Une Bonne Santé pour une Vie Meilleure

Les réseaux sociaux et la promotion des mauvais aliments : un danger caché…

Edité par : Safa Kaouther BOUARISSA | Journaliste
22 mars 2025

Une étude récente met en lumière un phénomène inquiétant : la majorité des contenus alimentaires sur les réseaux sociaux promeut des produits mauvais pour la santé. Les résultats de cette analyse, publiée dans la revue ‘’PLOS Digital Health’’, révèlent que la restauration rapide et les boissons sucrées dominent les plateformes sociales. Les jeunes, en particulier, sont fortement influencés par ce marketing omniprésent. Les chercheurs soulignent la nécessité de mettre en place des politiques numériques strictes pour limiter cette promotion de la malbouffe et protéger la santé des utilisateurs, notamment des plus jeunes.

Une étude menée par Monique Potvin Kent et ses collègues de l’Université d’Ottawa a révélé l’ampleur de la promotion d’aliments malsains sur les réseaux sociaux au Canada en 2020. Les chercheurs ont observé des millions de publications atteignant des milliards d’utilisateurs, avec des jeunes particulièrement exposés à ce contenu. 

L’étude met en lumière le rôle crucial des influences alimentaires, souvent responsables de l’obésité et d’autres problèmes de santé. Selon les chercheurs, la majorité des publicités sur les réseaux sociaux font la promotion d’aliments riches en graisses, sucre et sodium. L’exposition constante à ce type de contenu normalise la consommation de produits mauvais pour la santé.

En analysant les mentions des 40 marques alimentaires les plus populaires au Canada sur Twitter, Reddit, Tumblr et YouTube, les chercheurs ont comptabilisé 16 851 990 publications en 2020, touchant ainsi des milliards de personnes.

Les fast-foods représentaient 60,5 % des publications et 58,1 % de la portée totale, suivis de près par les boissons sucrées, avec 29,3 % des publications et 37,9 % de la portée.

L’étude a aussi mis en évidence des disparités entre les sexes. Les hommes ont été davantage exposés aux publications sur les boissons énergisantes, tandis que les femmes mentionnaient beaucoup plus souvent les bonbons et le chocolat.

Face à ces résultats, les chercheurs appellent à la mise en place de politiques numériques visant à protéger les jeunes des influences alimentaires néfastes qui dominent les réseaux sociaux.

En Algérie, bien qu’il n’existe pas encore d’étude scientifique approfondie sur le sujet, il suffit de naviguer sur internet ou d’ouvrir son téléphone pour mesurer l’ampleur du phénomène. Les réseaux sociaux sont largement utilisés pour promouvoir la consommation de fast-foods, de boissons sucrées et d’aliments ultra-transformés.

Les publications sur les réseaux sociaux, qu’elles soient sponsorisées ou non, font souvent la promotion de produits riches en graisses, en sucre et en sel. Cette omniprésence des “mauvaises” habitudes alimentaires normalise la consommation de produits néfastes pour la santé, contribuant à des problèmes comme l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires.

En Algérie, la promotion de produits alimentaires malsains sur les réseaux sociaux représente un véritable danger pour la santé publique. Il est crucial de sensibiliser les jeunes consommateurs et de renforcer les régulations afin d’éviter que la normalisation de mauvaises habitudes alimentaires ne devienne une épidémie silencieuse.

Mots clés : santé ; malbouffe ; alimentation ;