
Nous passons près d’un tiers de notre vie à dormir. Mais si la durée du sommeil est souvent mise en avant, la position adoptée pour dormir joue, elle aussi, un rôle crucial pour la santé. Selon un expert cité par le Daily Mail, dormir sur le côté serait la meilleure posture pour préserver le cerveau, favoriser l’élimination des toxines et réduire le risque de démence, y compris la maladie d’Alzheimer.
Pourquoi la position de sommeil compte
Beaucoup se demandent s’il vaut mieux dormir sur le dos, sur le ventre ou en position fœtale. Si chacun a ses habitudes, certaines postures semblent plus bénéfiques pour la santé cognitive.
« La plupart des gens associent le sommeil à une question de quantité – les huit heures recommandées par nuit. Mais la position adoptée influence aussi la façon dont notre cerveau se régénère », explique l’expert.
Dormir sur le côté, qu’il s’agisse du côté droit ou gauche, optimise le fonctionnement du système glymphatique, un réseau essentiel d’élimination des déchets cérébraux.
Le système glymphatique : le « service de nettoyage » du cerveau
Pendant le sommeil, l’espace entre les cellules cérébrales augmente d’environ 60 %, ce qui permet au liquide céphalo-rachidien de mieux circuler et d’évacuer les protéines toxiques, comme la bêta-amyloïde et la tau, connues pour s’accumuler dans les cerveaux des patients atteints d’Alzheimer.
- Dormir sur le côté favorise cette circulation naturelle.
- À l’inverse, dormir sur le dos peut comprimer certaines zones, ralentissant l’élimination des déchets.
- La position sur le ventre, quant à elle, peut perturber l’alignement de la colonne vertébrale et gêner la circulation des fluides.
« Imaginez que vous ne sortez pas vos poubelles pendant plusieurs semaines. L’accumulation finit par devenir un problème. C’est la même chose pour le cerveau : si les toxines s’accumulent, elles perturbent la communication entre les neurones et favorisent le déclin cognitif », détaille l’expert.
Un allié contre la démence et le vieillissement cérébral
Cette découverte s’inscrit dans une série de recherches qui mettent en lumière le lien entre qualité du sommeil et santé neurologique.
En améliorant l’évacuation des protéines nocives, le sommeil sur le côté pourrait réduire le risque de :
- déclin de la mémoire,
- troubles cognitifs légers,
- maladie d’Alzheimer et autres démences liées à l’âge.
Bien que ces résultats doivent encore être confirmés par de larges études cliniques, les chercheurs insistent sur un message simple : une bonne hygiène du sommeil pourrait être l’un des piliers de la prévention des maladies neurodégénératives.
Comment adopter la bonne position
Pour profiter pleinement de ces bienfaits, quelques recommandations médicales et pratiques :
- Dormir sur le côté (droit ou gauche, peu importe).
- Utiliser un oreiller adapté : pas trop plat, pas trop épais, afin de maintenir la tête alignée avec la colonne vertébrale.
- Placer un petit oreiller entre les genoux : cela aide à garder les hanches et la colonne bien alignées et limite les douleurs dorsales.
- Éviter l’alcool et les repas lourds avant de dormir : ils perturbent le sommeil profond, essentiel à l’activation du système glymphatique.
- Privilégier un coucher régulier et un environnement calme, sombre et frais.
Un geste simple pour un cerveau en bonne santé
Dormir sur le côté n’est pas seulement une habitude confortable. C’est aussi une posture qui aide le cerveau à « faire le ménage » pendant la nuit, réduisant l’accumulation de toxines et potentiellement le risque de démence.
Si la durée du sommeil reste importante, sa qualité et sa position pourraient bien être les véritables clés d’un vieillissement en bonne santé.
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