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Environnement : Masques sanitaires usagés … Un maillon dans la propagation SARS-CoV-2.

Edité par : Rabah Kourougli | Journaliste
12 janvier 2022

Depuis l’avènement de la pandémie du COVID 19, il a été établit que les fondamentaux des gestes barrières contre la propagation du virus sont sans conteste : se laver les mains et porter un masque, et ce, afin de briser progressivement la chaine de contamination.

A cet effet, la problématique des masques a été au centre des préoccupations des autorités du pays. La première difficulté, a été la disponibilité en quantité suffisante des bavettes pour les citoyens. Fort heureusement, beaucoup d’initiatives ont été prises à l’effet de dynamiser leur production pour couvrir les besoins de la population.

De plus, avec la pandémie qui s’est bien installée dans la durée, le port du masque est devenu une véritable obligation dans l’espace public, bien aussi dans les administrations, les écoles, les transports en commun, les entreprises et même parfois dans les foyers … C’est ainsi, et depuis deux ans, nous portons au quotidien ces masques à hauteur moyenne d’un masque par jour, tous ces masques finissent par être jetés …

Quel risque encouru des masques usagés…

Cette consommation effrénée  pendant cette longue période, nous oblige, aujourd’hui, à nous questionner sur le devenir de ces millions de masques usagés …

En effet, actuellement les bavettes utilisées, jonchent désormais les trottoirs de nos villes, nos villages et même sur nos lieux de travail. Ils sont devenus, désormais, la nouvelle source de pollution qui s’est invitée brusquement durant cette pandémie. Nous ne le répéterons jamais assez, la prise de conscience du citoyen lambda en raison de ces circonstances exceptionnelles, reste le premier rempart contre la menace d’une pollution dangereuse conjuguée à un risque de dissémination dans l’air du virus du corona, et ce, suite à la déperdition dans les espaces publics de ces bavettes une fois leur utilisation terminée.

Un danger pour la santé publique

Les spécialistes de la prévention sanitaire sont unanimes pour déclarer que jeter, n’importe comment et n’importe où, les masques usagés est un acte flagrant d’incivisme avant d’être condamnable. Il est, donc, très fortement déconseillé de prendre à la légère un tel comportement pour se débarrasser de son masque.

Ces derniers lorsqu’ils sont jetés par terre représentent “un danger pour l’environnement et constituent un facteur de risque potentiel de contamination par le coronavirus. L’accumulation des déchets, notamment les bavettes usagées jetées dans les rues et à travers les sites urbains, constituent un maillon dans la propagation de ce virus parmi la population”, avertissent les praticiens. D’ailleurs, Il est malheureux de constater, aujourd’hui, que les masques usagés ont volé la vedette au vieux sachet noire d’emballage.  

En effet, selon une étude, parue dans The Lancet en 2020, des traces de SARS-CoV-2 pourraient être détectées pendant au moins sept jours sur la surface extérieure d’un masque de protection et jusqu’à quatre jours sur sa surface intérieure.

Il est à noter que si la gestion des déchets des consommables du Corps médical comme les masques , les gants , seringues et lingettes sont assurés par des organismes spécialisés avec un protocole bien déterminé, ce n’est pas le cas des masques utilisés par le grand public durant la pandémie du COVID.

Ainsi, une enquête menée par l’Agence nationale des déchets (AND), auprès d’une installation de traitement agrée, a conclu que la quantité réceptionnée a augmenté d’une tonne par rapport l’habituel. Autant dire que le volume des DASRI est continuellement revu à la hausse, quand bien même l’évolution de la situation serait de plus en plus maîtrisée, jusqu’à destruction ou incinération totale.

Les conséquences de la déperdition des bavettes

Outre les agents de nettoyages et les éboueurs, nous sommes tous exposés à ce risque commun, puisque l’éventualité de ʺchoperʺ le virus est présente à chaque fois que l’on croise sur notre chemin tous ces masques qui jonchent, désormais, nos trottoirs et même les lieux de travail.

C’est le revers de la médaille de cette superproduction des masques qui n’a, malheureusement, pas été accompagnée par un protocole d’utilisation à l’attention des utilisateurs et qui a indéniablement conduit au nombre excessif des masques anti-coronavirus jetés à même le sol.

L’on se demande si l’Etat ne devrait pas durcir les sanctions contre tous ceux qui, par indifférence, se débarrassent de leur masques sans se soucier des conséquences que cela pourraient entraîner suite à ce geste pour le moins très déplorable. Au lieu de concourir à l’aggravation de la crise environnementale, soyons responsable en suivant des consignes simples et de bon sens qui, en fin de compte, sont très utiles pour la préservation de notre santé et de notre environnement.

Le moins que l’on puisse faire, au moment de jeter son masque, est de le mettre dans un sac plastique bien fermé avant de le jeter dans la poubelle des ordures ménagères. Idem pour les gants et les lingettes. Des gestes très simples au demeurant mais combien efficaces pour le bien de tout un chacun.

R. K.