Formation Médicale Continue
La lutte contre la mortalité maternelle et périnatale constitue une des pierres angulaires des objectifs du Ministère de la santé. Néanmoins, cette lutte doit impérativement passer par une formation continue et une mise à jour des outils scientifiques, et ce, à travers tout le territoire national, en l’occurrence les régions enclavées du sud du pays.
La formation médicale, dans les wilaya d’ADRAR et Timimoun, est pilotée par le Professeur Belkacem CHAFI, chef du pôle mère/enfant à l’EHU d’Oran.
Une initiative saluée par les praticiens du sud
Ouverture des travaux de formation au CAC d’Adrar
L’initiation à l’échographie et à l’enregistrement du Rythme Cardiaque Fœtal (l’ERCF) est l’une des connaissances scientifiques indispensable pour la prévention contre la mortalité maternelle et périnatale. A cet effet, des formations médicales continues, sous l’égide du ministère de la santé, ont été organisées respectivement du 13 au 16 mai et du 20 au 23 mai 2022, dans les wilayas de Timimoun et d’Adrar à l’attention des médecins du sud du pays, dispensées par le Professeur Belkacem Chafi, chef du pôle mère/enfant à l’EHU d’Oran.
D’emblée, il importe de dire que ces conférences pédagogiques comportant les volets théorie et pratique, sur l’échographie et l’ERCF ont suscité un vif intérêt au sein du public visé : à savoir, les praticiens de la médecine physique, les médecins généralistes et les sages-femmes en raison du fait que les mises à jour des connaissances deviennent une obligation. En effet, eu égard au progrès scientifique et technologique c’est donc des nouveaux savoir à acquérir et à maitriser ; ce que fera savoir le Professeur Belkacem Chafi.
Comme son intitulé l’indique, la formation médicale continue est dispensée de manière permanente dans différentes spécialités médicales et assurées par des hospitalo-universitaires de rang magistral. Ces différentes formations favorisent une meilleure prise en charge des patientes dans ces déserts médicaux et visent par là même à un accès égalitaire aux soins pour tous les citoyens, fera remarquer le conférencier.
L’échographie, examen de première intention.
Visite des autorités locales à l’EPH de Timimoun
De façon générale, la médecine est une pratique qui fait appel à différentes disciplines scientifiques, afin d’améliorer sa pratique et ses performances, il en est, ainsi, de l’utilisation des échographes, des scanners et des IRM , notera le Professeur.
Concernant, précisément le domaine dont on parle, présentement, l’échographie renseigne considérablement sur de la vie intra-utérine et le développement du fœtus, dans ce sens cet outil permet d’optimiser le diagnostic et donc de prévenir les mortalités maternelles et périnatales. Pour preuve, fera remarquer le Professeur Belkacem Chafi, grâce à l’avènement de l’imagerie médicale, des antibiotiques, tout comme les vaccins, ainsi que, la prise en charge médicale des patientes, qu’on constate une augmentation considérable de l’espérance de vie.
Initiation et formation en échographie pelvienne
Formation à l’echographie à Timimoun
Il s’agit d’un examen d’imagerie médicale permettant d’examiner les organes du pelvis, de l’utérus, des ovaires chez la femme, de la prostate et la vessie chez l’homme. Cet examen de pointe fait appel à l’utilisation d’un échographe. Après deux journées de cours théoriques, les candidats ont tous été confrontés à l’épreuve pratique. Le Professeur a réalisé une démonstration quant à l’utilisation de la sonde sur une patiente. La sonde ainsi posée sur la zone à examiner, elle transmet des ultrasons qui vont être réfléchis et transmis sur un écran, d’où son appellation d’ailleurs (échographie) expliquera le pédagogue.
En donnant les indications à suivre lors de cet examen, le spécialiste fera savoir que l’échographie permet de détecter les anomalies éventuelles du fœtus. Dans cet ordre d’idée, le spécialiste estime que le fœtus est considéré comme « patient, » à part entière tout autant que la maman. On peut, ainsi, agir en conséquence pour sauver l’enfant en pratiquant le cas échéant une césarienne au vu d’un risque qui pourrait survenir et ou en fonction des situations vécues.
Formation sur l’Enregistrement du Rythme Cardiaque Fœtal ERCF
Formation en EFCR à CAC d’Adrar
Durant la deuxième journée de formation, le Professeur Belkacem Chafi, nous a éclairés sur l’importance de l’ERCF, comme moyen de dépistage à travers le rythme cardiaque du fœtus, d’éventuelles anomalies pouvant traduire une souffrance fœtale au cours de la grossesse et du travail de l’accouchement. Il permet également de détecter d’autres pathologies voire même leurs sévérité et pouvoir ainsi prévenir leurs conséquences.
Ce test est enregistré sur un graphe qui transcrit l’état de santé du fœtus. Aussi, en cas de souffrance fœtale, il faudra accélérer l’accouchement par voie basse si les conditions obstétricales le permettent, autrement, il y a lieu de pratiquer une césarienne si la femme gestante est encore loin de l’expulsion.
Aussi, l’ERCF est particulièrement recommandé lorsque la future maman souffre d’une pathologie telles qu’une hypertension artérielle ou un diabète, pendant la grossesse ou antérieurement. Toujours est-il que l’ERCF est systématique lors de l’accouchement et particulièrement en cas de souffrance in-utero pour éviter toutes complications.
L’Algérie connait une baisse de la morbi-mortalité maternelle et périnatale.
Clôture de l’évènement à CAC d’Adrar
Ce suivi mère/enfant permet d’éviter les mortalités maternelles et infantiles, ainsi que les co-morbidités. A cet effet, le chef de pôle mère/enfant de l’EHU d’Oran fera savoir que notre pays connait une baisse de la mortalité aussi bien maternelle que périnatale, grâce à ces formations en continue qui permettent une amélioration plus efficace en mettant à disposition les moyens humains et matériels. Par ailleurs, il est de rigueur qu’à l’issue de chaque session pédagogique une attestation de participation est remise aux participants.
O. A. A.