L’émergence des cigarettes électroniques, ou e-cigarettes, a suscité un débat sur leur sécurité par rapport au tabagisme traditionnel. Bien que les e-cigarettes soient souvent perçues comme une alternative plus sûre au tabac, des préoccupations persistent quant à leur impact sur la santé. ‘’Ma Santé, Ma Vie’’ vous dévoile tout sur ce type de cigarette.
Inventée en Chine par Hon Lik en 2006, la cigarette électronique (vape ou vapoteuse) est le nom générique désignant des générateurs d’aérosols dont la forme s’inspire de la cigarette. La vapoteuse sert à délivrer de la vapeur artificielle aromatisée contenant ou non de la nicotine. On parle aussi de système électronique de délivrance de la nicotine (SEDEN) ou système de délivrance sans nicotine (SEDESN).
Les cigarettes électroniques font partie d’une gamme plus large d’inhalateurs électroniques, comprenant des produits comme les cigares électroniques et les pipes électroniques.
Après analyse, des spécialistes ont même trouvé dans ces aérosols d’autre substances chimiques pouvant être néfastes, comme :
Par ailleurs, d’autres éléments contenus dans les solutions pourraient devenir toxiques lorsqu’ils atteignent la température nécessaire pour créer la vapeur.
Elles fonctionnent en chauffant un liquide pour produire des aérosols inhalés par l’utilisateur. Ces liquides, contenant ou non de la nicotine mais sans tabac, peuvent également contenir des additifs, des arômes et des produits chimiques potentiellement nocifs pour la santé.
L’OMS et les experts expriment leur préoccupation quant à la promotion intensive des cigarettes électroniques auprès des jeunes, bien qu’elles soient disponibles sur le marché sans restriction d’âge.
Actuellement, dans 88 pays, il n’existe pas d’âge minimum pour acheter ces produits, et 74 pays ne les réglementent pas. Les cigarettes électroniques sont spécifiquement ciblées vers les enfants à travers les réseaux sociaux et les influenceurs. Ils proposent une multitude d’arômes séduisants, dépassant les 16 000. Certaines présentent des personnages de dessins animés et des designs élégants, créant une apparence de jouets ou de gadgets pour attirer les jeunes.
L’utilisation croissante de la cigarette électronique chez les enfants et les jeunes est source d’inquiétude, souvent surpassant celle des adultes dans de nombreux pays. Même une exposition brève au contenu relatif aux cigarettes électroniques sur les réseaux sociaux est associée à une intention plus forte d’utilisation et à une attitude positive envers ces produits.
L’E-cigarette est importée notamment de Chine, d’Europe et des Etats-Unis (pour le liquide et certains accessoires) et elle est commercialisée dans certaines officines, chez certains buralistes et sur Internet.
La concurrence est cependant de plus en plus vive et colorée. Le nombre de consommateurs ne cesse aussi d’augmenter. Ce marché des cigarettes électroniques dans lesquelles on emploie de la nicotine liquide est en plein essor et représente une nouvelle problématique de santé publique.
La nette augmentation de sa popularité chez les jeunes algériens s’expliquerait par un accroissement de la publicité et une hausse des réseaux de distribution, ce qui la rendrait plus attrayante et plus accessible.
Malgré des opinions divergentes au sujet des bienfaits et des risques de la cigarette électronique, les professionnels de la santé s’entendent pour affirmer qu’une réglementation est nécessaire.
Les inhalateurs électroniques de nicotine contiennent des quantités variables de nicotine et produisent des émissions plus ou moins nocives.
Des données de plus en plus nombreuses suggèrent une possible association entre les inhalateurs électroniques de nicotine et des lésions pulmonaires. Les cigarettes électroniques ont également été impliquées dans un épisode de lésion pulmonaire aux États-Unis, connu sous le nom de pneumopathie associée au vapotage (EVALI), comme décrit par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains. Cette situation a conduit les CDC à lancer une enquête d’urgence sur l’EVALI le 17 septembre 2019.
Selon les CDC, jusqu’au 18 février 2020, un total de 2 807 cas d’EVALI ont été signalés, entraînant 68 décès confirmés dans 29 États et le District de Columbia. Bien que la cause exacte de ces décès n’ait pas été définitivement établie, il est soupçonné que l’acétate de vitamine E, un additif courant dans les inhalateurs électroniques de nicotine contenant du cannabis (ou THC), ait joué un rôle majeur dans ces cas de lésions pulmonaires. Les CDC continuent d’enquêter sur cette situation et mettent à jour régulièrement les informations disponibles, mais les données actuelles ne permettent pas d’exclure la possibilité que d’autres produits chimiques contribuent également aux lésions pulmonaires observées.
Tant les produits du tabac que les inhalateurs électroniques de nicotine comportent des risques pour la santé, et la prudence recommande de ne pas utiliser l’un ou l’autre.
Les niveaux de risque associés à l’utilisation des inhalateurs électroniques de nicotine ou des produits du tabac peuvent varier selon divers facteurs, comprenant la nature des produits, leur utilisation, la fréquence de consommation, leur fabrication, les caractéristiques de l’utilisateur et son comportement, ainsi que toute manipulation ultérieure des produits.
La prise en compte du risque ne se limite pas à la toxicité des émissions produites par les inhalateurs électroniques de nicotine. D’autres éléments sont à considérer, tels que le potentiel d’abus ou de manipulation, l’utilisation par les jeunes qui n’auraient pas autrement consommé des cigarettes, l’usage simultané avec d’autres produits du tabac (double usage ou poly-usage), ainsi que le passage des jeunes des inhalateurs électroniques aux produits fumés.
Le double usage, fréquent, est aussi risqué, voire plus, que l’utilisation de cigarettes conventionnelles ou d’inhalateurs électroniques seuls. En outre, tous les inhalateurs électroniques de nicotine ne présentent pas les mêmes risques pour la santé, ceux-ci variant d’un produit à l’autre et d’un utilisateur à l’autre.
La nicotine est hautement addictive. L’utilisation d’un inhalateur électronique de nicotine par un non-fumeur peut entraîner une dépendance à la nicotine et rendre difficile l’arrêt de son utilisation, voire conduire à une dépendance aux produits du tabac traditionnels. De plus, de nombreuses cigarettes électroniques permettent de contrôler le niveau de nicotine, pouvant atteindre des niveaux dangereusement élevés.
Cette caractéristique peut également accroître les niveaux d’autres substances toxiques pour l’utilisateur et exposer les personnes subissant le tabagisme passif à des émissions nocives.
De plus, l’usage de cigarettes électroniques peut également contribuer au tabagisme chez les jeunes. Les saveurs attractives et la publicité agressive des e-cigarettes peuvent inciter les adolescents à commencer à vapoter, ce qui augmente le risque de dépendance à la nicotine et de transition vers le tabagisme traditionnel.
