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Candida auris : un champignon mortel et résistant qui inquiète les experts. 

Edité par : Chabane BOUARISSA | Journaliste
30 mars 2025

Un champignon pathogène particulièrement résistant aux traitements antifongiques inquiète les spécialistes. Identifié pour la première fois aux États-Unis en 2016, Candida auris (C. auris s’est propagé à travers le monde, posant une menace grandissante pour la santé publique. Son principal danger ? Une résistance accrue aux antifongiques, rendant les infections qu’il provoque difficiles, voire impossibles à traiter. 

Les Centres de contrôle et de prévention des maladies américains (CDC) alertent sur la capacité de C. auris à neutraliser les trois principales classes de médicaments antifongiques. Cette résistance croissante est un enjeu majeur car elle compromet l’efficacité des traitements disponibles. 

Certains cas ont été résistants aux trois classes de médicaments antifongiques. C. auris touche principalement les patients déjà très malades et peut entraîner une forme grave de la maladie, voire le décès », précisent les CDC. 

Chaque année, le nombre de cas recensés augmente, rendant ce champignon une menace sanitaire urgente. 

Candida auris (C. auris) est un champignon pathogène considéré comme une menace mondiale par les autorités sanitaires. Ce micro-organisme est particulièrement préoccupant en raison de sa résistance aux antifongiques, de sa capacité à se propager dans les hôpitaux et de sa difficulté à être diagnostiqué. 

Les experts mettent en garde contre l’utilisation excessive des antifongiques, aussi bien en médecine humaine et vétérinaire que dans l’agriculture et l’industrie. Cette surexposition favorise la mutation et l’adaptation des champignons, accélérant leur résistance. 

Les CDC expliquent que la résistance aux antifongiques fonctionne comme celle aux antibiotiques : 

« Les germes comme les bactéries et les champignons développent la capacité de neutraliser les médicaments conçus pour les éliminer. »

  • Résistance aux antifongiques : C. auris peut neutraliser les traitements habituellement utilisés contre les infections fongiques, rendant les infections difficiles, voire impossibles à traiter. 
  • Propagation rapide : Il se transmet facilement dans les établissements de santé, contaminant les patients et les surfaces. 
  • Taux de mortalité élevé : Les infections graves, comme la septicémie, sont associées à un taux de mortalité élevé, atteignant **30 à 60 %** des cas. 
  • Diagnostic difficile : Il est souvent confondu avec d’autres champignons, retardant ainsi la mise en place des mesures de contrôle. 

C. auris représente une menace majeure dans les établissements de santé, où il se propage rapidement parmi les patients vulnérables. Les personnes avec une immunité affaiblie, notamment celles sous assistance respiratoire ou recevant une alimentation par sonde, sont les plus exposées. 

De plus, ce champignon peut survivre longtemps sur les surfaces contaminées, facilitant sa transmission : 

  • Poignées de porte
  • Barrières de lit
  • Brassards de tensiomètre 

Ces objets deviennent des vecteurs de contamination, augmentant ainsi le risque de propagation dans les hôpitaux et cliniques. 

C. auris peut provoquer plusieurs types d’infections : 

  • Infections des voies urinaires
  • Infections de plaies
  • Infections des os et du sang (septicémie sévère) 

Les symptômes varient en fonction du site infecté et sont souvent similaires à ceux d’autres infections bactériennes, comme la fièvre et les frissons, rendant le diagnostic complexe. 

Le plus inquiétant reste sa résistance aux traitements, ce qui signifie que les infections peuvent persister et s’aggraver, augmentant le risque de décès. 

Face à cette situation alarmante, les autorités sanitaires recommandent des protocoles stricts d’hygiène et de désinfection dans les hôpitaux afin de limiter la propagation de C. auris. Le développement de nouveaux antifongiques et le contrôle rigoureux de leur utilisation deviennent des priorités pour éviter une crise sanitaire majeure. 

L’émergence de C. auris illustre les défis posés par la résistance aux antimicrobiens, un problème global qui nécessite une vigilance accrue et des actions concertées à l’échelle internationale.

  • Renforcer l’hygiène hospitalière (désinfection des surfaces et matériel médical) 
  • Détecter précocement les cas pour éviter la transmission 
  • Utiliser les antifongiques avec précaution pour limiter le développement des résistances 

Face à la menace grandissante de C. auris, les spécialistes appellent à une surveillance accrue et à des stratégies de prévention rigoureuses pour limiter sa propagation.

Mots clés : C.auris ; santé ; danger ; hospitalisation ; hygiène ;