Le ministre de la Santé, AbdelhakSaihi, a présidé ce jeudi à Alger une journée d’étude dédiée à la promotion de la santé maternelle et infantile durant la grossesse et l’accouchement.
Promotion de la santé mère-enfant : Vers un accouchement sans risque
Présidant l’ouverture de la journée d’étude organisée sous le thème “Pour un accouchement sans risque”, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a souligné que le nombre d’accouchements en Algérie atteint 895.000 par an, avec un taux de 21% d’accouchements par césarienne.
Il a également mis en avant les progrès significatifs réalisés par le pays en matière de couverture sanitaire pour la mère et l’enfant, des avancées comparées favorablement à celles d’autres nations.
Des indicateurs positifs pour la santé maternelle et infantile
Le ministre a mis en lumière les résultats encourageants obtenus en matière d’infrastructures de santé dédiées aux mères et aux enfants, indiquant que l’Algérie dispose désormais d’un réseau solide de centres de soins spécialisés et de structures médicales adaptées.
Ces progrès ont permis une amélioration significative de la couverture sanitaire et de l’accès aux soins pour cette population vulnérable. Cependant, il a insisté sur le fait que ces avancées ne sauraient être pleinement efficaces sans un investissement constant dans la formation des professionnels de santé.
En effet, le ministre a souligné que la formation dans les spécialités maternelles et infantiles est un enjeu primordial. Celle-ci permet aux médecins, sages-femmes, infirmiers et autres personnels médicaux de se tenir à jour des dernières avancées en matière de pratiques obstétricales et pédiatriques, assurant ainsi un suivi optimal des femmes enceintes et des nouveau-nés.
La qualité des soins dépend directement des compétences et des connaissances des professionnels, d’où l’importance de mettre en place des programmes de formation continue et spécialisée. Ces formations sont également essentielles pour réduire les complications liées à la grossesse et à l’accouchement, comme les accouchements prématurés ou les risques de césariennes, et pour assurer un accompagnement personnalisé à chaque étape du parcours périnatal.
Ainsi, le renforcement des compétences du personnel médical est un pilier clé de la stratégie nationale visant à garantir des soins de haute qualité et à améliorer les indicateurs de santé maternelle et infantile dans tout le pays
Des centres de référence pour mieux protéger mère et enfant
M. Saihi a également souligné l’importance des centres de référence dédiés à la protection mère-enfant, établis dans chaque wilaya à travers le pays. Ces structures spécialisées constituent la pierre angulaire des activités de santé liées aux mères et aux enfants, offrant un cadre de soins adapté et de proximité.
Elles ont été mises en place pour répondre aux besoins spécifiques de cette population vulnérable, tout en garantissant un suivi médical complet et de qualité tout au long de la grossesse, de l’accouchement, et de la période post-partum.
Leur mission va au-delà des soins curatifs, en intégrant des actions de prévention, d’éducation et de sensibilisation aux bonnes pratiques de santé. Ils permettent ainsi de centraliser et de coordonner les efforts visant à réduire la mortalité maternelle et infantile, à améliorer le suivi des grossesses à risque, et à assurer une prise en charge précoce des complications.
En outre, ces centres agissent comme des pôles de ressources pour les professionnels de santé, leur offrant des opportunités de formation continue et de partage de bonnes pratiques.
Cette approche intégrée, où soins, prévention et formation sont étroitement liés, reflète l’engagement des autorités sanitaires à faire de la protection mère-enfant une priorité absolue. Les centres de référence sont ainsi un levier essentiel pour atteindre les objectifs de santé publique en matière de bien-être des mères et des enfants, et pour garantir un accès équitable aux services de santé à travers tout le territoire algérien.
Infrastructures sanitaires dédiées
Pour améliorer la prise en charge des mères et des enfants, le secteur de la santé en Algérie s’appuie sur un réseau dense et structuré d’établissements spécialisés.
Ce vaste dispositif inclut 841 centres de santé, 1.841 polycliniques dédiées spécifiquement aux soins maternels et infantiles, ainsi que 246 établissements publics hospitaliers. À cela s’ajoutent 16 centres hospitalo-universitaires (CHU), qui jouent un rôle clé dans la formation des professionnels de santé et dans le traitement des cas les plus complexes, et plus de 269 établissements hospitaliers privés qui viennent compléter l’offre de soins.
Ce maillage territorial assure une couverture sanitaire de proximité, offrant aux mères et aux enfants un accès rapide et efficace aux services de santé, qu’il s’agisse de consultations prénatales, de soins obstétriques, ou de suivi post-natal.
Chaque wilaya du pays est ainsi dotée d’une infrastructure solide, capable de répondre aux besoins spécifiques des populations locales, tout en assurant une continuité des soins à travers tout le territoire.
L’engagement des autorités dans le développement de ce réseau démontre une volonté claire de garantir un accès équitable aux soins pour toutes les mères et tous les enfants, indépendamment de leur localisation géographique.
En renforçant ces structures et en s’assurant qu’elles disposent de ressources humaines et matérielles adéquates, le gouvernement vise non seulement à réduire la mortalité maternelle et infantile, mais aussi à améliorer la qualité de vie des familles en offrant des soins de santé complets et adaptés.
Prévention et soins : Une priorité nationale
Le ministre a enfin souligné l’importance de l’approche préventive dans la prise en charge de la santé maternelle et infantile, en la considérant comme une composante essentielle du programme national de prise en charge des malades.
Cette stratégie met l’accent sur des actions de prévention afin de réduire les risques liés à la grossesse et à l’accouchement, tout en assurant un suivi médical de qualité pour la mère et l’enfant.
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