Sensibiliser les malades, les informer et améliorer leurs connaissances concernant les complications liées au diabète reste incomplet et inégal. Une mission ou une action, si on la considère ainsi, qui relève du personnel soignant en accompagnant le patient diabétique dans son parcours de soins et de suivi qui, de plus en plus, nécessite une surveillance régulière, périodique et continue.
La majorité des diabétiques ne connaissent pas les principales complications de la maladie qui touche principalement les vaisseaux sanguins, petits et grands, appelée en jargon médical ‘‘micro-angiopathie et macro-angiopathie’’. Des atteintes qui n’épargnent pas les organes nobles, le cœur et les reins, mais aussi les yeux, les pieds ainsi que le système nerveux.
Le médecin généraliste reste la principale source d’information et de sensibilisation, en l’occurrence le diabétologue et le médecin interniste, avant même que les complications apparaissent et obligent le patient diabétique à recourir à d’autres spécialistes pour une prise en charge.
Des facteurs de risque peu connus
Le pivot principal de l’information gravite autour du personnel soignant qui doit anticiper les complications liées au diabète, étant donné que le diabétique reste peu informé et sensibilisé sur les facteurs de risques. En dehors du surpoids, du bilan lipidique et du pied diabétique, le patient n’est pas sensibilisé sur l’atteinte cardiaque ou rénale ainsi qu’ophtalmologique.
Parmi les facteurs de risque de complications liées au diabète, on cite le surpoids, le tabac, l’âge, l’hypertension artérielle, la sédentarité, une alimentation trop grasse et sucrée.
Symptômes à prendre en considération
On a beau éduquer les patients diabétiques à reconnaître les symptômes d’une hypoglycémie et même d’une hyperglycémie, cependant, les symptômes qui font manifester une complication liée au diabète sont peu ou même parfois non connus par ces patients.
Néanmoins, certains symptômes liés à la complication cardiovasculaire, tels que l’essoufflement, les douleurs thoraciques, les palpitations ou tachycardies sont bien considérés par les patients diabétiques et consultent volontiers le cardiologue.
A l’opposé de la prise de poids et les œdèmes des membres inférieurs, les douleurs aux pieds et les troubles urinaires, tels que l’incontinence, restent moins connus et la consultation spécialisée reste mal orientée et parfois le patient n’en parle même pas à son médecin traitant.
Complications habituelles du diabète
- Accidents cardio-vasculaires : Le diabète multiplie par 2 ou 3 le risque d’accident cardiaque type infarctus du myocarde ou vasculaire cérébral, particulièrement en cas d’une hypertension artérielle associée et une artériosclérose.
- Rétinopathie diabétique : une cause importante de cécité suite à des lésions des petits vaisseaux sanguins de la rétine.
- Neuropathie diabétique : elle touche particulièrement les pieds avec altération de la sensibilité à la douleur et à la chaleur et qui augmente la probabilité d’apparition d’ulcères des pieds, d’infection et d’amputation des membres inférieurs.
- Néphropathie diabétique : principale cause d’insuffisance rénale terminale.
- Dysfonction immunitaires : les infections bactériennes et mycosiques (champignons et levures) les infections urinaires à répétions.
Le diabète est aussi souvent relié à d’autres complications, telles :
- la neuropathie autonome vésicale et digestive ;
- la stéatose du foie ;
- la parodontite ;
- les dysfonctions érectiles ;
- l’apnée du sommeil ;
- les complications articulaires.
Dépistage et exploration des principales complications
Tous les diabétiques de type 1 doivent bénéficier d’un dépistage des complications 5 ans après le diagnostic. Chez les diabétiques de type 2, le dépistage commence au moment du diagnostic. Les examens systématiques en cas de complications sont les suivants :
- Examen du pied : annuel, à la recherche de neuropathie, d’ischémie ou de mycoses ;
- Examen du fond d’œil : annuel, à la recherche de rétinopathie ;
- Dosage urinaire de l’albuminurie : voire la protéinurie pour dépister une néphropathie ;
- Dosage de la créatininémie et des lipides ;
- Une échographie hépatique à la recherche de la stéatose du foie.
Sensibiliser les patients au dépistage
Les complications du diabète restent les principales contraintes du suivi optimal du patient diabétique. La morbidité et la mortalité sont considérablement et étroitement liées à l’évolution du diabète.
L’éducation et l’information doivent garder des places principales dans le suivi. Les patients consultent au minimum 4 fois dans l’année et c’est là où l’occasion se présente pour répéter les informations concernant les risques de développer les complications et les symptômes et même proposer les examens de dépistage biologiques.
Les intestins
«En dehors du surpoids, du bilan lipidique et du pied diabétique, le patient n’est pas sensibilisé sur l’atteinte cardiaque ou rénale ainsi qu’ophtalmologique.»
«Le diabète multiplie par 2 ou 3 le risque d’accident cardiaque type infarctus du myocarde ou vasculaire cérébral, particulièrement en cas d’hypertension artérielle associée et une artériosclérose.»
«Les complications du diabète restent les principales contraintes du suivi optimal du diabétique, la morbidité et la mortalité sont liées à l’évolution du diabète.»
Messages
«Consulter le diabétologue avant l’apparition des complications. Ce dernier dirigera le patient diabétique vers d’autres spécialistes pour une prise en charge.»
«Prévenir les atteintes qui n’épargnent pas les organes nobles, le cœur et les reins, mais aussi les yeux, les pieds ainsi que le système nerveux.»
«Les diabétiques de type 1 doivent bénéficier d’un dépistage 5 ans après le diagnostic. Pour les diabétiques de type 2, le dépistage commence au moment du diagnostic.»
Dr. Brahimi. S.