En marge de la 78e session de l’Assemblée mondiale de la santé, le ministre algérien de la Santé, Abdelhak Saihi, s’est entretenu avec May Abdel-Wahab, directrice de la Division de la santé humaine de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). La rencontre, tenue à Genève, a porté sur le renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine médical, en particulier sur l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins diagnostiques et thérapeutiques.
L’énergie nucléaire au service de la lutte contre le cancer
La discussion a mis en lumière les avancées et les perspectives dans l’utilisation de la technologie nucléaire pour la santé, notamment dans le diagnostic précoce et le traitement des cancers. L’Algérie, qui mise depuis plusieurs années sur l’innovation en santé publique, souhaite élargir les domaines de coopération avec l’AIEA dans ce secteur sensible.
Les deux responsables ont évoqué des axes de collaboration concrets, allant du développement de centres spécialisés à la formation de personnels médicaux dans les techniques de radiothérapie, de médecine nucléaire et d’imagerie moléculaire.
Une ambition partagée pour la santé en Afrique
Au-delà des frontières nationales, les deux parties ont exprimé une volonté commune d’intensifier la coopération sanitaire à l’échelle du continent africain.
Objectif : appuyer les systèmes de santé fragiles et améliorer l’accès aux soins spécialisés, notamment pour les populations les plus vulnérables.
Dans cette dynamique, l’AIEA voit l’Algérie comme un partenaire stratégique pour impulser une nouvelle génération de compétences médicales en Afrique, grâce à une politique de formation régionale et un partage d’expertise.
L’Algérie, un centre de référence en oncologie

Madame Abdel-Wahab a souligné le rôle de premier plan joué par l’Algérie en matière de formation en oncologie. Le pays figure aujourd’hui parmi les 15 centres de référence mondiaux reconnus par l’AIEA, notamment pour l’excellence de ses programmes en radiothérapie. Elle a salué la désignation de l’Algérie comme centre régional de formation au profit des pays africains.
Ce statut témoigne de la reconnaissance internationale de l’expertise algérienne dans la lutte contre le cancer, un enjeu majeur de santé publique.
Partage de savoir-faire et solidarité continentale
Le ministre Saihi a réitéré l’engagement de l’Algérie à contribuer activement à la formation de formateurs africains dans cette spécialité vitale. Il a affirmé la disponibilité du pays à transférer son savoir-faire et à accompagner ses partenaires du continent dans la mise en place de solutions durables en matière de soins oncologiques.
Il a également souligné l’importance que l’Algérie accorde à l’AIEA en tant qu’acteur central dans le soutien aux politiques de santé des États membres, et a plaidé pour une intégration sanitaire africaine fondée sur la solidarité, la coopération scientifique et la mise en réseau des compétences.