteuse ;  fièvre ;