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Boissons sucrées : un facteur méconnu de la perte de cheveux

Edité par : Dr. Wioletta Julia Puzio | Docteur en médecine
2 septembre 2025

Une nouvelle cause identifiée

La perte de cheveux, ou alopécie, touche une large part de la population. Elle peut être diffuse, limitée ou sévère, mais reste toujours source d’inquiétude. Jusqu’ici, les causes les plus évoquées étaient le stress, l’hérédité ou certains déséquilibres hormonaux. Une récente étude publiée dans la revue Nutrition and Health (21 août 2025) met cependant en lumière un facteur inattendu : la consommation de boissons sucrées.

Pour évaluer le rôle de l’alimentation, les chercheurs ont passé en revue 17 études scientifiques regroupant plus de 61 000 participants. La majorité était des femmes (97 %).

Leur objectif : comprendre comment certains nutriments influencent la santé capillaire.

Les résultats montrent deux constats majeurs :

  • la vitamine D : un déficit est régulièrement associé à une augmentation de l’alopécie androgénétique (calvitie) et de l’alopécie areata (forme auto-immune).
  • le sucre : une consommation élevée de boissons sucrées est fortement corrélée à une perte plus importante de cheveux, surtout chez les hommes.

Une étude transversale menée en Chine auprès de 1 028 jeunes hommes illustre ce lien. Les chercheurs ont observé que boire plus de 3,5 litres de sodas et autres boissons sucrées par semaine augmentait significativement le risque de calvitie précoce.

Le mécanisme est multiple :

  • le sucre stimule la sécrétion de sébum, créant un terrain favorable à la prolifération microbienne ;
  • cette activité entraîne inflammation et irritation du cuir chevelu ;
  • à terme, cela fragilise le follicule pileux et favorise la chute.

Les auteurs de l’étude rappellent que l’alimentation joue un rôle clé dans la santé capillaire. Ils recommandent :

  • un apport suffisant en protéines (viandes maigres, légumineuses, soja) ;
  • la consommation de légumes crucifères (brocoli, chou, kale) ;
  • l’utilisation de compléments alimentaires adaptés si nécessaire ;
  • la surveillance des taux de vitamine D, souvent bas en cas d’alopécie.

En parallèle, il est essentiel de limiter les boissons et aliments riches en sucres ajoutés.

Au-delà de l’assiette, d’autres facteurs aggravent la chute de cheveux :

  • le stress chronique, qui dérègle le cycle de croissance capillaire ;
  • l’exposition solaire excessive, qui fragilise la fibre ;
  • les habitudes de soin inadaptées, comme les coiffures trop serrées ou l’usage fréquent de produits agressifs.

Porter une casquette ou un chapeau au soleil, adopter une hygiène capillaire douce et gérer son stress sont autant de mesures complémentaires à l’alimentation.

Cette étude rappelle que la perte de cheveux n’est pas seulement une question génétique. Elle peut aussi être influencée par des habitudes quotidiennes, parfois banalisées, comme la consommation de sodas ou de boissons sucrées.

Limiter ces produits n’améliore pas seulement la santé métabolique et cardiovasculaire : cela pourrait aussi préserver la densité capillaire.

Mots clés : cheveux ; calvitie ; sucre ; vitamine ; santé métabolique ; capillaire ; cardiovasculaire ;

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