Quel que soit son type — droit, aquilin, retroussé, camus, busqué, large, épaté, charnu, trompette ou grec — chaque nez mérite une attention quotidienne. Il est essentiel de savoir comment en prendre soin. Certaines habitudes, bien que paraissant inoffensives, peuvent l’irriter et affecter sa santé.
‘’Ma Santé, Ma Vie’’ vous propose des conseils pour préserver la santé de votre nez, et éviter les erreurs courantes qui pourraient l’endommager.
A quoi sert le nez ?
Avant de s’engager dans des explications sur la santé ou le bien-être, il est important de saisir l’importance et le fonctionnement de cet organe souvent négligé.
Le nez est un organe essentiel pour la respiration, mais il remplit également de nombreuses autres fonctions importantes. En effet, il joue un rôle crucial dans la protection de l’organisme contre les agressions extérieures.
Le rôle du nez
Tout d’abord, le nez permet de filtrer, humidifier et réchauffer l’air que nous respirons. Grâce à ses poils et à la muqueuse, il capture les particules de poussière, les allergènes et d’autres impuretés, protégeant ainsi nos poumons. De plus, cette filtration contribue à la qualité de l’air que nous inhalons, ce qui est fondamental pour notre santé.
En ce qui concerne le sens de l’odorat, le nez contient des récepteurs olfactifs qui détectent les odeurs. Lorsqu’une substance chimique est inhalée, ces récepteurs envoient des signaux au cerveau, ce qui nous permet de percevoir différentes odeurs. Cela joue un rôle important dans notre expérience quotidienne, influençant nos choix alimentaires, nos émotions et même nos souvenirs.
Comment fonctionne-t-il ?
Comprendre ces fonctions du nez est essentiel non seulement pour apprécier son rôle dans notre corps, mais aussi pour mieux le préserver. Des habitudes comme éviter la fumée, maintenir une bonne hygiène nasale et rester hydraté peuvent contribuer à son bon fonctionnement.
Comment respirons-nous ?
- Chez les nourrissons : Chez les nourrissons, le nez est un organe essentiel. Jusqu’à l’âge de 4 semaines, ils respirent presque exclusivement par le nez, avant de commencer à développer progressivement la capacité de respirer par la bouche.
- Développement de l’appareil respiratoire : Après cette transition, l’appareil respiratoire continue de se développer et d’évoluer jusqu’à l’âge de 12 ans.
- Obstructions nasales chez les jeunes enfants : Étant donné que les voies respiratoires des enfants sont plus étroites que celles des adultes, les obstructions nasales sont plus fréquentes et plus problématiques chez les tout-petits. Ces obstructions peuvent altérer leur respiration et avoir des conséquences sur leur alimentation et leur sommeil.
- Effets des obstructions chez les plus grands et les adultes : Chez les enfants plus âgés et les adultes, les effets des obstructions nasales sont similaires, entraînant des troubles du sommeil, des ronflements, de l’irritation de la gorge et de la fatigue. Bien que ces symptômes soient désagréables, ils sont généralement moins graves que chez les nourrissons.
Comment notre nez nous protège-t-il de l’extérieur ?

Au-delà de sa fonction respiratoire essentielle, le nez joue un rôle crucial dans la protection de notre organisme en tant que première barrière contre les agressions extérieures.
– La muqueuse nasale : un bouclier protecteur
L’intérieur du nez est tapissé de muqueuse nasale, qui a plusieurs fonctions importantes. Elle filtre l’air inspiré, tout en le réchauffant et en l’humidifiant.
La muqueuse nasale est constituée de cellules ciliées et de cellules sécrétant du mucus, formant l’activité mucociliaire du nez.
- Le mucus forme un film protecteur sur la surface, filtrant les particules extérieures tout en humidifiant et réchauffant l’air, étant principalement constitué d’eau.
- Les cellules ciliées, dotées de cils vibratoires, aident à éliminer les germes, bactéries, virus, poussières et allergènes par déglutition et digestion.
– Filtration et élimination des particules
Cette fonction de filtre permet d’éliminer de nombreuses particules nuisibles, telles que les bactéries, les virus, la poussière, les allergènes et les particules fines de pollution. Grâce à cette action, le nez contribue significativement à notre santé en protégeant notre système respiratoire.
L’appareil respiratoire :
L’appareil respiratoire remplit les fonctions vitales liées à la respiration. Il permet d’apporter de l’oxygène aux organes en inspirant de l’air et d’éliminer le dioxyde de carbone en expirant. Cet appareil est constitué de plusieurs organes :
1. La bouche
2. Le nez
3. Le pharynx
4. Le larynx
5. La trachée
6. Les poumons
L’Importance des soins nasaux pour une respiration saine
Pour que notre nez fonctionne efficacement et remplisse ses rôles respiratoire et protecteur, il est essentiel d’en prendre soin.
- Faut-il vraiment laver son nez tous les jours ?
