Rencontré lors des troisièmes rencontres Algériennes de pédiatrie ambulatoire de l’Est qui ont eu lieu les 15 et 16 mars dernier, à Constantine, le Professeur Abdenour Laraba estime que la formation médicale continue est importante pour les praticiens. Elle doit être obligatoire, a-t-il plaidé.
Ma santé ma vie :
Vous êtes partenaire de la Société Hespro dans l’organisation des troisièmes rencontres Algériennes de pédiatrie ambulatoire de l’Est qui se sont déroulées le mois de mars dernier à Constantine.
Pouvez-vous nous parler un peu de cet événement ?
Pr Abdenour Laraba :
Premièrement, je dois préciser que ces troisièmes rencontres de pédiatrie ambulatoire qui ont eu lieu à Constantine entrent dans le cadre des programmes de la formation continue. Ces activités sont indispensables car, elles sont très importantes pour les praticiens de la santé. Je suis là pour accompagner le Président de Hespro, Imad Boureghda, qui fait ce travail depuis longtemps.
On ne peut pas continuer à exercer sans bénéficier de formation continue qui nous permet d’actualiser nos connaissances. Celles-ci doivent se renouveler très vite compte tenu des développements rapides dans le domaine de la médecine.
Nous souhaitons bien évidemment que l’Etat s’implique dans ce genre d’actions. Nous savons que 1 % des budgets est affecté à la formation dans tous les organismes. Ce sont les textes réglementaires qui stipulent ainsi. Il faudra que ces moyens soient utilisés. Je pense qu’il faut réglementer, non pas la formation continue seulement, mais l’exercice médical. C’est-à-dire, rendre obligatoire la formation continue. Nous avons les exemples d’autres pays à suivre.
Le programme de ces journées est riche en matières de communications tant le thème est très intéressant. Comment jugez-vous l’impact de cet événement et son apport à l’exercice médical ?
L’impact de ces rencontres est positif puisque ces journées ont permis à des praticiens de la santé d’assister à des conférences sur des thèmes très intéressants comme la pathologie respiratoire chez l’enfant. Il y a aussi des communications sur la vaccination. Nous avons également assisté à d’excellentes communications sur les allergies alimentaires et cutanées.
Il y a aussi des ateliers comme celui qui a porté sur les méthodes utilisées pour nébuliser. C’est important pour les praticiens. Lors de ces rencontres, on leur montre comment nébuliser et surtout comment choisir les appareils qu’il faut. Des thèmes très variés qui touchent à la pratique et au quotidien du praticien.
Les rencontres comme celles des RAPA de l’Est peuvent-elles être organisées par Hespro dans d’autres wilayas du pays ?
Oui. D’ailleurs, Hespro a déjà organisé des rencontres similaires à El Oued, Annaba, Oran, Adrar, Tlemcen. Le besoin est tellement grand il n’y aura jamais suffisamment d’activités de ce genre. Je souhaite que l’Etat puisse vraiment se pencher sur ce problème pour mettre en place une véritable politique de formation continue avec, comme je l’ai dit, petit à petit, l’obligation de la formation continue comme cela se fait dans plusieurs pays.
C’est au ministère de la Santé de voir comment le faire. Quand j’ai écouté les dernières déclarations du ministre, j’ai l’espoir de le voir s’intéresser à ce volet. Il y a dans le domaine de la santé beaucoup de problèmes et aujourd’hui, à mon avis, il faut absolument qu’on agisse.
H. Azzouzi