Chaque rentrée scolaire voit réapparaître une série de petits maux : rhumes, toux, angines, grippes, bronchiolite, covid ou encore poux. L’école, lieu de vie collectif, favorise la circulation rapide de ces virus et parasites. La question est donc : comment protéger efficacement son enfant sans céder à une inquiétude excessive ?
Pourquoi les enfants tombent-ils plus souvent malades à la rentrée ?
À la rentrée, les enfants retrouvent une vie sociale intense dans des classes souvent peu aérées, propices à la transmission des microbes. Leur système immunitaire, encore en maturation, n’a pas toujours la mémoire suffisante pour se défendre. Un élève de maternelle peut avoir 6 à 10 infections respiratoires par an, un rythme jugé normal par les pédiatres, car chaque épisode renforce ses défenses naturelles.
Les virus saisonniers les plus fréquents
- La grippe : survient surtout entre novembre et mars, mais la rentrée prépare le terrain à sa propagation.
- La bronchiolite : touche principalement les nourrissons et jeunes enfants, provoquant toux et difficultés respiratoires.
- La Covid-19 : désormais intégré au paysage viral, il circule encore, avec des symptômes variables selon l’âge.
- Les rhinovirus : responsables des rhumes, bénins mais très contagieux.
- Les poux : pas un virus, mais un fléau récurrent des écoles. La promiscuité et les échanges de bonnets ou casquettes favorisent leur diffusion éclair.
Prévenir plutôt que guérir
La prévention reste l’arme la plus efficace. Elle repose sur des gestes simples, parfois contraignants mais essentiels.
Hygiène quotidienne : Une bonne hygiène quotidienne passe par des gestes simples mais essentiels : se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon, notamment avant les repas et après l’école, tousser ou éternuer dans le pli du coude ou dans un mouchoir jetable, et éviter de partager ses objets personnels comme gourdes, serviettes ou brosses à cheveux, afin de limiter la propagation des microbes.
Aération des espaces : Les classes et chambres doivent être aérées 10 minutes, deux à trois fois par jour. Ce simple geste réduit de moitié la concentration de virus en suspension.
Renforcer l’immunité naturellement
Pour renforcer naturellement l’immunité des enfants, trois piliers sont essentiels : un sommeil suffisant pour mieux résister aux infections, une alimentation variée riche en fruits, légumes, protéines et produits laitiers pour garantir l’apport en vitamines et minéraux, et une activité physique régulière qui stimule les défenses immunitaires tout en améliorant la capacité respiratoire.
Vaccination : Le vaccin contre la grippe est recommandé pour les enfants à risque (asthmatiques, fragiles). Celui contre la Covid reste conseillé selon les recommandations actualisées des autorités de santé.
Que faire en cas d’infection ?
Malgré toutes les précautions, aucun enfant n’échappe totalement aux virus.
Fièvre, toux, fatigue : consulter si les symptômes persistent plus de 48 heures ou s’aggravent.
Isolement raisonnable : éviter d’envoyer un enfant malade à l’école pour limiter la propagation.
Pas d’automédication : les antibiotiques ne sont utiles que contre les bactéries, jamais contre les virus.
Pour les poux, privilégier les lotions spécifiques, associées à un peigne fin. Laver les draps, bonnets et vêtements en machine à 60 °C.
Un équilibre à trouver
Il est inutile de vouloir surprotéger son enfant. Les infections répétées font partie de son apprentissage immunitaire. Comme l’expliquent les pédiatres, « chaque rhume est un entraînement pour les défenses naturelles ».
L’enjeu est d’accompagner, de prévenir au mieux, et de rester vigilant face aux signaux d’alerte (fièvre élevée, difficultés respiratoires, fatigue persistante).
La rentrée favorise la circulation des virus et parasites. Hygiène des mains, aération et alimentation saine sont les bases de la prévention. Vaccination et sommeil suffisant complètent cette protection. Les maladies font partie du développement immunitaire, mais nécessitent une surveillance attentive.