Non, ce n’est pas nécessaire. Bien que le lavage nasal soit souvent recommandé pour maintenir une muqueuse saine, cela ne s’applique qu’à certaines conditions, comme en cas de maladies du nez ou des sinus, telles que la rhinite allergique ou la sinusite, en utilisant une solution saline isotonique ou hypertonique si le nez est bouché. En dehors de ces situations, un lavage quotidien peut éliminer du mucus bénéfique qui possède des propriétés antimicrobiennes. Les chirurgiens cervico-faciaux précisent qu’il peut être utile pour dégager les voies nasales en cas de rhume, mais une muqueuse en bonne santé peut se nettoyer naturellement.
- Peut-on s’épiler les poils du nez ?
Non, il est fortement déconseillé de s’épiler les poils du nez, car ils jouent un rôle essentiel dans la protection des voies respiratoires. L’épilation peut entraîner des lésions cutanées, augmentant le risque d’infection par des bactéries. Si ces poils posent un problème esthétique, il est préférable de les couper avec de petits ciseaux plutôt que de les épiler.
Les poils du nez participent à la filtration des grosses particules, comme les poussières, et à l’humidification et au réchauffement de l’air que l’on respire.
- Renifler : est-ce une mauvaise pratique ?
Oui, c’est déconseillé. Un reniflement fréquent peut causer des microtraumatismes à la muqueuse nasale, entraînant une inflammation. Cette inflammation provoque une hypersécrétion de mucus, qui adhère à la muqueuse et engendre une sensation de gêne, poussant à renifler encore plus, ce qui crée un cercle vicieux. Si vous avez le nez qui coule, il est préférable de vous moucher. Pour ce faire, évitez de tordre le nez, car cela peut endommager les structures cartilagineuses et provoquer une inflammation. Bouchez une narine puis l’autre pour éviter de créer une hyperpression dans les voies respiratoires supérieures.
- Est-ce une bonne idée d’éternuer en se bouchant le nez ?
Non, ce n’est pas recommandé. L’éternuement a pour but d’expulser des particules du nez, et il est important de respecter ce mécanisme naturel. Boucher le nez peut entraîner une hyperpression dans la sphère ORL, ce qui est particulièrement risqué pour ceux qui ont subi une chirurgie de l’oreille ou des sinus. Il est préférable d’éternuer dans un mouchoir ou, à défaut, dans le coude.
- Se “décrotter le nez” : quels risques ?
Mettre les doigts dans le nez peut entraîner des saignements, des lésions de la muqueuse et des infections. De plus, une telle habitude augmente la production de saletés. Pour éliminer les croûtes, il est conseillé de les décoller avec du sérum physiologique avant de se moucher, et on peut tenter de les retirer délicatement avec le doigt. Si le nez est souvent sec, on recommande d’humidifier la muqueuse avec du sérum physiologique et d’appliquer un peu de gras à l’aide d’un coton-tige, comme de la vaseline. Un humidificateur d’air peut également aider si l’air de la chambre est trop sec.
- Que faire si on a un bouton dans une narine ?
Il est important de ne pas toucher ou triturer le bouton, car cela peut ralentir la cicatrisation et irriter la muqueuse. Il suffit de nettoyer délicatement avec du sérum physiologique et d’appliquer une petite quantité de produit gras, comme de la vaseline, de la crème au calendula ou de l’Homéoplasmine, pour humidifier la muqueuse jusqu’à guérison. En revanche, si vous remarquez des signes de surinfection, comme un nez enflé, rouge et douloureux, il est essentiel de consulter un médecin, qui pourra prescrire une crème antibiotique.
- Comment réagir quand on saigne du nez ?
En cas de saignement de nez, il est important de ne pas pencher la tête en arrière, car cela pourrait faire couler le sang dans la gorge ou les voies respiratoires. Il est recommandé de pencher la tête en avant et de comprimer les deux narines simultanément pendant 5 à 10 minutes. Si le saignement persiste, un coton peut être utilisé. En cas de saignement très abondant, il est conseillé d’appeler les secours ou de se rendre aux urgences. Si les saignements sont fréquents, consulter un ORL est essentiel pour en déterminer la cause, comme une malformation vasculaire, une hypertension artérielle, une apnée du sommeil ou une tumeur.
Autres conseils pour préserver la santé de votre nez

- Éviter les irritants : Limitez l’exposition à la fumée, aux produits chimiques et à la pollution, qui peuvent irriter la muqueuse nasale.
- Allergies : Identifiez et gérez vos allergies pour réduire l’inflammation et l’hypersécrétion de mucus.
- Moucher avec douceur : Lorsque vous vous mouchez, faites-le délicatement pour éviter de traumatiser la muqueuse nasale.
- Humidifier l’air : Utilisez un humidificateur dans votre maison pour maintenir un taux d’humidité adéquat, surtout en hiver.
- Alimentation équilibrée : Consommez des aliments riches en vitamines et minéraux, comme les fruits et légumes, pour soutenir votre système immunitaire.
- Prendre soin de son hygiène : Lavez-vous régulièrement les mains pour éviter de propager des infections respiratoires.
- Consulter régulièrement : N’hésitez pas à consulter un spécialiste si vous éprouvez des problèmes persistants avec votre nez ou votre respiration.
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