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78e Assemblée mondiale de la santé : l’Algérie réaffirme son engagement pour une gouvernance sanitaire mondiale équitable

Edité par : Safa Kaouther BOUARISSA | Journaliste
25 mai 2025

À l’occasion de la 78e Assemblée mondiale de la santé, qui se tient actuellement au siège de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève, l’Algérie a renouvelé son attachement au principe de solidarité internationale dans le domaine de la santé. À travers sa participation active, le pays entend contribuer à la construction d’un système sanitaire mondial fondé sur l’équité, la résilience et la justice sociale.

Dans un communiqué diffusé samedi, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) a souligné la détermination de l’Algérie à s’inscrire dans une dynamique collective, capable de répondre aux défis globaux en matière de santé publique.

La délégation algérienne est composée de représentants du ministère de la Santé, de l’ANSS, ainsi que de diplomates de la Mission permanente d’Algérie auprès de l’Office des Nations Unies à Genève. Cette présence de haut niveau témoigne de l’importance stratégique accordée par l’Algérie à la coopération multilatérale dans le domaine sanitaire.

L’Assemblée mondiale de la santé constitue l’organe décisionnel suprême de l’OMS. Elle rassemble chaque année les délégations des 194 États membres pour définir les priorités de l’agenda sanitaire mondial, adopter des politiques communes et coordonner les efforts de santé publique à l’échelle planétaire.

Parmi les sujets abordés cette année, figure notamment le projet d’accord international sur la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies. Cet instrument juridique, en cours de négociation depuis la crise du Covid-19, vise à éviter les erreurs du passé et à renforcer la capacité des systèmes de santé à détecter, signaler et contenir rapidement les menaces épidémiques.

La délégation algérienne a pris une part active dans ces discussions, insistant sur la nécessité d’un partage équitable des ressources (vaccins, médicaments, technologies), ainsi que sur l’importance du renforcement des capacités des pays du Sud.

Par ailleurs, l’Algérie a défendu une approche globale face aux maladies non transmissibles – telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires, le cancer ou les troubles mentaux – qui représentent aujourd’hui la première cause de mortalité dans le monde. La délégation a appelé à intégrer ces enjeux dans toutes les politiques publiques de santé, en mettant l’accent sur la prévention, l’accès aux soins et l’éducation sanitaire.

L’Algérie s’est également illustrée par son engagement en faveur des droits sanitaires du peuple palestinien. À travers les efforts diplomatiques de sa Mission permanente à Genève, elle a contribué à faire adopter une résolution permettant l’inclusion de l’État de Palestine dans le Règlement sanitaire international (RSI – 2005).

Ce texte, bien que contesté par certains États, vise à garantir l’accès des Palestiniens aux mécanismes internationaux de surveillance, de prévention et de réponse aux urgences sanitaires. En soutenant cette initiative, l’Algérie a réaffirmé sa position constante en faveur des causes justes et de l’égalité d’accès aux soins de santé, quels que soient les contextes géopolitiques.

Outre les pandémies, les discussions de cette 78e Assemblée se concentrent sur une série de défis majeurs :

  • Éradication de la poliomyélite : malgré les progrès réalisés, des poches de transmission persistent, notamment en Afrique et en Asie. La mobilisation internationale reste indispensable.
  • Lutte contre le paludisme : plus de 600 000 décès par an, principalement chez les enfants. De nouveaux vaccins sont en cours de déploiement.
  • Santé mentale : reconnue comme un pilier essentiel de la santé globale, elle souffre encore de sous-financement et de stigmatisation.
  • Diabète et cancer du col de l’utérus : deux maladies évitables par la prévention, le dépistage précoce et l’éducation sanitaire.
  • Santé numérique : l’OMS promeut le développement des technologies numériques pour améliorer l’accès aux soins, notamment dans les zones rurales ou isolées.
  • Couverture sanitaire universelle (CSU) : objectif phare de l’Agenda 2030 pour le développement durable, elle suppose une réforme en profondeur des systèmes de santé nationaux.
  • Impact environnemental : les effets du changement climatique, de la pollution atmosphérique et des déchets toxiques sur la santé humaine sont de plus en plus préoccupants.

L’engagement de l’Algérie s’inscrit dans une vision humaniste de la santé mondiale, qui repose sur la coopération, la souveraineté des États, et la réduction des inégalités. Pour les autorités algériennes, les crises sanitaires ne peuvent être gérées efficacement que dans un cadre multilatéral fort, respectueux des spécificités de chaque pays, et fondé sur la solidarité.

En participant activement aux travaux de cette Assemblée, l’Algérie entend contribuer à l’émergence d’un nouvel ordre sanitaire mondial, capable de répondre aux attentes des populations, tout en garantissant la sécurité sanitaire collective.

Mots clés : santé ; OMS ; Algérie ; mondiale ; maladie ; ANSS ; justice ; sociale ;