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Infertilité masculine : comprendre les causes, les diagnostics et les solutions

Edité par : Dr. Wioletta Julia Puzio | Docteur en médecine
14 septembre 2025

L’infertilité est un enjeu majeur de santé publique. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ une personne sur six rencontrera des difficultés à concevoir un enfant au cours de sa vie. En France, 15 à 25 % des couples sont concernés, et dans près de 40 % des cas, l’origine se trouve du côté masculin. Souvent tabou, ce sujet mérite pourtant d’être abordé avec clarté. Quelles sont les causes de l’infertilité masculine ? Comment établir un diagnostic ? Quelles solutions existent aujourd’hui ?

On parle d’infertilité masculine lorsqu’un homme ne parvient pas à concevoir un enfant avec sa partenaire après douze mois de rapports sexuels réguliers non protégés. En France, un couple sur huit consulte un spécialiste pour ce motif.

Les troubles peuvent être liés au nombre, à la qualité ou à la mobilité des spermatozoïdes, mais aussi à des causes génétiques, hormonales ou environnementales.

1. Les anomalies spermatiques : la cause la plus fréquente

  • Azoospermie : absence totale de spermatozoïdes.
  • Oligospermie : trop faible concentration de spermatozoïdes.
  • Asthénospermie : spermatozoïdes peu mobiles, incapables d’atteindre l’ovocyte.
  • Tératospermie : anomalies morphologiques empêchant une fécondation efficace.

Ces anomalies peuvent résulter de :

  • malformations congénitales (absence des voies spermatiques),
  • traumatismes du bassin ou des organes génitaux,
  • cryptorchidie (testicule non descendu),
  • varicocèle (dilatation des veines testiculaires).

2. Les infections

Certaines pathologies fragilisent les organes reproducteurs :

  • urétrites,
  • prostatites,
  • infections urinaires répétées,
  • orchite ourlienne (complication des oreillons).

3. Les causes génétiques et hormonales

  • Syndrome de Klinefelter : présence d’un chromosome X supplémentaire entraînant une azoospermie.
  • Déséquilibres hormonaux (FSH, LH, testostérone, thyroïde) affectant la production des spermatozoïdes.

4. Facteurs environnementaux et modes de vie

Tabac, alcool, drogues, pesticides, solvants, métaux lourds, mais aussi chaleur excessive (bains chauds, vêtements serrés, usage prolongé du portable dans la poche) peuvent altérer la spermatogenèse.

Le sperme nécessite une température légèrement inférieure à celle du corps (35 °C environ). Toute augmentation prolongée compromet sa qualité.

5. Maladies et traitements lourds

  • cancers et effets secondaires des chimiothérapies ou radiothérapies,
  • mucoviscidose : maladie génétique impactant aussi les organes reproducteurs.

6. Dysfonctions sexuelles

Certaines anomalies entraînent une absence ou un mauvais acheminement de l’éjaculat :

  • anéjaculation,
  • éjaculation rétrograde (sperme redirigé vers la vessie, souvent après une opération de la prostate).

La démarche diagnostique repose sur plusieurs étapes :

  • Examen médical et antécédents : palpation des testicules, évaluation des habitudes de vie, recherche d’infections passées.
  • Spermogramme : analyse clé du sperme (nombre, mobilité, morphologie). Plusieurs échantillons sont souvent nécessaires, après 2 à 5 jours d’abstinence.
  • Tests hormonaux : pour identifier d’éventuels déséquilibres.
  • Analyses génétiques : en cas de suspicion de cause chromosomique.
  • Imagerie médicale (échographie scrotale) ou biopsie testiculaire pour examiner directement la spermatogenèse.

Le traitement dépend directement de la cause identifiée.

  • Modifications du mode de vie : arrêt du tabac, perte de poids, réduction de la consommation d’alcool.
  • Traitements médicaux : antibiotiques pour les infections, hormonothérapie pour corriger certains déséquilibres.
  • Chirurgie : correction d’une varicocèle, levée d’une obstruction, récupération de spermatozoïdes directement dans le testicule.
  • Procréation médicalement assistée (PMA) :
  • Insémination intra-utérine (IIU) : injection des spermatozoïdes dans l’utérus.
  • Fécondation in vitro (FIV) : fécondation en laboratoire puis implantation de l’embryon.
  •  ICSI (injection intracytoplasmique de spermatozoïdes) : sélection et injection d’un seul spermatozoïde directement dans l’ovocyte.

Grâce à l’ICSI, même des hommes avec une production très faible peuvent devenir pères.

  • Adopter une hygiène de vie saine : alimentation équilibrée, activité physique modérée, poids stable.
  • Éviter les toxines : tabac, drogues, alcool, produits chimiques.
  • Protéger les testicules : limiter les sources de chaleur (saunas, ordinateurs sur les genoux).
  • Réduire le stress et consulter régulièrement pour un suivi médical.

Au-delà de la médecine, l’infertilité a un impact profond sur le couple et l’estime de soi. Les experts recommandent un accompagnement psychologique. Groupes de soutien, consultations spécialisées et thérapies peuvent aider à surmonter l’angoisse et la culpabilité souvent ressenties.

Depuis quelques décennies, les chercheurs observent une diminution régulière de la concentration des spermatozoïdes. Les causes restent incertaines : pollution environnementale, perturbateurs endocriniens, pesticides, voire traces d’hormones féminines issues de la contraception orale retrouvées dans les eaux potables. Aucune hypothèse n’est encore confirmée, mais la tendance inquiète les spécialistes.

L’infertilité masculine n’est ni rare ni marginale : elle touche directement des millions de couples. Si elle a des causes multiples – génétiques, hormonales, infectieuses, environnementales ou liées au mode de vie – les solutions médicales progressent rapidement. Dépistage précoce, prise en charge adaptée et prévention permettent aujourd’hui d’espérer une parentalité pour la majorité des patients.

Clinique Tiziri : une prise en charge globale et spécialisée

À la Clinique Tiziri, toutes les options thérapeutiques et d’accompagnement en matière de fertilité et procréation médicalement assistée sont disponibles. De l’examen diagnostique au traitement chirurgical, en passant par les techniques les plus avancées de PMA (FIV, ICSI, insémination intra-utérine), les couples bénéficient d’une prise en charge complète, intégrant également un soutien psychologique.

La clinique met l’accent sur une approche humaine et personnalisée, permettant à chaque patient de trouver la solution la plus adaptée à sa situation.

Mots clés : infertilité ; fécondation ; masculine ; sperme ; génétique ; spermatozoïdes ;

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