La crise humanitaire s’aggrave à Gaza. Samedi, les forces israéliennes ont bombardé l’hôpital al-Ahli, dans la ville de Gaza, tuant au moins sept personnes. Dans le même temps, la famine continue de frapper la population, avec un bilan en constante hausse.
La faim tue chaque jour
Le ministère palestinien de la Santé a annoncé la mort de 11 personnes supplémentaires en 24 heures, dont un enfant, en raison de la malnutrition. Le nombre total de victimes de la faim atteint désormais 251, parmi lesquelles 108 enfants.
Selon l’ONU, un enfant sur cinq à Gaza souffre aujourd’hui de malnutrition.
Femmes et enfants en première ligne
L’UNRWA alerte sur la situation dramatique : un million de femmes et de filles sont menacées de famine, de violence et d’abus. « La famine se propage rapidement », indique l’agence onusienne, soulignant que nombre d’entre elles doivent risquer leur vie pour chercher eau et nourriture.
L’organisation appelle à une levée immédiate du blocus israélien et à l’acheminement massif d’aide humanitaire.
Témoignages de survie
Sur le terrain, les récits des habitants témoignent de l’ampleur de la crise.
« Je suis venue à 6 heures du matin pour chercher de la nourriture pour mes enfants. Ils n’ont ni pain ni petit-déjeuner. S’il n’y a rien, je devrai revenir le soir », raconte une mère déplacée du camp de Jabalia.
Tayseer Naim, un autre habitant, confie : « Sans Dieu et les cuisines de charité, je serais mort de faim. Nous attendons des heures pour une assiette de lentilles ou de riz, puis nous repartons épuisés. »
Une politique de famine dénoncée
Le Bureau des médias du gouvernement à Gaza accuse Israël de mettre en œuvre « une politique systématique de famine artificielle et de meurtre lent » contre plus de 2,4 millions de Palestiniens, dont 1,2 million d’enfants.
Dans un communiqué publié sur Telegram, l’institution parle d’un « crime complet de génocide ».
Selon ce texte, plus de 40 000 nourrissons de moins d’un an souffrent de malnutrition sévère et sont menacés par une mort progressive. Plus de 100 000 enfants et malades sont dans la même situation.
Le communiqué ajoute qu’Israël, malgré les condamnations internationales, continue d’empêcher l’entrée de produits essentiels : lait maternisé, compléments alimentaires, viande congelée, poisson, fromage, produits laitiers, fruits et légumes surgelés.
« Une guerre contre les enfants »
Dans un message publié sur X, l’UNRWA affirme que « la plupart des enfants examinés par ses équipes médicales sont émaciés, faibles et risquent de mourir s’ils ne reçoivent pas de soins urgents ».
L’UNICEF estime que plus de 50 000 enfants ont été tués ou blessés depuis le 7 octobre 2023.
« Il est temps de mettre fin à cette guerre contre les enfants », martèle l’agence.
Nouvelles frappes meurtrières
Parallèlement, des sources médicales rapportent qu’au moins 21 Palestiniens ont été tués samedi dans des frappes israéliennes menées à travers l’enclave.
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