Le ministère palestinien de la Santé a tiré la sonnette d’alarme ce dimanche face à une situation jugée extrêmement grave : l’entité israélienne interdit l’entrée des vaccins contre la poliomyélite dans la bande de Gaza, exposant plus de 600 000 enfants à des risques majeurs pour leur santé et leur avenir.
Une maladie évitable, un danger ravivé par le blocus.
La poliomyélite, ou polio, est une maladie virale hautement contagieuse qui attaque le système nerveux et peut entraîner une paralysie irréversible, voire la mort. Grâce aux campagnes de vaccination mondiales, elle a presque disparu de nombreuses régions du monde. Mais pour maintenir ce succès, une vaccination systématique des enfants dès le plus jeune âge est indispensable.
Privée de ces vaccins essentiels à cause du blocus, la population infantile de Gaza est aujourd’hui à la merci d’une épidémie.
Une bombe à retardement sanitaire
Dans son communiqué, le ministère palestinien alerte sur le fait que 602 000 enfants** sont directement menacés. Si la situation perdure, des dizaines de milliers pourraient être frappés de paralysies permanentes et de handicaps sévères, dans un territoire déjà ravagé par la guerre, les pénuries et l’effondrement des infrastructures sanitaires.
« Cette interdiction constitue une attaque silencieuse contre l’enfance palestinienne et une violation flagrante des droits fondamentaux à la santé et à la vie », a dénoncé un porte-parole du ministère.
Empêcher l’acheminement des vaccins revient à anéantir sept mois d’efforts continus de prévention, dans un contexte où le système de santé local est déjà exsangue, sous blocus depuis des années. La situation est telle que le moindre foyer épidémique pourrait avoir des conséquences sanitaires, sociales et économiques irréversibles.
Appel à la mobilisation internationale
Face à cette urgence, le ministère palestinien de la Santé appelle la communauté internationale, les agences humanitaires, l’Organisation mondiale de la Santé et les défenseurs des droits humains à agir sans délai.
L’objectif : faire pression sur Israël pour lever cette interdiction, garantir des couloirs humanitaires sécurisés, et permettre la livraison immédiate des vaccins.
Le silence de la communauté internationale face à une crise annoncée
Des ONG locales et internationales ont déjà exprimé leur inquiétude devant l’aggravation du blocus israélien, soulignant son impact disproportionné sur les populations civiles, en particulier les enfants. Le refus d’accès aux soins et aux vaccins est perçu comme une forme de punition collective, interdite par le droit international humanitaire.
Prévenir une épidémie évitable
Pour rappel, la poliomyélite n’a ni traitement curatif, ni possibilité de guérison une fois que la paralysie est installée. Seule la vaccination de masse permet de prévenir sa propagation. Chaque jour de retard dans l’acheminement des doses met davantage d’enfants en danger.
Sans action rapide, le spectre d’une résurgence de la polio à Gaza devient une réalité tragique, totalement évitable.
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